Feminisme(s) 1970 - 1983

...

1) Forger la place de la femme dans la société :

-dénonciation des violences conjugales,

- nombreuses publications ex : Le torchon brule.

2) Le travail des femmes comme expression de la revendication :

- grève poste 1974 (travail féminisé relance débats)

- En 1974, se crée la Coordination des groupes femmes d’entreprise

- sous Mitterrand : congé maternité 1982.

3) Internationalisation :

- solidarité avec les femmes du monde entier : manif rencontres internationales contre les dictatures (Pinochet...) ou pour les femmes noires...

B) La libre disposition de son corps, une revendication symbolique des féminismes

1) Le combat pour l'avortement : l'un des premiers combats féministes

- droit à la contraception avait déjà amorcé la demande : action et rôle du Planing familial.

- manifeste des 343 salopes 21 avril 1971

- manifestations

- 1972 décret d'application autorisant la publicité pour l'avortement.

- division de l'opinion publique : 1973 : Willy Peers, un gynécologue Belge qui pratique des avortements est emprisonné.

- loi Veil 1974 : un acquis fondamental.

2) Vers une évolution des mentalités :

- choix de la sexualité : influence des groupes lesbiennes, queers...

- viol : 1975. A l’automne, débute au tribunal correctionnel de Marseille le procès de trois hommes accusés du viol de deux jeunes campeuses dans les calanques

C) Les acquis politiques :

1) Une reconnaissance progressive :

- Sous VGE : Françoise Giroud, secrétaire d’État à la condition féminine

- Relations complquées avec le PCF

2) Développement du syndicalisme :

- signature d’une plate-forme interconfédérale (CGT-CFDT) sur les femmes en 1974,

- débats de la 6e conférence des femmes salariées, organisée par la CGT en mai 1977

3) La gauche au pouvoir (1981) permet une extension des moyens d'action : vers un féminisme d'Etat.

- ministère du droit des femmes (Yvette Roudy) et non plus à la "condition" féminine.

- actions thématiques programmées ATP

- développement de la recherche (CNRS)

III) Une large définition du féminisme qui entraine une dispersion du mouvement : le féminisme en crises

A) Les débats internes illustrent les clivges et l'hétérogénéité du mvt :

1) Les intérêts divergents des lesbiennes :

- sentiement d'exclusion et clivage dans la pensée féministe "on ne peut pas vraiment être féministe et aimer les hommes" Vicky dans Les femmes s'entêtent

2) Les débats permettent de penser le brouillage des frontières du sexe :

- débats sur la maternité : femmes qui considèrent que l'instinct maternel est encore qqch d'important pour caractériser la femme et celles qui veulent s'émanciper totalement de cette définition.

- femmes de la différence vs femmes constructivistes (l'oppression des femmes est toujours socialement construite cf Beauvoir Le Deuxième sexe)

- émergence des transgenre, théorie des queers... (théorie du féminisme pro-sexe)

B) Des difficultés d'adaptation :

1) L'arrivée de la gauche : une normalisation de la conception du féminisme dans la société

- l'arrivée de la gauche au pouvoir entraine une amélioration et une renforcement de la reconnaissance des uttes féministes

- le mouvement n'est plus une minorité

2) Un éloignement paradoxal de la gauche

- paradoxalement le mouvement s'éloigne de de la pensée gauchiste :critique féministe du gauchisme

- crise économique : autres débats qui prennent le relai.

3) un mouvement qui s'épuise ?

- moins de manifestations

- éclatement du MLF

C) Les difficultés de mise en application des mesures au sein d'un mouvement diffus :

2) les difficultés persistantes de la condition féminine :

- sexisme toujours présent voire renouvellé pratiques quotidiennes

- précarité des femmes seules

- malgré loi Roudy 1983 sur l'égalité professionnelle : écarts de salaires toujours constatés, postes de directions majoritairement masculins.

1) Une intégration politique qui peine à s'affirmer :

- le pouvoir est toujours une affaire d'hommes

- parité : plafond de verre.

CORRECTION :

Bornes chrono : féminisme deuxième vague

Féminisme : pratique militante subversive dans le sillage de 1968.

1983 : éclatement du mouvement, institutionnalisation d'un mvt contestataire.