Etude de cas : l'Alsace et le Bade-Wurtemberg
Par Christopher • 29 Mai 2018 • 1 805 Mots (8 Pages) • 523 Vues
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France et l’Allemagne. Des lignes à grandes vitesses partent de ces deux gares, récemment modernisées, et les relient aux autres villes moins importantes. Par ailleurs, la ville de Stuttgart a pour projet une gare traversante, appelée Stuttgart 21, et qui aurait pour objectif de faciliter la circulation des trains internationaux et d’améliorer l’accessibilité de l’aéroport de Stuttgart. L’accord du pays et des collectivités a été donnée pour débloquer les fonds. En effet, ce projet nécessite des investissements très importants, ce qui a provoqué le désaccord de la population. La présence de grands ports de marchandise et de canaux, ainsi que les projets de modernisation de la liaison Rhin-Rhône, mettent en évidence les flux maritimes ayant lieu via le Rhin. Enfin, chaque côté de la frontière comporte deux aéroports internationaux : Strasbourg et Bâle à l’Ouest, Stuttgart et Zurich à l’Est. Le réseau de transports est constitué d’un grand nombre d’infrastructures, qui permettent la communication entre l’Alsace et le Bade-Wurtemberg, mais aussi avec le reste du continent.
Cet important réseau permet l’emploi transfrontalier. Par exemple, 8% des alsaciens actifs traversent la frontière pour travailler dans le Bade-Wurtemberg et près de 10% travaillent en Suisse. Leur transport est assuré par le réseau, surtout routier et ferroviaire. En effet, des réductions considérables sont accordées aux travailleurs transfrontaliers, ce qui facilite leur démarche. Ce phénomène va de pair avec des investissements directs à l’étranger (IDE). Plus de 9 milliards d’euros ont ainsi été investis par des contributeurs du Bade-Wurtemberg en Alsace. Cette somme considérable montre que les deux régions ont des relations économiques importantes.
Les régions ont donc un rôle primordial dans l’aménagement du territoire, car elles sont à l’origine d’investissements importants dans de nombreux domaines : l’emploi, les transports mais aussi le poids européen de leur territoire.
Les conseils régionaux ne sont pas les seuls acteurs du développement futur de la région. Par exemple, l’Alsace comporte plusieurs pôles économiques, qui diffèrent par leurs activités et dont les investisseurs sont donc différents. Ainsi, ses acteurs sont les collectivités régionales, mais aussi l’Etat, l’Union Européenne et des investisseurs étrangers, via les IDE. De même, les projets dans le Bade-Wurtemberg, tels que la gare Stuttgart 21, sont subventionnés par le land, la ville, l’Etat et l’UE. Toutefois, l’Alsace et le Bade-Wurtemberg ont des façons différentes de promouvoir leur place au sein de l’Union européenne. L’Alsace joue sur sa notoriété, à l’image du rallye automobile en 2010. La région a en effet investi dans ce projet, qui a eu des retombées favorables "en termes de visiblité" mais a tout de même entrainé un déficit. En revanche, le Bade-Wurtemberg mise sur la recherche et développement (R&D), via la mise en place d’un système éducatif très développé. En effet, c’est le land qui possède le plus d’écoles supérieures en Allemagne. Cela encourage l’éducation, la science et la recherche. De plus, les dépense accordées au à la R&D représentent 3,9% du PIB, soit 13 milliards d’euros. Ce chiffre correspond aussi au quart du budget national allemand accordé à la recherche. La réussite industrielle du land permet d’y maintenir un niveau de vie élevé.
Grâce à sa puissance économique, due à l’industrie et à la technologie, la région du Rhin supérieur, qui comprend l’Alsace, le Bade-Wurtemberg, le Sud du Palatinat et la Suisse du Nord-Ouest, peut devenir un pôle économique majeur en Europe. La coopération transfrontalière se concentre sur un grand nombre de domaines. Parmi eux, certains correspondent aux grandes orientations européennes. L’Union Européenne prône une croissance durable et intelligente, c’est-à-dire qu’elle se baserait sur les connaissances de la population. Cet aspect est respecté, au vu du système éducatif du Bade-Wurtemberg, qui offre aux élèves une multitude d’enseignements et qui leur permettra donc de contribuer à la recherche. Un autre domaine étudié par le Rhin supérieur est le domaine des transports. Par exemple, le projet de gare Stuttgart 21 aura pour objectif de faciliter la circulation sur un axe Paris-Budapest. Les investissements dans les transports permettent donc de faciliter la communication entre les pays européens. Le domaine du tourisme est aussi intéressant pour la région du Rhin supérieur. Le prospectus de la région Alsace montre une variété d’activités touristiques. De plus, l’accès à la région est facilité par le réseau de transport développé. Le tourisme pourrait améliorer l’attractivité de la zone, et donc favoriser les investissements extérieurs dans la région. Finalement, on peut aussi remarquer la plate-forme tri-nationale Regio Trirhena, qui marque la coopération politique dans le Rhin supérieur. Cela correspond à la politique de coopération prônée par l’Union Européenne.
En conclusion, l’Alsace et le Bade-Wurtemberg sont deux régions différentes sur le plan économique, car la puissance économique du land allemand est largement supérieure. Cependant, les deux régions accordent une place importante à l’industrie. Le Bade-Wurtemberg est connu pour être le berceau de l’automobile. De plus, l’Alsace est une région à forte identité, qui se rapproche de l’Allemagne, plus que les autres régions françaises. Ces similitudes, ainsi que la proximité géographique entre les deux régions, favorisent la mise en place de nombreux programmes de coopération et d’intégration. Ces territoires font l’objet d’investissements importants, financés par des acteurs distincts : collectivités, Etat et Union Européenne. La dynamique d’aménagement adoptée vise d’une part à améliorer les moyens de communication transfrontaliers, mais aussi de faire de la région du Rhin supérieur un pôle économique majeur de l’Europe.
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