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Dossier histoire

Par   •  6 Avril 2018  •  1 013 Mots (5 Pages)  •  538 Vues

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librement de son corps

L’avortement doit être libre, gratuit, médicalisé et accessible à toutes sans distinction du milieu sociale.

L’accès aux moyens de contraception rendu possible par l’état de la science.

Les femmes qui ont le courage de signer se manifeste sont toutes plus ou moins connues et appartiennent à un classe sociale assez haute. Elles ont toutes pour point commun d’avoir avorter.

Document 3

TITRE : SIMONE VEIL, LE 26 NOVEMBRE 1974 A L’ASSEMBLEE NATIONALE

NATURE : IMAGE

SOURCE : Dailymotion

ANALYSE :

Le 26 novembre 1974 est une date importante pour l’IVG. C’est ce jour là que Simone Veil défend son projet de loi pour la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse. A cette époque, 300 000 femmes par an risquaient leur vie pour avorter. En défendant le droit à l’IVG, Simone Veil accomplit la volonté du président de la République, élu six mois plus tôt. Et pourtant, pendant trois jours et deux nuits, la jeune ministre quadragénaire va affronter l’hostilité et même l’agressivité d’une partie des députés de cette assemblée alors quasi exclusivement masculine...

Ces élus de la nation dénoncent une loi qui, ils n’en doutent pas, va porter un coup fatal à la démographie française, et au pays tout entier...

Mais la  légalisation de l’IVG est finalement votée par 284 voix contre 189...

SYNTHESE :

Le recours à l’avortement, la pilule et l’information sur la contraception a longtemps fait l’objet d’une législation répressive. Après avoir obtenu le droit de vote en 1944, les mouvements féministes s’orientent vers des revendications d’ordre privé, comme la maîtrise du corps. En 1972, le procès de Bobigny met sur le devant de la scène une situation vécue par des centaines de milliers de femmes et que les pouvoirs publics ne peuvent plus d’ignorer : les avortements pratiqués dans la clandestinité qui entraînent de très nombreux accidents ou des décès.

Dès 1955 déjà, des mouvements comme le planning familial revendiquent la législation du contrôle des naissances et diffusent des moyens contraceptifs souvent importés de l’étranger (Suisse, Angleterre…). Un premier pas vers le droit à la contraception est franchi en 1967 par le vote de la loi Neuwirth qui autorise la commercialisation de la pilule contraceptive. Mais c’est en 1974 que Simone Veil, alors ministre de la santé présente son projet pour la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse. Après menaces, attaques, débat souvent houleux à l’Assemblée nationale, la loi Veil légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est adoptée par les parlementaires. Ce texte important apparaît comme une profonde révolution dans la société et il donne enfin satisfaction au mouvement féministe (MLF) dans son long combat pour la maîtrise de la fécondité et des corps.

Ces lois changent radicalement et immédiatement le quotidien des femmes et celui des hommes aussi, car elles rendent possible une nouvelle sexualité déculpabilisée car sans risque de grossesses non désirées. Un deuxième aspect est l’obtention de l’égalité civile. A partir de 1965, le régime matrimonial est profondément rééquilibré pour les femmes ouverture d’un compte, libre exercice d’une profession). La loi de 1970 fonde l’autorité parentale conjointe, celle de 1975 institue le divorce par consentement mutuel et enfin, celle de 1980 condamne le viol entre époux.

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