Développement urbain et durable de Delhi
Par Raze • 14 Novembre 2018 • 3 310 Mots (14 Pages) • 419 Vues
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En 2009, Delhi était classée 4ème ville la plus polluée au monde, elle est aujourd’hui qualifiée comme la ville la plus polluée au monde d’après l’OMS : ce qui signifie qu’il y a eu une nette détérioration. Il s’agit surtout d’une pollution de l’air en termes de particules fines : les articles de presse mentionnent en particulier les problèmes de santé publique que cela entraîne, notamment les maladies respiratoires telles que l’asthme. Plusieurs mesures ont été prises, dont en 2000 des arrêtés de la Cour Suprême qui ordonnaient la fermeture d’industries polluantes installées dans la ville-même, pour les rejeter en périphérie. Il s’agissait donc de déplacer la pollution dans le périurbain.
La caractéristique de Delhi, parmi les grandes métropoles indiennes, est d’avoir le plus grand nombre d’automobiles privées par habitant. Les sacs en plastique polluent beaucoup les rivières et les égouts, et rendent toxique la nourriture des vaches qui en avalent des morceaux.
Enfin, au moment de Divali, la fête des lumières qui prend place au début des brouillards hivernaux, il y a un smog qui s’installe sur la ville liée à l’utilisation de pétards. Les pollutions y sont impressionnantes, mais les appels à limiter l’usage des pétards ont peu de succès. De plus à cause de la pollution, les écoles ont dû être fermées pendant 1 semaine, l’année dernière. 2*
THE STATESMAN
La capitale indienne n'en finit pas d'être assiégée. L'ennemi est impalpable mais mortel. Le New York Times publie les témoignages d'habitants désemparés par la pollution de l'air. Elle s'immisce jusque dans les appartements, donnant l'impression de vivre dans une " chambre à gaz ", les enfants se recroquevillant sur les " purificateurs d'air ". Dernière nouvelle en date : la justice indienne par le biais de sa Cour de justice environnementale, créée en 2010, a sommé le gouvernement local de réagir au plus vite. Certaines critiques vont même plus loin dans le contexte de la COP22 : le gouvernement indien est-il vraiment sincère quand il ratifie l'Accord sur le climat de Paris ? Se donne-t-il les moyens de baisser ses émissions de gaz à effets de serre ? […]
Article de Sciences et Avenir
Sources d’informations :
1* article de Mappemonde par V. Dupont
2* site internet urbanites
II des tentatives pour remédier aux difficultés
- Bidonville
Un bidonville est une agglomération de logements précaires faits de matériaux de récupération et accueillant les populations défavorisées à la périphérie de grandes zones urbaines. La forte migration des populations au sein de Delhi a conduit au développemnt des bidonvilles où la pauvreté urbaine se concentre.
Delhi est une des mégapoles la plus peuplée au monde mais c’est aussi la ville où la pauvreté se concentre dans plusieurs centaines de bidonvilles (slums) qui regroupent le quart de la population. Ainsi les autorités locales cherchent à éradiquer ce phénomène.
Le développement des bidonvilles :
La création de bidonvilles est visiblement une affaire rentable et bien organisée. Le nombre de bidonvilles a progressé ces dernières années et de façon géométrique. Des terrains publics sont accaparés en grand nombre au profit d’intérêts privés, sans aucune redevance. On a du mal à croire que ceci puisse se passer, dans la capitale du pays, sans la connivence passive ou active des administrations possédant la terre ou des autorités municipales. La promesse de terrains gratuit, aux frais du contribuable, attire de plus en plus. […] De plus en plus de bidonvilles apparaissent. Ceci engendre de plus en plus de déchets domestiques qui sont jetés dans et aux alentours des bidonvilles. […] Le développement des bidonvilles, qui fait croitre la densité de la population doit être empêché.
Fréderic Landy, L’Inde ou le grand écart, La Documentation française,
Livre de Géographie 2nde édition Hatier 2007
Les bidonvilles sont juridiquement illégaux car ils sont construits sans autorisation et ne figurent sur aucun plan d’urbanisme. Ceux sont des modèles d’habitat urbain alternatif : les conditions d’hygiène y sont déplorables et la plupart des habitants n’ont pas de quoi manger une fois par jour : la malnutrition et la faim sont omniprésentes. Il n’y a pas d’accès à l’eau potable et il y a des risques d’accidents car les rues ne permettent pas l’écoulement des eaux. Les bidonvilles n’ont pas d’électricité, aucune gestion de déchets et la pollution y est omniprésente. On trouve beaucoup de risque de maladie et d’épidémies. Ils sont surpeuplés et souvent des familles entières se partagent le même habitat de fortune.
Cependant les bidonvilles sont jugés comme nocif à l’image de la ville car ils sont habités par les plus pauvres, sont des lieux de transmission d’épidémies comme celle de la Dengue attaquant Delhi dans les années 1970-1980 ainsi qu’en 1996.
Selon le DUSIB, la population des bidonvilles, s’élèverait à 1,5 million de personnes en 2012, soit moins de 10 % de la population de Delhi, alors qu’en 1998, elle en représentait 27 %. Cela donne une idée de l’ampleur des démolitions qui ont été effectuées dans les campagnes de 2000. Environ un million de personnes ont été déplacées de force entre 1998 et 2010. Ainsi des OGN ont estimés que le nombre de sans-abris avait augmenté de 68% entre 2000 et 2008.
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Image de bidonvilles issue de Encyclopédie Larousse 594x400
- Tourisme
Delhi vit en partie grâce au tourisme. Cette activité touristique est en effet à l’origine du développement de la région ainsi que de son insertion dans la mondialisation. Il y a plus de 2 millions de visiteurs par an. Cela s’explique par son riche patrimoine culturel hérité de ses empires précédents. Delhi compte des monuments célèbres comme le mausolée de Humayun (XVIe siècle), le Qûtb Minâr (XIIe siècle) qui est le plus haut minaret d’Inde ainsi que Jantar Mantar, un observatoire astronomique construit au XIIIe siècle ou encore le Musée national d’art moderne
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