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L'économie politique, la croissance de l'entreprise.

Par   •  15 Août 2018  •  1 860 Mots (8 Pages)  •  491 Vues

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dispose d’une grande dimension, elle va avoir plus de faciliter à négocier son prix au niveau de ces fournisseurs. La taille accroit la capacité de négociation de la firme et agrandit généralement ses parts de marché le rapprochant d’une situation de monopole même si ce dernier n’est que temporaire.

La croissance permet finalement d’accroitre les profits. En effet, si la croissance augmente les parts de marché, accroit le pouvoir de négociation notamment sur la fixation des prix, fait baisser les coûts et si elle peut le faire, on a une augmentation du profit (P x Q - Coûts). Le profit sera d’autant plus élevé que le prix sera fort et donc que l’entreprise aura la capacité d’agir sur lui (price maker).

La croissance de l’entreprise, en favorisant l’émergence d’un profit élevé, est à l’origine de la capacité pour l’entreprise d’investir dans la recherche et le développement. Et l’entreprise en croissance se retrouve souvent à l’origine du progrès, qu’il s’agisse des innovations de procédé (on a trouvé un nouveau moyen de produire  Ford) ou des innovations de produits.

Chapitre 3 : Le calcul économique du producteur

La fonction de production est une fonction du travail et du capital mais cette fonction pour être comprise doit être étudier différemment sur le court terme et le long terme. A court terme, la production est supposée être de variation réduite car on ne peut pas s’agrandir à l’instant t. A long terme, agir sur la production suppose que l’on privilégie les rendements d’échelle et la taille optimale de l’entreprise.

I. L’analyse à court terme

Cette analyse va permettre de comprendre la notion de productivité notamment totale, moyenne et marginale. On considère à court terme, que le seul facteur sur lequel il est possible d’agir est le facteur travail et en revanche, cela suppose que le capital est constant/stable. C’est la fonction de production à une variable.

• Si la courbe passe par 0, cela veut dire que s’il n’y a pas de travail, il n’y aura jamais de production.

• Au plus je travaille, au plus je produis.

• On produit plus mais moins que proportionnelle au travail. J’augmente de 1 le travail et j’aurai +0,65 en quantité.

Cette fonction permet de mettre en évidence 3 concepts de productivité : la productivité totale, la productivité marginale et la productivité moyenne.

o La productivité totale a une fonction Q = f(K, L) avec K constant. Trois propriétés sont associées à cette fonction :

- La première est qu’elle passe par l’origine, c’est-à-dire que pour un volume de facteur variable égal à zéro, la production est nulle et ce quel que soit l’apport de facteur fixe (K).

- La deuxième est le corollaire de la précédente : plus l’apport en facteur variable est fort, plus importante est la production totale et cela jusqu’à un certain point (ici E).

- La troisième permet de comprendre la loi des rendements marginaux décroissants.

Cette loi énonce qu’un facteur variable ajouté en quantité égale à un facteur fixe entraine à partir d’un certain point une diminution des quantités produites.

o La productivité marginale :

La productivité marginale est égale au rapport de la variation de la productivité totale à la variation de la quantité d’une unité de facteur variable. Si le facteur variable est le travail : PmaL = ΔP/ΔL.

o La productivité moyenne :

Elle est définie comme étant la production par unité de facteur variable. Si le facteur variable est le travail, la production moyenne du travail est égale à : PmoL = Q/L. On pourrait faire la même chose avec le capital. C’est à cela que l’on calcule l’intensité capitalistique de l’entreprise et que l’on découvre s’il faut plus investir dans le capital ou dans le travail. Quelle est leur part respective dans la production ?

II. L’analyse à long terme

A long terme, tous les facteurs de production peuvent varier. Y a-t-il intérêt à faire croitre indéfiniment la structure de production ? C’est la question des économies d’échelle.

Il ne faut pas confondre rendements d’échelle et économies d’échelle, bien que ces deux concepts soient très proches. Les rendements d’échelle s’expriment en termes physiques et non en monnaie) : ce que l’on compare, ce sont des quantités de facteurs et des quantités de produits. Alors que les économies d’échelle font intervenir le prix des facteurs et la valeur de la production. La définition classique des économies d’échelle est la suivante : il y a économie d’échelle lorsque les productions en séries permettent de faire baisser les coûts unitaires de production.

Il y a 2 types d’économies d’échelles :

- Les économies internes d’échelle : elles tiennent à l’organisation intérieure de l’entreprise. Au fur et à mesure qu’une entreprise s’organise, se rationalise, qu’elle introduit la division du travail, le machinisme, on constate une amélioration des rendements (ex : Travail à la chaine). Cependant, cette organisation interne n’est efficace qu’à partir d’une certaine dimension, d’un certain seuil (Les petites entreprises vont trop produire en travail à la chaine et donc ne vont pas écouler la production car il n’y a pas les clients pour ça).

Mais à partir d’un autre seuil de dimension, les augmentations de facteur de production vont susciter des inconvénients comme des problèmes de surproduction, de gaspillage, de bureaucratie, de difficulté du contrôle ou de mauvaise circulation de l’information. On parle alors de déséconomie d’échelle.

- Les économies externes d’échelle : Les améliorations des rendements, jusqu’à une certaine limite, ne tiennent plus à l’organisation interne mais à l’organisation externe de l’entreprise (infrastructure du pays). Des améliorations de l’environnement financées par l’Etat ou par d’autres grandes entreprises pourront être profitables à l’entreprise considérée. Il s’agit des infrastructures et du tissu économique qui constituent l’environnement de l’entreprise (invention du téléphone mobile).

Les autres classiques suspectaient la grande entreprise car il lui prêtait des intentions de domination. Or, pour grandir, il faut accroitre la concurrence qui représente

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