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Les espaces ruraux au moyen âge

Par   •  2 Avril 2018  •  1 167 Mots (5 Pages)  •  449 Vues

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villes à cause des eaux polluées. Cette rentabilité croissante entraîne une meilleure sécurité alimentaire pour les populations rurales cependant celles-ci reste tout de même très vulnérables lors de mauvaises conditions climatiques : Les mauvaises récoltes provoquent des disettes et des famines.

À partir du Xe et XIe siècle, l’Europe connaît une forte croissance démographique favorisée par les progrès agricoles. Le besoin de nouvelles terres agricoles se fait sentir.

En ce temps l’Église possède le tiers des terres cultivées d’Europe.

Elle lance alors accompagnée des seigneurs pouvant être laïcs ou ecclésiastiques de grandes campagnes de défrichements, en particulier au XIIe siècle. Le paysage rural, humanisé, s’étend au détriment des espaces naturels. Les seigneurs perçoivent de nouvelles redevances des paysans et ces derniers disposent de davantage de terres pour nourrir leur famille. La vague de défrichements se ralentit au XIIIe siècle les forêts ont tellement reculé que les terres arables deviennent plus rares et les ressources de ces espaces naturels sont menacées. Cependant grâce à l’extension des terres agricoles, de nouveaux villages sont construits, ainsi que de nouvelles églises et chapelles.

C’est en ces temps également que la vie quotidienne des paysans change notamment au niveau de la structure familiale : la famille de plusieurs générations dans la même maisonnée, dite famille élargie, diminue au profit de la famille nucléaire : un couple et ses enfants. De plus les maisons ont des surfaces qui diminuent et dont les différents espaces se séparent progressivement.

Dans les villages la solidarité et la sociabilité paysannes sont très importantes et prennent des formes variées : Pour faire face aux contraintes du travail agricole et aux redevances seigneuriales, les paysans travaillent en se concertant. De nouveaux espaces comme les communaux et sont la propriété collective du village. Les villageois sont aussi confrontés collectivement à l’entretien de l’église, et à l’assistance due aux plus pauvres et aux mourants. Ainsi différentes organisations coexistent au village, comme les associations corporatistes ou les associations charitables. Les villageois appartiennent souvent à une même paroisse et pratiquent ensemble les rites religieux, ce qui renforce le sentiment d’appartenance communautaire. Les jours de fêtes sont très nombreux et sont l’occasion pour les paysans de ne pas travailler et de se divertir. Ces moments de regroupement favorisent le renforcement de la solidarité villageoise. Cependant l’unité du village ne doit pas être exagérée. Il existe de fortes inégalités sociales : Les laboureurs possèdent un attelage et font travailler de nombreux paysans sur de vastes propriétés alors que la majorité des tenanciers travaillent sur de petites parcelles. Ce qui engendre de nombreuses tensions au sein des villages, et beaucoup de ces conflits prennent racine dans les inégalités sociales à l’intérieur de la communauté.

Pour conclure, la vie des communautés paysannes s’organise principalement entre les XIe et XIIe siècles. Les campagnes connaissent un réel essor démographique et économique grâce à l’agriculture et les populations villageoises sont doublement encadrées : par l’Église dans le cadre paroissial et par le seigneur dans le cadre du système féodal. Ainsi autrefois en Europe 90% de la population cultivait les terres aujourd’hui dans un pays comme la France, les agriculteurs représente moins de 10% de la population.

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