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"la ville", emile verhaeren

Par   •  16 Avril 2018  •  1 069 Mots (5 Pages)  •  1 075 Vues

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et sombre.

2) Un endroit étrange et inquiétant

a) Emploi du registre fantastique

Dans le poème, l’auteur en plus d’une description réaliste de la ville fait apparaître des éléments appartenant au registre fantastique. Ce registre fait son apparition par l’atmosphère inquiétante qui règne sur la ville, et l’absence de vision claire. La ville est masquée par des « brumes » (vers 2) et « Le haut soleil ne se voit pas » (vers 22) car il est caché par « le charbon et la fumée » (vers 24). Cette impression d’un univers étrange et surnaturel est accentuée par la présence des « sphinx et gorgones » au vers 10, qui sont tous deux des personnages mythologiques. Le poème prend aussi une dimension auditive qui participe à la description de cet univers qu’est la ville, avec « les sifflets crus » qui « hurlent de peur » (vers 27-28).

b) Ville « monstrueuse »

La ville semble inhabitée mais pourtant elle semble vivante et est personnifiée par l’image d’un monstre avec le vers répété deux fois, « c’est la ville tentaculaire » (vers 14-49). Elle est une sorte de pieuvre dont le mouvement des tentacules est signifié par les « rails ramifiées » (vers 45) et les « réseaux » (vers 47). Cette allégorie révèle une connotation péjorative de la part de l’auteur.

c) Impression de chaos et de mort qui plane sur la ville

En plus d’une atmosphère inquiétante et fantastique, la ville décrite par Verhaeren semble désordonnée et chaotique. L’accumulation d’éléments urbains dans la troisième strophe, « ponts » (vers 7), « colonnes » (vers 9), « tours » (vers 11) ou encore « toits » (vers 12), en plus de l’anaphore « Ce sont » (vers 7-9-11-12), donne une impression d’empilement, d’un lieu désorganisé. L’absence de points de repères, de situation précise, avec « là-bas » répété deux fois aux vers 6 et 41, renforce aussi cette impression.

Aucune présence humaine n’est évoquée dans le poème. La ville est aussi un lieu sur lequel plane la mort. Les « clartés rouges » (vers 17), les « œufs de pourpre et d’or » (vers 21) et le verbe « brûlent » (vers20) rappelle les enfers. De plus, plusieurs termes plus explicites évoquent directement la mort comme « gibets » (vers 36) ou « tombereaux » (vers 32). Cette impression est appuyée par l’expression « hurlent de peur » au vers 28.

CONCLUSION

Dans ce poème, Emile Verhaeren nous expose sa vision de la ville. Il utilise des images pour nous montrer les problèmes de l’urbanisation contemporaine. La ville est un lieu fascinant par sa hauteur, sa verticalité, mais c’est aussi un lieu étrange et sombre. La modernité de la ville est un piège qui attire les habitants mais les enferme dans son univers inquiétant. L’auteur nous en fait une description complète, alliant impressions sonores et visuelles.

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