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Service d’urgences pédiatriques

Par   •  16 Avril 2018  •  1 006 Mots (5 Pages)  •  472 Vues

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Selon, P. Jeammet (pédopsychiatre) : « le surgissement de la violence est perçu par les soignants comme une mise en cause brutale de la qualité du lien relationnel établi ou en train de s'établir. Le rapproché relationnel est synonyme de menace sur l'identité. C'est le facteur déclenchant essentiel de la violence, la forme prise par celle-ci dépendant, elle, des possibilités d'aménagement de chaque individu. » Je me suis sentie menacée avec la violence verbale qu’elle exprimait. Le lien relationnel que nous avions commencé à établir a été détruit avec ses menaces. J’ai mis en place une barrière de protection afin de ne plus me sentir menacé. Cependant, cela a modifié la prise en charge de l’enfant A. Les pensées négatives, associées à la violence verbale de la maman, a modifié mon comportement.

« La violence touche le soignant dans sa profession même, en portant atteinte à sa dignité, à l’image et l’estime qu’il a de son métier. Ce dernier peut ainsi se laisser aller à une certaine forme de violence pour se protéger. La violence semble modifier les soins infirmiers qui suivent celle-ci, par modification du comportement du soignant et remise en question de son rôle et de ses valeurs. » Pour me protéger de cette violence, je ne me suis pas laisser aller à la violence mais je me suis réfugiée vers le silence. Je pensais que le silence allait diminuer l’agressivité de cette maman. Le but aurait été "de contenir la violence, de lui donner sens et de la réinscrire dans le fonctionnement psychique. » Cependant, elle essayait de me montrer les signes cliniques, afin de montrer un désaccord avec le médecin. J’avais peur de montrer mon désaccord auprès de cette maman et ainsi que cette violence verbale augmente.

Phase diagnostic

Il aurait fallu que je contienne la violence de cette maman, et de l’aider à donner du sens à cette violence afin de réussir à diminuer cette agressivité. Cependant, plutôt que de contenir cette violence, j’ai préféré ne rien dire, pensant que cela allait la diminuer.

Malgré que je me suis sentie menacée avec sa violence verbale, il n’aurait pas fallu que cela modifie mon comportement face à la prise en charge de cette enfant et de sa maman. En tant que soignant, je n’ai pas su entendre au départ l’inquiétude et l’anxiété générée par l’état clinique de sa fille. Il aurait fallu dès le départ, rassurer cette maman afin qu’elle ne laisse pas déborder cette agressivité.

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