Rôle des universités dans la promotion de la culture entrepreneuriale

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- La culture entrepreneuriale

La culture entrepreneuriale ne peut être traitée sans faire recours à la pédagogie qui assure son développement. L’enseignement de l’entrepreneuriat est tout à fait différent de celui du management, car il traite avec « l’équivoqualité » liée au démarrage d’une affaire (situations, développement de nouveaux produits et nouveaux services, de nouveaux marchés et de nouvelles organisations) selon Gartner et al. (1992).

Le noyau de l’entrepreneuriat mène à des actions de « réalisation » (enactment) (Weick, 1979). On peut mentionner Sarasvathy (2001) qui a introduit les deux concepts de « réalisation de soi » « management style of being » et de « causalité » (causation). Elle les a utilisés pour mettre en évidence ces propos la métaphore de la cuisine : dans le principe de « causalité », on suit la recette à la lettre alors que dans le principe de réalisation de soi, on a l’intention de réaliser un plat à partir de ce qu’on a sous la main. Selon nous, l’enseignement de l’entrepreneuriat devrait s’inscrire dans ce principe de « réalisation de soi » pour développer le savoir être des individus, en se basant sur le fameux “Learning by doing” (Versalain et Stömmer, 1998 ; Carrier, 1998).

Il est évident qu’un individu ne peut réellement apprendre que s’il se confronte à un environnement aussi proche possible que la réalité (Shepherd et Douglas, 1996). Huybens et al. (1993) donnent une représentation schématique du savoir par rapport aux adultes insérés dans un contexte professionnel. Ainsi, ils distinguent quatre catégories de savoirs : théoriques, procéduraux, pratiques et savoir-faire. Les deux premiers se transmettent par cours, conférences. Alors que les deux derniers sont liés à la pratique et s’acquièrent par l’expérimentation, les essais et les erreurs. De plus, l’apprentissage est à la fois individuel et collectif.

- Section 2 : Culture entrepreneuriale : Développement

- Tendances lourdes :

- Mondialisation :

Définie par Prévost (2001) « comme l’ouverture des marchés, des produits, des investissements, des capitaux, du travail ; l’ouverture à la concurrence ; la globalisation des systèmes de production; la standardisation des normes de qualité, des services, des rapports qualité/prix et de la performance et l’amélioration des moyens de transport »

- Les TIC :

Désignent alors « un ensemble vaste et hétérogène de systèmes de communication, de matériels, de biens d’équipement qui se greffent sur les innovations de l’informatique, des télécommunications et de l’audiovisuel, sur les synergies qui se sont dégagées entre ces secteurs. » (Jouet, 1992, p177). Grace à la globalisation, le développement des TIC « repose sur un fort contenu de connaissances et sur la conversion d’atomes en bits » (Valery, 2001).

- Economie de la connaissance :

« Le savoir est le pouvoir », Francis Bacon Meditationes Sacrae (1597)

La connaissance est considérée comme étant capital humain qui est au cœur du développement économique. Selon l’UNESCO (2005) « Récemment l’économie de la connaissance occulte plus d’importance aux activités de recherche et à l’éducation dans l’économie mondiale. Cette augmentation de l’intensité en connaissances concerne aussi les technologies associées de l’information et de la communication (TIC) ». Cette idée a été confirmée par Fayolle (1999) précise que « cette économie est caractérisée par une véritable explosion scientifique et technologique applicables aux activités humaines au cours des 50 dernières années qui a représenté environ 90% des connaissances de l’humanité ». Dans cette économie, la richesse se présente comme la transformation de la connaissance en innovation créative. « Le savoir est donc produit par le savoir autrement dit le savoir s’appliquera au savoir » (Saussois, 2001).

- Mutations socioculturelles

Au niveau social, notre société se caractérise par l’apparition de nouvelles exigences et ne nouvelles dualités : Au niveau de l’inégalité et les déséquilibres démographiques et qui ont créé des problèmes d’éthique notamment dans la gestion des ressources humaines.

- Section 3 : Quelques témoignages en faveur de l’entrepreneuriat :

- Yvon Gasse, professeur au département d’administration de l’Université Laval : Les PME dynamisent le milieu par la création d’emplois, l’exploitation des ressources, l’utilisation des talents et de la créativité des personnes, l’émulation au sein de la population-surtout chez les jeunes- et aussi par la diversification et la complémentarité des entreprises, petites et grandes. Elles assurent ainsi une certaine stabilité et une meilleure pérennité des économies locales et régionales.

- Louis-Jacques Fillion, Chaire d’entrepreneuriat Rogers-J.-A.-Bombardier : La création d’entreprises est la principale activité permettant de combattre la pauvreté et d’assurer le développement d’une société. La ressource la plus importante d’une société, c’est le potentiel entrepreneurial de ses membres.

- Nathaly Riverin, Vice-présidente, Recherche, vigie et développement à la Fondation de l’entrepreneurship. : Le niveau d’activité entrepreneuriale d’une région et d’un pays influe sur leur développement économique respectif. La corrélation entre l’activité entrepreneuriale d’une année et la croissance du PIB, deux ans plus tard, est positive et significative.

- Secrétariat à la jeunesse, Défi de l’entrepreneuriat jeunesse : Le développement endogène garantit une meilleure stabilité et une plus grande pérennité des économies locales et régionales ; ainsi, l’entrepreneuriat facilite l’accroissement de la richesse des individus et de la collectivité sur un territoire donné.

- Sensibilisation à la culture d'entreprise par les universités marocaines

- Section 1 : Positionnement de l’esprit entrepreneurial dans le processus universitaire :

La conception d’un esprit entrepreneurial est actuellement en rapport avec une Problématique d’éducation et d’enseignement. En effet, le système éducatif est plus précisément l’université joue un rôle important