Régime primaire impératif
Par Junecooper • 7 Mars 2018 • 4 388 Mots (18 Pages) • 460 Vues
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invite à traiter avec plus de sévérité les créanciers de mauvaise foi.
2e cas d’exclusion légale_: les achats à tempérament2
Dans cette hypothèse, il n’y a pas à prendre en compte l’importance de l’opération ni au
regard du train de vie du ménage, ni quant à son utilité ou inutilité : cette condition se
suffit à elle-même. L’opération est en effet considérée comme dangereuse car propice à
endetter exagérément le couple. La solidarité sera exclue.
3e cas d’exclusion légale_: les emprunts ne portant pas sur des sommes modestes nécessaires
aux besoins de la vie courante
En pratique, il n’y aura solidarité que lorsque les deux époux auront consenti à l’emprunt
ménager ou lorsque l’emprunt aura porté sur des sommes modestes nécessaires aux besoins
de la vie courante.
Dès lors que l’emprunt portera sur une somme excessive, la solidarité sera exclue.
Situation des créanciers
Les créanciers du couple ont tout intérêt à se prévaloir de la solidarité pour augmenter
leur gage. Ce sera à eux d’apporter la preuve du caractère ménager de la dépense. Les
époux tenteront alors de démontrer que la dépense est excessive ou qu’il s’agit d’un
achat à tempérament ou d’un emprunt :
– soit la solidarité est retenue et l’ensemble des biens des deux époux répond de la
dette contractée par un seul (chacun des époux peut être poursuivi pour la totalité
de la dette) ;
– soit la solidarité est écartée et le conjoint ayant contracté est seul tenu au remboursement
de la dette.
2/ La contribution des époux aux charges du mariage (214 du Code civil)
Au contraire de l’article 220 du Code civil qui réglemente les relations entre les époux
et les tiers, l’article 214 du Code civil concerne seulement la répartition des charges du
mariage entre les deux conjoints. C’est pourquoi l’esprit du texte est de laisser davantage
de latitude à la volonté des époux.
u Notion de charge du mariage
La notion de charge du mariage recouvre davantage de dépenses que celle de dettes ménagères
visées à l’article 220 du Code civil. Toutes les dettes ménagères constituent des
charges du mariage. Les dettes qui viennent compléter la catégorie des charges du mariage
sont celles qui concernent la direction matérielle et morale commune de la famille.
Ainsi sont considérées comme charges du mariage :
– les dépenses ménagères solidaires relevant de l’article 220 du Code civil (frais ordinaires
de logement, d’habillement, de nourriture, de scolarité) ;
– les dépenses non immédiatement nécessaires, mais relatives à la vie de famille :
dépense d’acquisition immobilière ; dépenses d’agrément et de loisir.
Le calcul des proportions contributives
Bien qu’il fasse partie du régime primaire impératif, l’article 214 du Code civil prévoit que la
détermination des proportions suivant lesquelles les époux contribuent aux charges du mariage
relève de la loi seulement dans le cas où les époux n’en ont pas convenu autrement.
u Absence de volonté particulière des époux
Dans la plupart des cas, en pratique, les époux s’en remettent à la loi ; c’est-à-dire que la
contribution est alors proportionnelle aux facultés de chacun. C’est à chacun de contribuer
selon ses moyens. Reste à déterminer ce qu’il faut entendre par « moyens », ou plus
exactement « facultés respectives ».
Les facultés respectives comprennent les éléments constatables des possibilités de chacun.
A ce titre, entrent en ligne de compte les ressources financières en revenus, l’industrie
personnelle de chacun des époux déployée au service des besoins du mariage (pour
certains auteurs, la fortune personnelle d’un des époux doit être prise en considération).
Les facultés respectives doivent aussi englober les potentialités de chacun ; ainsi les revenus
potentiels peuvent être pris en considération ; la jurisprudence a admis qu’il faut
ajouter les revenus qu’une gestion utile des biens propres pourrait normalement procurer.
À l’inverse, la jurisprudence admet qu’il faut tenir compte de l’état de santé d’un
époux pour pondérer sa contribution.
u Volonté particulière des époux_: la stipulation de proportions contributives
Le support de cette volonté est constitué par convention matrimoniale (contrat de mariage).
Toutefois la jurisprudence se
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