Règles de la certification voltaire
Par Christopher • 28 Septembre 2018 • 2 310 Mots (10 Pages) • 451 Vues
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> des bleus ciel ravissants
– le composé est formé d’un nom de couleur suivi d’un adjectif : ils prennent tous les deux un « s » au pluriel.
> ces bleus foncés ravissants
« les lundi » ou « les lundis » ? « les lundis soir » ou « les lundis soirs » ?
Les noms de jours, qui s’écrivent avec une minuscule, prennent la marque du pluriel comme n’importe quel nom commun. En revanche, placés après eux, « matin » et « soir » sont considérés comme des adverbes et ne s’accordent pas : c’est qu’il faut comprendre « au matin », « au soir » !
les lundis, les lundis soir, les dimanches matin, etc.
N.B. Dans « les lundi et jeudi de chaque semaine », les noms de jours restent logiquement au singulier, puisqu’il n’y a qu’un lundi et un jeudi par semaine.
« des erreurs, j’en ai fait » ou « des erreurs, j’en ai faites » ?
Quand le pronom « en » représente le complément d’objet direct (COD) du verbe, le participe passé reste invariable :
Des bêtises, j’en ai fait ! = J’ai fait des bêtises.
COD COD
Ici, le COD est « en », qui reprend « des bêtises ».
Dans ce type de cas, « en », étant complément d’objet direct du verbe, ne peut être enlevé de la phrase.
Mais il arrive que « en » puisse être retiré de la phrase. Il n’est alors pas complément d’objet direct, et le participe passé s’accorde avec son véritable COD :
Il se rappelle son enfance et nous raconte les souvenirs qu’il en a gardés. (COD)
Ici, le COD est « que », qui reprend « souvenirs », et non « en », qui représente « de son enfance » (> il nous raconte les souvenirs qu’il a gardés de son enfance).
« cent » ou « cents » ?
Multiplié, « cent » prend la marque du pluriel, « s », mais il la perd quand il est suivi d’un autre adjectif numéral (« quatre », « douze », « quarante », etc.) :
Deux cents personnes sont attendues.
mais
Établissez un chèque de cinq cent quarante euros.
Devant « millier », « million », « milliard », qui sont des noms, le « s » du pluriel subsiste toutefois :
Ce film a rapporté deux cents millions de dollars
« huit heure » ou « huit heures » ?
« Huit » (de même que « quatre », « sept », « seize », etc.) exprime un pluriel, il est donc logique de mettre un « s » au nom qui le suit, même s’il s’agit d’une heure.« Il est huit heures et dix minutes. »
« des erreurs, j’en ai fait » ou « des erreurs, j’en ai faites » ?
« En » est ici un pronom neutre singulier qui signifie « de cela ». Le participe passé qui s’accorde avec « en » ne se met donc ni au féminin ni au pluriel : il reste invariable.Des erreurs, j’en ai commis.Toutefois, si « en » peut être retiré de la phrase sans la rendre boiteuse, c’est que le participe passé se rapporte à un autre terme… avec lequel il doit s’accorder.Je n’oublierai pas ce professeur ni les enseignements que j’en ai reçus.
« demi » ou « demie » ?
Placé devant un nom ou un adjectif, « demi » est invariable :
une demi-heure, des demi-frères, des petits pois demi-fins
Placé derrière un nom ou un adjectif, « demi » peut prendre la marque du féminin, mais jamais celle du pluriel :
deux heures et demie, trois mois et demi
N.B. La locution « à demi », qu’on trouve dans « à demi-mot » ou « à demi nu », est invariable mais n’est pas suivie d’un trait d’union devant un adjectif.
« elle s’est faite faire » ou « elle s’est fait faire » ?
Immédiatement suivi d’un infinitif, le participe passé du verbe « faire » est invariable :
La fillette s’est fait gronder par son père.
Les robes que la princesse a fait confectionner sont d’or et d’argent.
Mais, bien sûr, quand il n’est pas suivi d’un infinitif, le participe passé du verbe « faire » suit les règles d’accord habituelles :
Je retiens les leçons des erreurs que j’ai faites.
La paysanne devenue princesse s’est faite au luxe.
« les cent euros que cela m’a coûtés » ou « les cent euros que cela m’a coûté » ?
Attention, dans la phrase « les cent euros que ce pull m’a coûté », « cent euros » n’est pas un COD mais un complément circonstanciel. Par conséquent, même si ce complément est placé avant le verbe, le participe passé ne s’accorde pas.
Il en va de même pour le participe passé des verbes « courir », « mesurer », « peser », « valoir », « vivre » quand ils sont construits avec un complément circonstanciel indiquant une mesure, un poids, un prix, une durée.
> les trois mètres que le géant a mesuré dans son enfance, les mille euros que l’article a valu
Le participe passé de ces verbes s’accorde au contraire quand le verbe, employé au sens figuré, admet un COD.
> les efforts que cela m’a coûtés, la punition que sa bêtise lui a value
N.B. Le participe passé des verbes « durer », « marcher », « régner » est toujours invariable, ces verbes étant intransitifs (c’est-à-dire qu’ils n’admettent pas de COD).
« ils se sont téléphoné » « ils se sont téléphonés » ?
Les verbes pronominaux se conjuguant avec l’auxiliaire
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