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Parcours Présidentiel cours BTS ESF

Par   •  21 Août 2018  •  1 793 Mots (8 Pages)  •  625 Vues

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Ainsi la possibilité d’exercer un contrôle sur cet espace privatif est essentielle à l’équilibre et au bien-être : le sujet doit pouvoir ouvrir et fermer son logement comme il l’entend.

Il doit pouvoir maîtriser la circulation dans cet espace privé pour se sentir réellement chez lui. La symbolique de la clé prend alors tout son sens. On ne prête pas ses clés à n’importe qui tout comme on veille à ne pas les perdre.

La possession et pleine jouissance de celles-ci est signe de maîtrise de l’espace privé qui peut être partagé par plusieurs occupants.

Des règles d’occupation de l’espace doivent être clairement définies afin que chacun puisse s’approprier son espace.

Ce concept de partie privative traduit de manière imparfaite le terme d’intimité qui renvoi à un besoin : celui de se couper de l’environnement physique et social commun selon ce que l’on ressent.

Ce phénomène correspond à un besoin d’équilibre complexe entre besoin de communiquer avec les autres et besoin de se protéger des autres.

Ce processus varie selon le sexe, l’âge et les circonstances.

Marcel Ruffot, « Tout ce que vous ne devriez pas savoir sur la sexualité de vos enfants. »

Si les murs coupent la communication, les portes et les fenêtres la rétablissent, d’ailleurs et la fonction et le rôle de ces dernières varient selon les cultures, les époques et les traditions.

Les fenêtres permettent à la fois d’être à l’abri des regards et de conserver une maîtrise sur l’extérieur

L’intimité peut aussi être dérangée par le bruit, exemple : nuisance sonore du voisin

On perçoit là toute l’importance de la conception et l’aménagement d’un logement

B) Approche sociologique du logement

Selon certains psychologues le logement est considéré comme une extension inconsciente du soi.

D’autres pensent que le chez soi permettent aux différentes formes de la personnalité (moi et surmoi) de se réguler et d’être intégré

Avoir un chez soi c’est s’accepter comme quelqu’un, c’est renforcer ou maintenir son identité. En général on considère que la relation identitaire s’actualise à travers une personnalisation qui signifie que le lieu appartient à un individu ou à un groupe social (voir appropriation).

Exemple :

Groupe d’ado qui se regroupe à heure fixe au pied d’un immeuble.

L’enfant dans sa chambre qui devient adolescent.

Remarque :

Le sentiment d’appropriation ne peut se développer lorsque l’on ne se sent pas soi-même chez soi.

Il existe une relation affective entre logement et individus. Elle se manifeste dans le processus du choix du logement bien que certains choix s’opèrent par défauts ou par nécessité certains d’entre nous connaissent un coup de cœur pour leurs lieux d’habitation.

Celui-ci correspond au sentiment d’une rencontre avec un espace prédestiné avec lequel il existe une correspondance personnelle.

En cela, le cambriolage, la violation de domicile peut être vécue comme une véritable agression à la personne comme une violation d’intimité.

C) L’approche psychosociale

Le choix de la disposition des meubles et des objets qui personnalisent notre maison se fait souvent en référence à des modèles culturels.

La personnalisation devient un instrument de communication sociale.

Choisir puis décorer sa maison consiste à renforcer son image voire son statut social.

L’habitat anticipe dans une certaine mesure la présentation de soi.

Cet indicateur est parfois l’objet de discrimination négative : l’adresse mentionnée sur un CV peut indiquer un quartier que le recruteur préfère éviter. A l’inverse il peut être survalorisé comme si l’adresse évoquant une banlieue chic était gage de compétences, de réussites.

Cf. exercice 2 : texte Alberto Eiguer

Ainsi le logement occupe une place prépondérante dans l’économie psychique des sujets.

Sans logement il est difficile voire impossible à l’enfant comme à l’adulte d’assurer la préservation de son intégrité physique et psychique.

L’espace intime est une nécessité pour chacun dans la mesure où toute vie privée se déroule à l’abri de la sphère publique où la perte de logement entraîne de facto une perte identitaire simultanément perte de soi et perte du soi.

Vivre dans la rue constitue ainsi une forme de déchéance : non en raison des représentations sociales liées à la rue, aux images négatives que l’opinion associe au processus de clochardisation mais en raison de la destruction psychique qui opère.

Perte d’un certain nombre de repère spatiaux temporels d’abord associés à une perte d’intimité, d’amour propre, de sécurité affective, matérielle, psychique, physique : dégradation physique du corps, détérioration de la santé mentale.

Exposés à tous les regards, les intempéries, le sujet subi, endure et enfin survit.

P. Declercq propose au lecteur dans son ouvrage intitulé « Le sang nouveau est arrivé » (voir document2) au lecteur ce qu’il nomme des exercices « spirituels » consiste au fait de dormir dans la rue.

III/ Vivre dans la rue ?

Question de l’habitat des personnes défavorisées.

Emmanuel AUBIN écrit : « l’exclusion n’est pas une, elle est multiple. » En pratique, l’exclu est souvent une personne mal logée ou qui rencontre des difficultés de maintien dans un logement ou qui n’a pas accès au logement. » (Droit de l’aide et de l’action sociale).

Il précise

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