La femme qui fuit, Anars Bardeau-Lavalette

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possible’’. (p.217) Son regard était vers le sol au début et, maintenant, elle regarde l’horizon chose qui est infini et libre. Le fait que sa bouche soit ouverte montre qu’elle est ouverte à faire des changements. Si elle était prisonnière, il aurait été impensable de faire des changements dans sa vie dont elle n’est pas satisfaite. ’’Tu laisse rentrer l’air, tout le nouvel air possible’’ est un métaphore qui signifie qu’elle laisse place à une nouvelle vie et à de nouvelles aventures. En laissant ce nouvel air entrer, elle se libère de son ancienne vie en pour un nouveau départ vers quelque chose de mieux. 

Deuxièmement, malgré la responsabilité qu’elle a face à sa famille, Suzanne n’est pas prisonnière d’elle. 

Tout d’abord, elle néglige le devoir de mère qu’elle a face à ses enfants afin de combler ses besoins sexuels. En tant normal, il ne faut pas laisser de jeunes enfants sans surveillance puisqu’ils ne peuvent pas s’occuper d’eux-mêmes convenablement. Suzanne, par contre, laisse ses jeunes enfants, Mousse et François, seul dans la maison le temps d’une nuit et matinée complète: "ça sent l’urine et la glaise. [...] François pleure. [...] Mousse est nue, agenouillée dans le lavabo. Elle te regarde hésitante". (P.216) La description de l’environnement insalubre montre que peu importe les conséquences, Suzanne va penser à ses besoins avant de penser à ceux de ses enfants. Elle se priorise face à eux ce qui montre qu’elle n’est pas prisonnière de l’attention qu’ils ont besoin.

Ensuite, malgré sa relation amoureuse avec Marcel Barbeau, elle ne se restreint pas de coucher avec un autre homme. Lors d’une soirée forte en alcool, Suzanne se rend chez son voisin, Paul-Émile Borduas, un ami de longue durée: ’’Tu frappes à la porte, il t’ouvres. Tu déposes un pied dans sa maison et décides que tu y passeras la nuit’’. (p.212) Ici, le mot ’’décides’’ fait comprendre que Suzanne n’est pas prisonnière du père de ses enfants puisqu’elle ne se sent pas obliger de lui rester fidèle. ’’Tu déposes ton pied dans sa maison’’ montre une liberté et une détermination à passer la soirée avec Borduas. Elle entre dans la maison de ce dernier sans invitation parce qu’elle a envie de s’évader pour s’installer ailleurs momentanément: ’’tu t’y essaimes au complet, tu t’étales et t’offres à lui, qui te reçois enfin’’. (p.213) Selon le dictionnaire Larousse, ’’essaimer’’ signifie émigrer qui est l’action de se déplacer vers un autre lieu tandis que ’’étaler’’ est le fait d’exposer quelque chose. Ces deux mots montrent que Suzanne se sent libre d’alle

est libre d’aller jusqu’à coucher avec un homme qui n’est pas Marcel puisqu’elle le souhaite.