La catastrophe amiante a démarrée en 1996.

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1973 : le CIC (Centre International du Cancer) reconnaît l’amiante comme cancérogène.

1977 : limitation de l’amiante et interdiction sur un plan domestique.

1er janvier 1997 : interdiction de l’utilisation de l’amiante.

La connaissance scientifique existe depuis 40 ans mais cette absence de politique de prévention dans les années 1970 fait qu’on a eu un pic de pathologies liées à l’amiante en 2000. Les pathologies apparaissent 30 à 40 ans après, on paye l’absence de politique de prévention.

- Physiopathologie

Cette fibre se divise dans le sens de la longueur. Elle donne des microfibres ce qui donne une biopersistance de la fibre. L’organisme ne va pas réussir à la découper, il va pouvoir seulement la diviser. On a un phénomène de délitement +++. Les microfibrilles vont se diviser à travers l’arbre respiratoire où au niveau de l’alvéole le macrophage va essayer d’avaler la fibre qui sera entourée d’une substance protéique : corps asbestosique.

On considère que ce qui est toxique est la longueur de la fibre. Comme elle est de plus en plus fine mais toujours longue, elle se diffuse au niveau de l’alvéole. On a un facteur cinergique majeur : tabac.

- Tabac + amiante : facteur 50 pour les cancers broncho-pulmonaires.

La fibrille élémentaire d’amiante fait de l’ordre du nanomètre. Elle bloque le passage respiratoire. Les corps asbestosiques sont retrouvés dans le poumon.

La toxicité est liée :

- Nature de la fibre : plus grande toxicité des fibres longues (amphiboles > serpentines)

- Tabac

- Quantité inhalée : durée, concentration

- Précocité de l’exposition et de l’âge

Risques pour la santé :

- Asbestose : fibrose entrainant un essoufflement et une insuffisance respiratoire

- Mésothéliome qui est un cancer touchant la plèvre

- Cancer des poumons

- Plaques pleurales : accumulation d’amiante au niveau de la plèvre

- Pathologies bénignes

- Plaques pleurales

C’est l’accumulation de l’amiante au niveau de la plèvre. C’est la pathologie la plus fréquente : 60 % des personnes exposées.

- Pleurésie (

C’est une inflammation au niveau pulmonaire qui gène la respiration avec nécessité de faire des ponctions.

- Fibrose (

Cela entraine une insuffisance respiratoire.

- Pathologies malignes

- Cancer du poumon

Le facteur tabac intervient.

- Mésothéliome

Il peut toucher la plèvre ou le péritoine. C’est lié à la diffusion de la fibre. Ce sont des pathologies rares mais graves, la survie est de l’ordre de 2 ans.

- Sures

Le caractère cancérogène de l’amiante et les études scientifiques font qu’à l’heure actuelle on s’aperçoit que l’amiante peut être retrouvé dans le cancer du larynx même si la cause la plus fréquente reste le tabac ou l’alcool. On a donc une difficulté de lecture des études. A l’heure actuelle le CIC l’a retenu.

Le 2ème type de cancer touché par l’amiante est le cancer de l’ovaire.

Aujourd’hui on a un doute pour les cancers de l’intestin grêle et du colon

- Pas sures

On a des discussions pour le cancer de l’œsophage mais dans l’état actuel des données on n’a pas de relation scientifique entre amiante et ce cancer.

Ce qui est « chamboulant » est que les politiques et la société se sont rendu compte qu’une substance d’origine professionnelle pouvait tuer sur le plan domestique

Ex : femmes qui lavée le bleu de travail de leur conjoint ont contractés des pathologies.

L’utilisation extrêmement importante dans les maisons pouvait entrainer des expositions amiantes.

- Prévention et enjeux actuels

Face à ce risque particulier, le législateur a pris des mesures. Aujourd’hui la politique de prévention est : zéro risque. La société n’accepte plus que cette fibre tue. Le « zéro risque » est d’autant plus important qu’il n’y a pas de notion de seuil.

On a eu un certain nombre de décisions sur le plan Santé publique et Santé travail :

- Diagnostic amiante dans toutes les habitations. L’objectif est une traçabilité des produits contenant de l’amiante. Cela a entrainé dans les années 2000 un certain nombre de reconstructions car la simple exposition peut entrainer des pathologies.

- Meilleur gestion des chantiers en termes de démolition ou rénovation.

- Mise en place d’un suivi spécifique : suivi post-professionnel. Tous les salariés exposés à l’amiante peuvent bénéficier d’un suivi médical particulier. Il est pris en charge par l’Assurance maladie, cela permet d’avoir un avis et un scanner régulier. Le but est de dépister les éventuelles pathologies. Cela pose un problème humain car à quoi sert de dépister des maladies pour lesquels il n’y a aucuns traitements.

Les politiques de dépistages en France ne sont pas vraiment développés. Le suivi post-professionnel à été mis en place pour répondre à une demande de la Société. Le problème actuel : gestion des problèmes humains. Car tout cela à des couts financiers et des pathologies lourdes.

L’amiante représente encore 10 % des pathologies professionnelles avec tout un enjeu qui est la recherche de responsabilité avec des procédures particulières pour attaquer l’employeur en fautes inexcusables.

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