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L'ouverture de l'économie

Par   •  13 Février 2018  •  1 983 Mots (8 Pages)  •  378 Vues

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Complément de cours : les différents indicateurs économiques servent à mesurer l’insertion d’un pays dans l’économie mondiale.

Taux d’ouverture sur l’extérieur = Moyenne des exportations-importations / PIB

Taux d’exportation = Exportation / PIB (dans ces deux cas, le calcul s’effectue au niveau national ou au niveau de la branche d’activité (ici, le PIB est remplacé par

le CA de la branche))

Taux de pénétration d’une économie = Importation / PIB

B – Les mesures par l’enregistrement comptable des échanges

La banque de France procède à un enregistrement des échanges internationaux par le compte des transactions courantes. Celui-ci s’intéresse à différents types de flux économiques entre résidents et non-résidents :

- Les flux d’échanges de biens,

- Les flux d’échanges de services,

- Les flux de revenus primaires (intérêts, dividendes, salaires…),

- Les flux de revenus secondaires (contrepartie de biens, services ou capitaux exportés ou importés gratuitement) tels que la contribution française au budget européen ou les transferts d’épargne des migrants.

En 2013, le solde du compte de transactions courantes a enregistré pour la France un déficit de 30,2 milliards d’euros. Ce déficit des transactions courantes est récurrent. Il reste largement déterminé par celui des échanges de biens (- 42,5 milliards de déficit en 2013). Les échanges de services sont quant à eux régulièrement excédentaires (+ 18,3 milliards en 2013). Les échanges des revenus primaires, qui comprennent notamment les revenus des travailleurs frontaliers et les revenus des actifs financiers placés à l’étranger sont excédentaires de 39,3 milliards en 2013. Les échanges de revenus secondaires sont déficitaires de 45,3 milliards en 2013. Le solde des transactions courantes de la France, mesuré en point PIB, se trouve à une situation médiane en Europe (1,4% du PIB).

Un déséquilibre du compte de transactions courantes, comme celui de la France depuis plusieurs années, a des conséquences sur la situation financière du pays. En effet, un solde déficitaire ne permet pas de tirer suffisamment de ressources de ses exportations pour compenser des dépenses liées aux importations. Dans ce cas, le pays doit puiser dans ses économies (réserves de change) ou emprunter pour financer ce déséquilibre. Il en résulte la dépendance financière vis-à-vis de l’étranger. Dans certains cas, le compte de transactions courantes peut présenter un solde excédentaire. Le pays dispose alors d’une capacité de financement qu’il peut conserver (réserves de change) ou prêter.

Complément de cours : la balance des paiements est composée de trois comptes :

- Le compte de transactions courantes (biens, services, revenus primaires et secondaires*)

- Le compte capital (échanges d’actions, de capitaux)

- Le compte financier

*Revenus primaires = salaires + revenus de capitaux + revenus mixtes (professions libérales)

Revenus secondaires = revenus issus de la redistribution de l’Etat (les allocations sociales par exemple)

III – Quelles sont les interactions entre le taux de change et le comportement des agents économiques ?

A – Le taux de change est influencé par les échanges internationaux de biens et services

Le taux de change permet de comparer le prix d’un bien vendu sur le marché national à celui d’un bien vendu à l’étranger. Il indique donc le prix d’une monnaie par rapport à une autre. Par exemple, le taux de change euro/dollar indique combien de dollar on peut acheter avec un euro. Lorsqu’un taux de change s’apprécie, on peut acheter plus de monnaie étrangère avec une unité de monnaie nationale. Cette appréciation se traduit par une hausse du taux de change. Une baisse du taux de change indique réciproquement une dépréciation de la monnaie.

Les taux de change se fixent sur un marché appelé marché des changes. Sur celui-ci, les offres et demandes de monnaies émanent principalement des transactions courantes entre un pays et ses partenaires commerciaux. Lorsqu’un pays exporte plus qu’il n’importe, il doit se procurer de la monnaie étrangère pour régler ses exportations et vendre en échange de la monnaie nationale. Sur le marché des changes, on va donc observer une augmentation de l’offre de monnaie nationale qui va contribuer à baisser son prix, donc à la déprécier. En parallèle, l’augmentation de la demande de monnaie étrangère sur le marché des changes va augmenter son prix, donc son taux de change. Une balance courante déficitaire déprécie donc le taux de change alors qu’une balance courante excédentaire l’apprécie.

B – Le taux de change influence les décisions des consommateurs

La valeur du taux de change et son évolution peuvent inciter les consommateurs à importer ou non certains biens. En effet, la conversion du prix d’un bien d’une monnaie en une autre peut faire apparaître des différences de prix. Lorsqu’un produit est moins cher à l’étranger, le consommateur peut décider de l’importer. Lorsque le taux de change s’apprécie, le différentiel de prix se réduit et l’importation du bien devient moins profitable pour les consommateurs qui vont privilégier la consommation de biens nationaux.

C – Le taux de change influence les décisions des entreprises

L’activité des entreprises est également sensible à la valeur et à l’évolution du taux de change. En effet, certaines entreprises peuvent être victimes d’un manque de compétitivité prix vis-à-vis de produits importés de l’étranger si le taux de change leur est défavorable. Celles-ci doivent alors prendre des mesures pour améliorer leur compétitivité prix (réduction des coûts ou de la marge par exemple).

Par ailleurs, lorsque des entreprises sont exportatrices, la valeur du taux de change et son évolution peuvent avoir un effet sur leur activité. Lorsqu’une monnaie se déprécie, par exemple, les produits nationaux deviennent moins chers pour

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