L'Etat et le fonctionnement du marché
Par Raze • 13 Février 2018 • 2 680 Mots (11 Pages) • 556 Vues
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- L’absence d’atomicité : 1 seul offreur = monopole. Dans ce cas l’offreur est le seul à détenir le pouvoir de fixer le prix. 1 petit nombre d’offreur = oligopole. Dans ce cas, la production est réalisée par quelques offreurs. Deux situations peuvent donc se présenter. Soit il y a entente entre quelques offreurs, pour éviter de se faire concurrence. Ils se partagent le marché en fixant un prix à peu près équivalent. Soit il y a guerre des prix, afin de capter la demande, « demande captive », afin d’obtenir une position dominante au détriment des autres offreurs.
- L’absence d’homogénéité de produits : grâce à la différentiation produit, les entreprises vont « cibler » la clientèle pour assurer au mieux leur positionnement et créer, ainsi, une forme de monopole appelé « concurrence monopolistique ».
Pouvoir de marché et stratégie d’entreprise : en concurrence imparfaite, les entreprises disposent d’un pouvoir de marché qui peut leur permettre de fixer leurs prix, par le biais de stratégies telles que les concentrations : par fusion, par innovation, par diversification et différenciation des produits. M. Porter a présenté 3 types de stratégies génériques : la stratégie globale par les coûts, la stratégie de niche ou focalisation sur un segment de marché.
L’action des pouvoirs publics pour réguler la concurrence : les autorités visent à protéger le consommateur des dérives préjudiciables à une concurrence loyale, nécessaire au maintien des prix. Elles évaluent les coûts et avantages des concentrations d’entreprises et les autorisent ou les sanctionnent, dans l’hypothèse où elles entravent la liberté du commerce.
II – L’Etat peut-il se substituer au marché pour fournir certains biens ?
A – Les spécificités des biens publics
Il est possible de classer les biens économiques en fonction de deux critères :
- La rivalité du bien (le consommateur d’un bien rival prive les autres agents des unités de biens qu’il consomme)
- L’excluabilité du bien (l’offreur d’un bien excluable ne peut empêcher une personne qui ne paie pas de consommer ce bien).
En fonction de ces critères, on peut distinguer quatre catégories de biens économiques :
Bien rival
Bien non rival
Bien excluable
Bien privé, par exemple un ordinateur ou un repas au restaurant
Bien de club, par exemple, vidéo à la demande, autoroute à péage
Bien non excluable
Bien commun, par exemple, un banc public, les poissons dans une rivière
Bien public, par exemple, la défense nationale ou l’éducation.
Un bien public a donc comme caractéristique d’être non rival et non excluable.
Selon leur nature, les biens publics posent des problèmes différents. Les biens publics immédiatement disponibles sans avoir à les produire (eau, air, forêts…) posent des problèmes de conservation et/ou de dégradation. Les biens publics qui doivent être fournis par l’action humaine posent des problèmes de production, en particulier pour savoir quels biens publics produire et dans quelle quantité.
Un bien rival est un bien ou service dont l’utilisation par un individu empêche les autres individus de le consommer.
Un bien ou service non rival est un bien dont l’utilisation par une personne ne prive pas les autres de le consommer.
Un bien est exclusif quand on peut empêcher la consommation à un individu qui refuse de la payer.
Un bien non exclusif est un bien pour lequel il n’est pas possible techniquement d’empêcher un individu qui n’a pas payé ce bien de l’utiliser ou d’en profiter.
Un bien à la fois rival et exclusif est un bien privé.
Un bien non rival et exclusif est un bien « club » (c'est-à-dire quand on fait partie d’une association, par exemple un club de tennis).
Un bien rival et non exclusif est un bien commun.
Un bien ni rival, ni exclusif est un bien public.
B – Le financement des biens publics
En raison de ses caractéristiques, le bien public pose un problème de financement. En effet, puisqu’il est non excluable, il est impossible d’obliger les consommateurs du bien public à le payer. La tentation est donc importante pour les consommateurs de le consommer gratuitement. Cette tentation est d’autant plus forte que le bien public est non rival. Cela donne le sentiment aux resquilleurs que leur consommation de bien public ne privera pas les consommateurs des unités qu’ils consomment sans les payer. Ce phénomène est connu en économie sous le nom de passager clandestin. Il pose problème car si aucun agent n’accepte de payer le bien public, aucune entreprise n’acceptera de le produire car cela n’est pas rentable. Les consommateurs sont perdants, au final, puisqu’aucun bien public n’est mis à leur disposition.
Il existe cependant différentes solutions à ce problème de financement du bien public :
- Le don, qui permet de fournir un bien public grâce à des conditions volontaires (don pour la recherche médicale)
- La production de bien public par une entreprise privée qui gagne de l’argent de manière indirecte grâce à la vente d’un produit associé à la consommation du bien public (financement par la publicité de la télévision)
- Le financement de la production des biens publics par des impôts ou des taxes (défense nationale).
Complément 2ème partie
Des asymétries d’information : dans les situations d’asymétrie d’information, l’un des partenaires à l’échange dispose de plus d’informations que l’autre, entrainant une perturbation de ce dernier, car celui qui dispose de plus d’informations peut les utiliser à son profit. Il peut donc y
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