Chapitre 3 : L’Etat et le fonctionnement du marché.
Par Orhan • 30 Mai 2018 • 1 282 Mots (6 Pages) • 754 Vues
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II) L’Etat et les défaillances du marché.
A : Les externalités.
1) Une externalité est la conséquence sur les tiers des décisions prises par un agent économique, qui peut être favorable (externalité positive) ou défavorable (externalité négative).
A : externalité négative car le fumeur émet de la fumée de cigarette qui indispose ses voisins et peut même occasionner chez eux un cancer (tabagisme passif) ;
B : externalité positive car les habitants qui fleurissent leur maison contribuent à rendre le quartier plus agréable au bénéfice de ses habitants ;
C : externalité négative car il s’agit d’embouteillages, de pollution, d’émissions de gaz nocifs… ;
d : externalité positive car un professeur recevant un prix Nobel contribue de façon positive au rayonnement de l’université.
2) Les individus ne prennent en compte que les avantages et les coûts privés, et non les coûts et avantages sociaux ou collectifs. Dans ces conditions, le marché conduit à une surproduction de biens qui ont des externalités négatives et, à l’inverse, une sous-production de biens ayant des externalités positives. L’intervention de l’État est donc justifiée pour corriger cette défaillance du marché. L’État cherche à internaliser les effets externes.
3) L’État peut orienter les décisions des agents économiques en matière de production d’externalités en internalisant les effets externes, c’est-à-dire en réintégrant les coûts et les avantages sociaux dans le calcul économique individuel. Il peut agir par la réglementation et la fiscalité : gratuité et/ou subventions à l’éducation et à la santé, taxation des activités polluantes.
B : les biens publics.
4) – la non-rivalité : les caractéristiques du bien permettent son utilisation simultanée par plusieurs agents économiques (absence de rivalité). Sa consommation par une personne ne diminue pas sa consommation par d’autres ;
la non-exclusivité : il est impossible (ou au moins difficile et/ou coûteux) d’interdire la consommation du bien à un consommateur non payant (absence d’exclusivité).
5) – L’éclairage public dans une rue est un bien public.
L’éclairage privé autour d’une maison d’habitation n’est pas un bien public mais un bien privé (il y a rivalité et exclusion).
La route départementale est un bien public qui est payé à l’aide des prélèvements obligatoires (impôts).
L’autoroute n’est pas un bien public car l’exclusion est possible (péage), mais il n’y a pas de rivalité.
6) Pour un investisseur privé, les encouragements à investir dans la justice, la sécurité, un phare à l’entrée d’un port, une route publique sont très faibles puisque les utilisateurs peuvent en profiter gratuitement. Aucun individu rationnel ne choisit de construire seul un phare à l’entrée d’un port ou une route publique car les bénéfices qu’il pourrait obtenir seraient inférieurs aux coûts engendrés. Cependant, il est probable que les avantages économiques procurés, par un phare ou une route publique, comme la réduction des échouages de bateaux ou la facilitation des déplacements, soient supérieurs aux coûts. La construction d’un phare ou d’une route publique sera socialement bénéfique (tout comme peuvent l’être des émissions de télévision des chaînes privées). Les biens publics génèrent donc des externalités positives
7) Face à la défaillance du marché, dans le cas d’un bien public, il est nécessaire de faire appel à une tierce partie, l’État, qui va prélever un impôt, qui est par nature obligatoire, pour financer ces biens publics. Seul l’État dispose du pouvoir de contraindre tous les individus à payer les biens publics par l’impôt ou de trouver un financement autre que la fiscalité (ex. : publicité pour les chaînes de télévision privées).
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