L'évaluation au collège
Par Ninoka • 11 Avril 2018 • 5 013 Mots (21 Pages) • 510 Vues
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En effet, l’évaluation dans la conception classique privilégiait « la sélection »[2] ; le principal rôle des examens était de « classer [les élèves] dans une distribution statistique où les notes les plus élevées restent exceptionnelles et minoritaires »[3] et où l’évaluateur prenait « la moyenne des performances du groupe »[4] pour norme. D’où la dénomination d’ « évaluation normative ».
Le système de notation permettait d’attribuer à chacun son rang par rapport à l’ordre de classement des élèves. L’élève était alors jugé suivant la place qui lui était attribuée.
Cette forme d’évaluation revêt une dimension sélective de l’enseignement où l’erreur est fatale et où l’élève en difficulté est sanctionné. Seule l’élite est incitée à s’améliorer. Une telle conception omet les sources des difficultés à l’origine d’un mauvais classement et ne permet pas à l’élève d’améliorer ses performances.
Les inconvénients de l’échec scolaire ainsi qu’une tendance à démocratiser le système éducatif ont donné lieu à une nouvelle conception de l’évaluation. L’apprenant doit être actif et participe à la construction des savoirs. L’acte d’évaluation devient un outil pour les apprentissages non pas un outil de sélection. Il s’agit plutôt de maîtriser des objectifs d’apprentissage par un maximum d’apprenants dans le cadre d’une évaluation qui repose sur des critères définis avec précision et qui privilégie la diversité des démarches d’apprentissage.
L’évaluation est désormais partie intégrante de l’enseignement apprentissage. Elle aide l’apprenant à progresser et l’enseignant à diagnostiquer et remédier aux difficultés rencontrées.
Nous pouvons ainsi parler d’une évaluation qui évolue en fonction des exigences sociales, culturelles et institutionnelles et qui s’avère une solution plutôt qu’un jugement de valeur.
- Le rôle de l’évaluation sous ses différentes formes dans la régulation des apprentissages
- L’évaluation diagnostique : une régulation « proactive »[5]
La première forme est celle de l’évaluation diagnostique ou « évaluation des prérequis que l’enseignant réalise au début de l’année scolaire sous forme d’une épreuve écrite visant à :
- Identifier les principales lacunes susceptibles d‘empêcher les apprenants de suivre les apprentissages ultérieurs.
- Recenser puis classer, catégoriser les lacunes.
- Prendre en considération l’hétérogénéité des élèves dans la conception et la mise en œuvre de la pédagogie.
- Repérer les élèves en grande difficulté.
- Mettre en place des stratégies de remédiation immédiate au moyen d’activités variées.
Nous présenterons un exemple de test réalisé avec des élèves de 9ème année de l’enseignement de base accompagné d’une analyse des résultats et d’un dispositif de remédiation.
Au terme de la 8ème année de l’enseignement de base, l’élève doit être capable :
- « de lire, de comprendre et d’apprécier des textes variés (extraits, œuvres intégrales) à des fins diverses : s’informer, découvrir d’autres cultures, développer des méthodes de lecture, enrichir son vocabulaire, s’exprimer oralement et par écrit ».
- « produire des textes de types variés (narratif / descriptif, informatif, argumentatif), à diverses fins de communication. Il mobilise, à cet effet, ses acquis linguistiques, discursifs et culturels, en mettant en œuvre des stratégies adaptées à la situation d’écrit »[6].
L’épreuve ci-présente a été élaborée à la lumière de ce qui est préconisé dans les Programmes Officiels.
Nom et prénom :
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Test d’évaluation des
Prérequis
Ecole préparatoire de Kesra
9ème année …
Septembre 2013
Texte :
Il était une fois une grande ville avec des rues bruyantes. Il y avait tellement de bruit dans cette ville que personne n’entendait personne.
-« J’en ai assez du bruit de la ville, se dit la petite fille, du bruit des voitures, des autobus, des gens qui parlent à haute voix… J’ai une idée : je vais chercher le silence. »
La petite fille prend une valise. Dans cette valise elle met les boîtes vertes, blanches, bleues. Elle va à la campagne, à la montagne, au bord de la mer.
Là, elle entend le silence pour la première fois. Mais c’est un silence qui n’est pas tout à fait silencieux car on entend les oiseaux chanter, on entend le vent, les arbres, la rivière…
La petite fille ouvre les boîtes et laisse entrer le silence de la campagne, de la montagne, de la mer. Puis elle retourne en ville. Elle ouvre sa valise sur le trottoir et propose ses boîtes aux gens qui passent.
« Demandez du silence ! Le silence vert de la campagne, le silence blanc de la montagne, le silence bleu de la mer. »
Mais personne ne s’arrête pour prendre les boîtes du silence qu’elle offre aux passants.
D’après Claude Clément
- Compréhension : (6points)
1/ Le bruit de la ville dérange la petite fille. Relève la phrase qui le montre.
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2/ Où va la petite fille pour chercher le calme et la tranquillité ?
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3/ La fillette a-t-elle
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