Financement des Activités Internationales
Par Ramy • 14 Décembre 2017 • 4 659 Mots (19 Pages) • 621 Vues
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L’entreprise détient un crédit de TVA auprès de l’administration fiscale de 1960 euros. Elle peut demander un compte pour anticiper le remboursement, ceci afin de réduire le BFR.
Dans le cas d’une entreprise importatrice :
- La durée du crédit Fournisseur est longue en France. Des achats à l’étranger peuvent donc entraîner un raccourcissement de cette durée de crédit. Si l’entreprise achète FOB, elle paie son fournisseur au comptant à l’expédition mais devra attendre la livraison, parfois longue en transport maritime, avant de disposer de sa marchandise.
Ainsi, des moyens de financement spécifiques sont nécessaires pour pallier à ce gonflement du BFR.
- Moyens de financement export
Crédits de mobilisation de créances : Ces crédits permettent à l’entreprise de financer, avant leur terme, des créances exigibles à une certaine échéance. La mobilisation de créances est une opération de crédit consistant pour une banque à transformer en liquidités des créances non échues détenues par ses clients. La créance peut être matérialisée par un effet de commerce (lettre de change ou billet à ordre) ou par une facture commerciale.
La plupart des banques exigent (i) la preuve de l’exportation effective (DAU – Document Administratif Unique dans l’UE depuis 1988 pour les déclarations douanières ; ou titre de transport), (ii) la facture commerciale, (iii) l’effet primaire accepté par le client étranger, (iv) une garantie.
Les créances non matérialisées par un effet de commerce (factures payables par virement par exemple) peuvent être mobilisées par l’ouverture d’une ligne de financement, effectuée par la banque au profit de l’exportateur, appelée Mobilisation de créances sur l’étranger.
Figure 1 – Mobilisation de créances sur l’étranger (MCE)
[pic 1]
Avances de trésorerie : ce sont des avances qui permettent à l’entreprise de financer un besoin de trésorerie quelconque. La différence essentielle entre avance et crédit de mobilisation tient au mode de calcul des intérêts. Dans une avance, les intérêts sont postcomptés alors qu’ils sont précomptés dans le cas d’un crédit d’escompte ou d’une MCE.
Figure 2 – Avance en devises (ADE)
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- Optimisation des moyens de financement export
Les besoins financiers générés par le développement international doivent être minimisés afin de réduire les frais financiers et préserver la compétitivité de l’entreprise. L’entreprise peut agir dans deux directions. Tout d’abord, elle peut chercher à mieux maitriser les variables internes exerçant une pression sur le besoin en fonds de roulement (BFR). Soit par la réduction des postes de l’actif représentant les besoins, soit en augmentant les postes du passif représentant les ressources. Ensuite, l’entreprise peut se procurer les financements nécessaires dans de meilleures conditions.
Agir sur le BFR : Sur les besoins du BFR, les leviers d’action incluent pour les besoins (i) le niveau des stocks (par la production en flux tendus mais entraînant des délais de livraison plus longs), (ii) la durée de crédit accordée aux clients, et (iii) la TVA à récupérer. Concernant les ressources, l’entreprise peut agir sur la durée du crédit fournisseur et le montant des acomptes reçus des clients.
Actif
Passif
Actif circulant
- Stocks : possibilité de recourir à la sous-traitance pour pallier à la réduction des stocks
- Créances clients : S’il est difficile de réduire la durée de crédit aux clients actuels, la négociation avec les nouveaux clients peut être engagée sur un raccourcissement de cette durée. L’entreprise peut avoir un compte de non-résident (compte centralisateur) dans le pays étranger.
- Autres créances : Les entreprises exportatrices acquittent la TVA sur leurs achats à leurs fournisseurs, ce qui fait que la TVA déductible peut excéder la TVA collectée. Les entreprises sont alors créditrices auprès de l’administration fiscale.
Passif circulant
- dettes fournisseurs : Rechercher une durée de crédit fournisseur plus longue que celle accordée aux clients.
Besoin en Fonds de Roulement
Obtenir de meilleures conditions de financement : Le choix de la meilleure solution se fait à partir de quatre critères principaux (nature du besoin, coût du financement, facilité de gestion, couverture du risque). La variable clé est ici le taux du crédit accordé aux entreprises. Il existe deux possibilités pour financer une opération internationale, soit la MCE, soit l’apport en devises.
II- Financement des investissements à l’étranger
Les solutions d’accès aux marchés passant par la fabrication des produits dans le pays acheteur relèvent d’une logique de délocalisation du produit. Cette délocalisation est industrielle, totalement ou partiellement et s’explique par le besoin de l’entreprise mère de (1) se rapprocher du marché, (2) de rationaliser la logistique et la distribution sur le plan international, (3) de faire apparaître les produits comme étant ceux du pays acheteur, (4) de diminuer les coûts de production, (5) de contourner les barrières protectionnistes.
- L’implantation d’une filiale
Le choix d’implantation est le plus ambitieux car il décrit la création d’une filiale à l’étranger, soit sur le plan industriel (fabrication du produit), soit la fabrication accompagnée de la commercialisation (filiale industrielle et commerciale).
Ainsi, la filiale peut être plus ou moins intégrée, c'est-à-dire comporter ou non les différents stades de production tels qu’assemblage, transformation, montage, finition. Ce type de stratégie d’implantation, commerciale et industrielle est privilégié dans deux cas :
- profiter d’un marché au potentiel élevé
- contourner les barrières protectionnistes (droits de douanes élevés, quotas)
Dans
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