Dossier d'Analyse Institutionnelle.

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Le CDAS pourrait également correspondre à une structure divisionnalisée. Chaque unité est plus ou moins autonome. En effet, chaque service dans le CDAS est différent, les assistantes sociales de secteur ne font pas fondamentalement le même travail que les animatrices locales d’insertion, de même les référents de l’ASE ne travaillent pas de la même façon que les CSG, etc. Chacun de ces services est plus ou moins autonomes mais peuvent malgré tout travailler en coordination avec les autres services.

Le CDAS serait donc une institution mélangeant plusieurs configurations structurelles.

Question 2 : L’assistant de service social dans l’organisation

- Présentez et explicitez les fonctions, missions et rôles de l’ASS

L’assistante de service social auprès de laquelle j’ai effectué mon stage d’observation occupe la fonction d’Animatrice Locale d’Insertion (ALI). Elle s’occupe du Canton de Maure qui est composé de 9 communes et de 4 communes faisant partie du Canton de Guichen.

La mission principale de l’ALI est l’accompagnement des personnes bénéficiaires du RSA socle vers une autonomie sociale et professionnelle.

Tous les bénéficiaires du RSA sont dans l’obligation de suivre un accompagnement qui peut être soit dispensé par un ALI ou par pôle emploi. Les bénéficiaires du RSA activité[3] n’ont pas d’obligation d’accompagnement. Les bénéficiaires du RSA socle sont dans un premier temps conviés à un entretien avec un ALI afin de définir leur référent. Ils peuvent être dirigés vers pôle emploi dans le cas où la personne est mobile, qu’elle a travaillé récemment ou qu’elle est disponible de suite pour travailler. Ils peuvent, autrement, être suivi par l’ALI dans le cas où la personne est éloignée de l’emploi par faute de mobilité, de santé, de situation familiale, etc.

Dans le cadre d’un premier rendez-vous, la CAF envoie préalablement la liste des nouveaux bénéficiaires du RSA à l’ALI selon le secteur géographique du lieu d’habitation de la personne et celui-ci a la charge de prendre contact avec les usagers concernés. Il leur envoie un courrier d’invitation à un entretien ainsi qu’un questionnaire servant de trame pour l’entretien et permettant d’informer les usagers sur les droits connexes au RSA.

Lors de ce rendez-vous, l’ALI prend connaissance de la situation familiale, professionnelle, personnelle, des attentes et projets de la personne et l’informe sur ses droits et devoirs. Cette rencontre (si l’ALI estime qu’il doit accompagner la personne) aboutit à la signature d’un Contrat d’Engagement Réciproque (CER) entre le professionnel et le bénéficiaire. Celui-ci reprend les objectifs de l’usager.

En fonction des besoins repérés par l’ALI, celui-ci peut s’appuyer sur l’expertise d’un correspondant social pour traiter de problématiques particulières non liées directement à la reprise d’une activité professionnelle (assistant social, CESF, etc.). Il peut également lui conseiller des actions collectives et/ou instruire des aides financières (exemple : aide financière pour aider à financer le permis de conduire).

L’ALI peut également reléguer la prise en charge à d’autres professionnels afin que cela soit mieux adapté à la situation de l’usager.

L’ALI participe également à diverses commissions telles que la commission RSA, l’instance technique de régulation, etc. mais aussi à des temps de rassemblement pour interroger sa pratique professionnelle.

- Identifier la stratégie d’acteur de l’ASS : l’approche de Crozier

Pour Crozier, chaque individu possède une stratégie personnelle, cherche à augmenter son pouvoir et sa zone d'influence. Le concept de stratégie permet de saisir les régularités de comportement des individus. La stratégie n’est pas nécessairement consciente ou voulue. Si l'on veut par conséquent comprendre l’organisation, il nous faut rechercher la stratégie des différents acteurs ou groupes d’acteurs.

L’ALI au sein du CDAS dispose d’une relation de pouvoir avec la responsable de circonscription, en effet, l’ALI doit répondre à la demande de la responsable et suivre ses directives. La relation de pouvoir s’exerce aussi du fait que l’ALI peut demander à la responsable des conseils sur sa pratique de travail. Si elle n’est pas sûre d’elle, elle peut demander à la responsable de l’aider. La responsable émet donc une certaine influence et une autorité sur les différents personnels du CDAS. De plus, la responsable à un pouvoir sur le travail de l’ALI car c’est elle qui signe (ou non) les contrats d’engagements que l’ALI effectue avec les usagers. Cependant, l’ALI étant plus au courant de la situation des usagers qu’elle rencontre que la responsable, elle a alors également une relation de pouvoir sur elle. En effet, c’est en partie sur l’avis de l’ALI que se base la responsable pour signer ou non les contrats d’engagements, les demandes d’aide financière, etc.

L’ALI a également un pouvoir sur les autres personnels du CDAS (de même qu’ils peuvent en avoir un sur elle) car elle s’y connait plus que les autres pour ce qui est du domaine de l’insertion et du RSA, elle a donc plus de compétences que d’autres dans ce domaine. Ses collègues sont donc amenées à lui demander des conseils ou des informations en cas de besoin. Par exemple, au 1er janvier, la prime d’activité a été mise en place. L’ALI a alors dû imprégner ces changements afin de comprendre les conséquences que cela pouvait avoir sur son travail mais également pour éclairer ses collègues qui pourraient être perdues avec ce nouveau dispositif. L’ALI maitrise donc une certaine zone d’incertitude quant à l’insertion. De même, les autres acteurs du CDAS peuvent maitriser des zones d’incertitudes que personne ne peuvent vraiment éclairer à part eux.

- Lire le fonctionnement de l’organisation en intégrant le modèle identitaire et culturel : l’approche de Sainsaulieu

D’après Sainsaulieu, l’entreprise est un lieu de socialisation qui nous amène à construire notre identité professionnelle.

Au CDAS, le personnel construit son identité professionnelle à travers ses expériences personnelles mais aussi par le travail en équipe. L’ALI est souvent amené à travailler avec d’autres acteurs du CDAS,