Démarche de soin infirmière
Par Plum05 • 5 Décembre 2018 • 5 262 Mots (22 Pages) • 549 Vues
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Depuis mai et aujourd'hui encore, monsieur G a une botte de marche haute non articulée à mettre chaque matin avant le levé : il s'agit d'une attelle rigide dont la conception de la semelle favorise la marche. Celle-ci permet de maintenir son pied dans une bonne position car celui-ci se tourne vers l'intérieur lorsqu'il n'est pas maintenu ainsi qu'immobiliser totalement sa cheville et son pied. Il peut, grâce à l'attelle, réaliser seul ses transferts lit/fauteuil, lit/déambulateur, fauteuil/WC.
Depuis le 8 octobre, il se déplace en déambulateur avec son attelle pour se rendre à la salle de bain au moment de l'aide à la toilette le matin. Celle-ci doit lui être enlevée le soir au couché. Cependant, en raison de son absence de sensibilité et de motricité, sa mobilité reste très réduite. Le reste de ses déplacements s'effectue donc en fauteuil roulant, sauf durant ses séances de kinésithérapie.
Le 8 octobre, le médecin du service, en accord avec la kinésithérapeute qui demande une chaussure plus adapté, a prescrit le confectionnement d'une chaussure orthopédique releveur du pied gauche : c'est une chaussure montante socialement plus intégrées (moins d’identification du handicap), permettant le blocage du pied paralysé, le fonctionnement des muscles releveurs, un contrôle intelligent des « mauvais » mouvements (entorses, chutes), l'amélioration de l’amplitude pied/jambe lors de la marche (ouverture et fermeture de la cheville). Il a une consultation mardi 25 octobre chez un orthésiste du Val d'Oise.
Concernant la rééducation, Monsieur G à eu à son arrivé quelques séances d'ergothérapie. Depuis son arrivé et aujourd'hui encore, il est pris en charge par une masseuse kinésithérapeute, Mme D Audrey. Il bénéficie actuellement de deux séances par jour du lundi au vendredi : une séance à 11h et une séance à 15h, celle-ci durant environ 40min. L'objectif des séances est de permettre à monsieur G de retrouver une meilleure mobilité, endurance, une augmentation du périmètre de marche et un ré-apprentissage de la monté et descente des escaliers. Début mai, Monsieur G parcourait 3 mètre avec son attelle et le déambulateur mais était anxieux au moment de la marche. Fin juillet, sa kinésithérapeute a évoqué une marche beaucoup plus stable et une progression du périmètre de marche : il marchait 50m (attelle+déambulateur). La kinésithérapeute a poursuit le travail de la marche au fils des jours, toujours avec l'attelle et le déambulateur.
Depuis le 5 septembre 2016, la marche en rééducation s'effectue avec des cannes anglaises, un releveur de pied (orthèse suro-pédieuse permettant le maintien contrôlé du pied et de la cheville à angle droit associé à un effet releveur ; elle est destinée à pallier les déficiences des muscles releveur du pied) et des chaussures adaptées : de grosses baskets en attendant d'avoir une chaussure orthopédique releveur. La kinésithérapeute a tout de même demandé à ce qu'il se déplace uniquement en déambulateur lorsqu'il est dans sa chambre avec un soignant car sa marche avec des cannes est encore trop fragile, le patient n'est pas rassuré et il ne dispose pas encore de ses chaussures orthopédique.
Le 30 septembre, la kinésithérapeute à voulu débuter la rééducation de Monsieur G concernant la monter des escaliers. Celui-ci a refusé, ne voulant effectuer l'exercice pour éviter de prendre des risques. Le 5 octobre, la kinésithérapeute dit poursuivre le travail de la marche avec Monsieur G et évoque qu'il a une meilleure endurance, un meilleure schéma de marche mais la montée des escaliers est encore impossible ce jour : Monsieur G exprime ne pas vouloir apprendre à monter les marches durant ses séances car il ne veut pas risquer de se blesser et de luxer sa prothèse et va installer un monte charge pour accéder à son pavillon, qui est ensuite plein pied.
Le 14 octobre 2016, elle indique qu'il marche seul avec des cannes anglaises durant les séances mais qu'il n'est pas rassuré, très défaitiste et qu'il répète souvent les même inquiétudes concernant son évolution. Le 19 octobre, Monsieur G était en rééducation et marchait avec 2 cannes lorsqu'il exprime vouloir arrêter sa séance. Il s'est accroché à la rampe et a demandé à la kinésithérapeute d'aller chercher son fauteuil roulant et est ensuite directement remonté dans sa chambre. La kinésithérapeute indique que la marche avec les cannes anglaises est de plus en plus compliquée, qu'il n'y a eu aucun progrès durant la semaine du 17 au 21 octobre, voire un retour en arrière. Le vendredi 21 octobre, Monsieur G n'a pas souhaité participer à sa séance de rééducation de l'après-midi.
Sur le plan psychologique, le 13 mai 2016, la psychologue Madame C Margaux a rendu visite à Monsieur G à la demande de sa kinésithérapeute qui signale des signes d'anxiété lors de la rééducation. Ce jour, Monsieur G évoque une appréhension vis à vis d'une éventuelle rechute et d'une difficulté à s’approprier et à vivre la perte de sensibilité de son pied.
Il explique être habituellement un homme très actif qui est encore impliqué dans la vie de son entreprise, qu'il continue de gérer par téléphone même hospitalisé. Il présente une certaine réticence vis à vis de la poursuite de sa prise en charge.
Le 27 mai, la psychologue observe une amélioration de son humeur et une diminution de son anxiété mais la préoccupation autour de son pied est toujours présente.
Durant le mois de juin, Monsieur G exprimait avoir retrouvé le moral mais toujours se questionner quant à son évolution. Il exprime ensuite ne plus souhaiter de prise en charge par la psychologue.
Dès le 13 octobre l'équipe soignante a observé une lassitude de Monsieur G et une baisse de son moral, celui-ci ne s'exprimant que concernant l'état de son pied puis se renferme ensuite dans un silence.
Durant la semaine du 17 au 21 octobre, il m'exprime qu'il en a marre d'être ici, qu'il a l'impression que son état n'évolue pas du tout depuis son arrivé, qu'il pense ne jamais s'en sortir, que les choses ne pourront jamais s'améliorer, qu'il ne remarchera jamais, que cela fait déjà 7 mois que son pied est paralysé et qu'il doit encore attendre plusieurs mois pour espérer remarcher mais qu'il n'a plus espoir que cela arrive. Il m'exprime très mal vivre sa perte de mobilité, la dégradation de son état
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