Analyse réflexive à dimension technique
Par Andrea • 17 Novembre 2018 • 1 193 Mots (5 Pages) • 584 Vues
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Aux regards des faits, plusieurs interrogations me sont venues : L'infirmier avait agi envers ce défunt d'une manière qui m'avait rendue un peu furieuse tout en restant calme mais je me suis demandée intérieurement : Est-ce que la manière d'agir de l'infirmier est justifiable au simple fait que le défunt aurait une deuxième toilette à la morgue ? En quoi la posture du soignant peut-elle influer sur la prise en charge d'un patient décédé en service de chirurgie ? Quel avait été mon rôle dans cette situation ? La dignité du patient est- elle préservée dans cette situation ou bafouée par contraintes de temporalité ?
Toutes ces questions et mon cheminement face à cette situation m'ont amenés à une question de départ qui est :
Comment l'infirmière préserve-t-elle la dignité de la personne lors de la prise en charge d'un patient décédé en service de chirurgie ?
L'infirmier m'avait précisé que le défunt aurait vraisemblablement une deuxième toilette à la morgue, cette affirmation m'a laissait dubitative quant à la façon dont il avait entrepris la toilette de ce défunt. Je n'aimais pas le fait que je sois dans l'impératif d'agir de la même sorte. Même s'il aurait une nième toilette à la chambre mortuaire. Il requiert tout de même d'être traité dans le respect de sa dignité même en ayant perdu la vie. Par ailleurs, l'infirmier était tendu au fur à mesure de la toilette, cette situation m'avait un peu stressée dans la mesure où je me remettais en question, je me suis demandée en quoi ma posture était-elle défaillante ? Pourquoi l'infirmier devenait crispé de plus en plus ? En effet, même si je ne faisais pas une toilette en technique j'effectuais la toilette tout en préservant la dignité et la pudeur de ce défunt. L'infirmier me semblait agacé puisqu'il me trouvait lente et il voulait absolument en finir car l'équipe de relève ne tardait à venir. En effet, la toilette devait s'effectuer avec l'aide- soignante mais celle - ci était occupée avec un autre patient. Ce qui l'a visiblement contrarié. Ma posture est à remettre en question puisque j'aurais dû expliciter à cet infirmier que je suis aide- soignante de base et qu'il pouvait compter sur moi. Je ne lui ai pas dit, je voulais qu'il le découvre lui-même mais ce n'était pas le cas. Entre autre, le timing jouait un rôle prépondérant dans cette situation, en effet je me devais d'être rapide au même rythme que l'infirmier. Mais, je tenais tout de même à respecter ce défunt tout en lui annonçant les soins avant de les prodiguer, j'allais étape par étape pour la toilette tout en essayant d'être dynamique dans les soins. Par ce que j'ai appris que la dignité de la personne soignée passe avant tout au détriment de toutes contraintes même vis-à-vis d'une personne décédée. Il faut noter que cette situation se déroulait en fin d'une nuit de travail très chargée, l'infirmier était asthénique et moi-même, On aurait pu s'organiser autrement c'est - à dire avec la permission de l'infirmier d'effectuer la toilette avec l'aide -soignante dès qu'il ait finit d'enlever tous les dispositifs de surveillance du défunt et cela après lui avoir affirmé que je suis aide-soignante de base .Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de discuter avec cet infirmier à tête reposée sur ce qui s'est passé, je suis persuadée que c'était qu'un malentendu.
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