Le Bacchus Ivre, Michel Ange.
Par Orhan • 4 Juillet 2018 • 847 Mots (4 Pages) • 665 Vues
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les finitions se font avec des râpes de plus en plus fines (des râpes de sculpteur bien évidamment) ; le polissage est ensuite obtenu grâce à de la limaille de fer et pour finir du sable contenu dans des tampons. Ce sont ces dernières opérations qui donnent ici au marbre son aspect très lisse et très blanc, presque visuellement proche de l’ivoire.
Le personnage représenté derrière lui qui est en train de manger la grappe est une satyre, une faunesse en latin, c’est à dire un femme aux jambes de bouc. Les satyres sont des personnages essentiels du cortège dionysatique. Bacchus tient dans sa main gauche une peau de tigre, un animal associé au dieu.
Ce Bacchus est assez spécial ; si on regarde bien, on peut remarquer que l’artiste a représenté un être androgyne (du grec anthropos (l’homme) et ginè (la femme)). En effet, son attitude déjà. Certes il est ivre, mais sa démarche et son physique sont un peu efféminés. On peut le voir sur sa poitrine qui est un peu bombée, ce qui fait référence à la féminité (contraste sveltesse du jeune homme/ rondeurs d’une femme). Et surtout, l’absence de pénis. Ses testicules sont en effet très bombés et… il n’y a pas de pénis. Il imite les textes antiques qui rapportent que Bacchus peut être éfféminé sous certaines de ses formes. C’est peut être pour ce caractère pas très catholique que le cardinal Riario refusa l’œuvre. C’est vrai qu’il était dur pour les artistes de justifier à l’époque un sujet non religieux et non pudique.
Bibliographie :
L’art de Florence, de Andres, Hunisak et Turner, Volume I
L’art de Florence, de Andres, Hunisak et Turner, Volume II
Wikipedia
Dictionnaire culturel de la mythologie Gréco-Romaine, de S. Agusta-Boularot, B. Buffard-Moret, E. Flammarion, K. Haddad-Wotling, A. Collognat, N. Monchâtre
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