L'ouvrier et la kolkhozienne.
Par Ninoka • 13 Juin 2018 • 1 454 Mots (6 Pages) • 572 Vues
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font tous partis des 118 artistes de « L’East Side Gallery »
DESCRIPTION ET ANALYSE
« La Trabant »
La première peinture s’intitule « la Trabant », elle a été réalisée par Birgit Kinder.
On reconnaît une Trabant, voiture populaire est-allemande (grise avec le toit orange) dessinée sur un fond bleu :
c’est à l’aide ce véhicule que les allemands de l’Est ont gagné l’Ouest durant l’été 1989.
C’est donc le symbole de la liberté qui traverse le mur le 9 novembre 1989. Le numéro de la plaque d’immatriculation indique cette date.
Nous voyons aussi une inscription : «Test the rest». Lors de sa création l’artiste avait écrit «Test the best» :
Elle faisait allusion au slogan d’une marque de cigarette «Test the west». Elle proposait aux spectateurs de tester le «meilleur» ,c’est-à-dire l’Ouest.
En 2009, lors de la rénovation, elle a modifié l’inscription et écrit «Test the rest», c’est-à-dire testez le reste / autre chose.
Elle n’insiste donc plus sur l’ancienne fracture Est-Ouest.
La Trabant roule vers la liberté, où qu’elle soit.
Nous voyons que le mur est forcé (grace à des effets d’optique et donne l’illusion de la 3D) ce qui rappelle que sa chute s’est faite suite à des manifestations à Berlin-Est. Cependant la voiture n’a aucune éraflure, ce qui indique que la chute du mur a été pacifique, il n’y a pas eu de morts, les autorités de la RDA ont cédé sans résister.
De plus, l’artiste fait aussi référence au «coin des suicidés», un endroit du mur où les automobilistes se précipitaient à toute vitesse.
Cette voiture symbolise donc la liberté qui perce le mur.
« La Mer de l’Humanité »
La deuxième peinture s’intitule «La mer de l’humanité », elle a été réalisée par Kari Alavi.
Nous voyons les visages d’une foule entre les deux pans du mur, la foule traverse la mer.
Cette œuvre fait référence au texte de la Bible qui raconte la traversée de la Mer rouge par les Hébreux fuyant l’Égypte pour se rendre en Terre Promise.
Les couleurs utilisées sont toutes dans les tons bleus.
Il s’agit donc de montrer que la chute du mur est une libération pour le peuple est-allemand et pour l’humanité en général.
« Il y a beaucoup de murs à détruire »
Le dernier tableau s’intitule «Il y a beaucoup de murs à détruire », il a été réalisé par Inès Bayer.
Nous voyons des Européens, des Africains, des Asiatiques qui détruisent le mur. Les briques marrons et noirs sont jetées ou déposées dans des seaux. Les Européens sont au 1er plan, devant le mur, les Africains et les Asiatiques sont derrière.
Au-dessus du dessin il y a une inscription: « Il y a beaucoup de murs à détruire ».
Le mur représenté ici a une fonction symbolique. Il fait référence aux autres murs qui existent encore dans le monde : entre les États-Unis et le Mexique, entre Israël et la Palestine.
Mais il symbolise aussi les préjugés raciaux, culturels, idéologiques qui séparent les hommes et qu’il faut détruire pour que l’humanité soit réunie.
INTERPRÉTATION
Le fait que le mur était interdit d’accès dans la partie Est, le rendait donc attractif pour la population en mal de liberté :
S’approprier cette espace public c’est clamer sa liberté.
Par ce fait, ces peintures témoignent de la chute du mur, du manque de libertés, de la vie en RDA, de l’unité retrouvée ou de la séparation.
Document p.121
Ce document intitulé « Ich bin ein Berliner » est une caricature de Plantu en noir et blanc, réalisée le 11 novembre 1989, qui a été publiée dans le journal Le Monde.
Cette caricature célèbre la destruction du mur de Berlin en 1989.
On peut voir un Berlinois détruisant ce mur infini grâce à un bulldozer, avec à l’arrière-plan, les Berlinois de l’Est ( coté soviétique) qui fêtent et se réjouissent de la destruction du mur .
Les surveillants, du haut du mirador, symbolisent l’incapacité à réagir de l’URSS face aux revendications de liberté des pays de l’Est à la fin des années 1980.
À travers le soleil ainsi que les nuages Plantu veut signifier un nouvel espoir pour le peuple allemand.
De plus le soleil se trouve à l’Ouest, donc on pourrait penser qu’il a choisi son camp : la liberté.
La phrase "Ich bin ein Berliner" exclamée par le personnage central fait référence au discours de JF Kennedy à Berlin-Ouest en 1963 dans lequel il dénonçait le mur comme étant l’antithèse de la liberté :
_Tous les hommes libres, quel que soit l’endroit où ils vivent, sont des citoyens de Berlin, et, en tant qu’homme libre, je suis fier des mots
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