L'hypersexualisation infantile en culture visuelle
Par Matt • 8 Février 2018 • 932 Mots (4 Pages) • 536 Vues
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Pour soutenir ce propos, l’exemple de Eva Ionesco nous semble très pertinent. Dans les années 70, Irina Ionesco, photographe d’origine roumaine est accusée de pédopornographie par la justice, à l’initiative de sa fille Eva. En effet entre ses 4 et ses 12 ans, Eva Ionesco à pauser pour sa mère en lingerie très sexy, dans diverses circonstances prématurées pour cette enfant, persuadée par sa mère. Les faits qui lui sont reprochés reposent notamment sur le vol d’image et l’instrumentalisation par le chantage affectif de sa propre fille à des fins personnelles. Eva Ionesco à finalement obtenue les négatifs des images et les originaux mais n’a pas pu récupérer les droits de publications des images précédemment achetées et publiées. Elle retrace son histoire dans le biopic «My little princess» sorti en 2011, sous titré de sa propre citation à propos de sa mère «tu te sers de moi pour qu’on te regarde».
Cette hypersexualisation commanditée et également présente et questionnée dans le film «Little miss sunhine» qui traite du véritable phénomène de société des mini-miss ou en d’autre termes : Comment mettre en compétition la beauté de ses enfants ? L’artiste photographe indépendante de mode Isabelle Chapuis s’implique également dans le questionnement autour de l’hypersexualisation infantile et la confusion générationnelle grâce à sa série de portrait «Mini-Miss». Ayant travailler pour des magazines reconnus tels Citizen K, Paulette ou M du Monde, elle s’est très vite familiarisée avec les codes de l’esthétique de mode et base son oeuvre sur les anti-stéréotypes. Elle photographie en priorité des modèles défiants l’idéal de beauté diffusé en masse et préfère au perfectionnement, les failles humaines. Ainsi elle s’engage ici au travers de portraits très colorés en studio à l’esthétique résolument kitch, à ouvrir le débat sur ce phénomène tant critiqué qu’adulé.
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