Griffes Jaunes, John Huston

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Autour du film

Griffes Jaunes ( nommé Across the Pacific, dans la version originale), sorti en 1942 est tiré d'un livre écrit par Robert Carson, intitulé Aloha means goodbye. Le récit devait initialement se dérouler à Hawaii, cependant, étant donné que Pearl Harbor a reçu des bombes nippones le 7 décembre 1941, ils ont changé avec Panamá, autre territoire sous domination américaine, à ce moment-là. Bien que le l'histoire ne prenne plus place dans le Pacifique, mais dans l'Atlantique, le titre a tout de même été conservé.

En 1941, la deuxième Guerre mondiale fait alors rage. Il faut savoir que la Warner, société de production du film, a été crée en 1923 par les 4 frères Warner qui sont d'origine juive. Leur famille avait émigré de Pologne en Amérique. C'est donc pour cela que durant la seconde guerre mondiale, la Warner sera totalement anti-nazi et mettra à disposition ses studios pour participer à l'effort de guerre, en diffusant des films de propagande.

Les Japonais sont alliés aux Nazis. Ainsi, Griffes Jaune, même s'il met au premier abord en scène un personnage qui a renié son pays, critique et ridiculise fortement les Japonais. Le titre français est d'ailleurs plus évocateur que l'original.

Avec son lot de clichés et une réalisation assez simple, le troisième film de John Huston a peu à peu été effacé de la mémoire collective (ou du moins d'une majorité), laissant sa place à d'autres grands films de Huston, tels que Key Largo (1948), Moby Dick (1956), Les Désaxés (1960), L'Homme qui voulut être roi (1975), et plus encore...

Le trio principal, constitué d'Humphrey Bogart, de Mary Astor et de Sydney Greenstreet avait déjà été aperçu dans son premier film.

John Huston, qui s'était vu demander par la Warner de réaliser ce film (dont il n'avait pas écrit le scénario) n'a pas pu finir de le tourner. En effet, peu avant la fin, il est enrôlé en tant que documentariste, afin de tourner 3 documentaires sur la guerre de la série Pourquoi nous combattons, de Frank Capra (Les Aléoutiennes - 1943 ; La bataille de San Pietro – 1945 ; Que la lumière soit - 1946). Les rênes ont donc été confiées à Vincent Sherman (acteur, scénariste, réalisateur et producteur américain). Le tournage a été terminé en quelques jours. Beaucoup de personnes l'ont trouvée mauvaise et bâclée.