Comment l'art peut-il dénoncer l'image sexiste de la femme dans notre société occidentale actuelle ?

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Photographie

Rosea Lake

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Introduction :

l’œuvre :

Cette photo a été prise par Rosea Lake, une jeune étudiante Canadienne de 17 ans, dans le cadre d'un projet pour le lycée. Elle l'a ensuite publié sur les réseaux sociaux le 17 janvier 2013 où elle a rencontré un grand succès.

Description :

Le cliché montre la jambe de la jeune femme, sur laquelle différents traits marquent la longueur du vêtement. Chaque trait est accompagné d’un qualificatif. Ainsi, sur l’échelle du sexisme, la jupe extra-courte est celle d’une « prostituée », la minijupe celle d’une « traînée », et celle un peu plus longue d’une « insolente ». A mesure que la jupe se rallonge, les qualificatifs s’enchaînent, tous plus misogynes les uns que les autres. Et en dessous du genou, les mots ne sont pas plus flatteurs. Avec une jupe trop longue, les femmes sont définies comme « démodées », « coincées » ou de « mamie »

Interprétation :

A travers cette image, son objectif est de combattre les préjugés et les idées reçues. Quelle est la longueur de jupe idéale ? Pour y répondre elle montre que, peu importe le nombre de centimètres, la jupe provoque toujours des commentaires misogynes.

La Bande Dessinée

« Mafalda »

Quino

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« Mafalda » est une Bande Dessinée, plus particulièrement un Comic strip. Crée par l'argentin Salvador Lavado, dit Quino, elle est publiée de 1964 à 1973 et rencontre un grand succès en Amérique Latine puis en Europe. Exemple caricaturé de la famille de classe moyenne Argentine, elle s'interroge, à travers son regard d'enfant, sur les dysfonctionnements du monde et pose les bases d'une réflexion sur de grands sujets de société, parmi lesquelles figure bien évidemment celui de la condition féminine.

Le choix des personnages : critique du rôle de la femme dans la société et dans la famille.

Rien que par son choix des personnages, Quino, critique déjà le rôle de la femme dans la société. En effet la famille de Mafalda fait partie du parfait stéréotype de la classe moyenne Argentine :

-Sa mère est la caricature de la « femme au foyer ». Elle a renoncé à ses études pour se marier et élever ses enfants. Elle ne sort pratiquement jamais de chez elle et passe son temps à faire le ménage, la cuisine, sans s'interroger sur sa propre condition.

-Son père, souvent absent à cause de son travail et tente de concilier son maigre salaire avec les dépenses familiales. Il est constamment stressé par les soucis de son travail, de sa femme et de sa voiture

Exemple d'une bande

Dans la bulle : « Maman, quel avenir tu lui vois, à ce mouvement de libération de la femme ? Euh… Non ! Je n'ai rien dit… » [pic 20]

L’œuvre :

Cette bande de 4 cases est réalisée exclusivement en noir et blanc. Les personnages sont déssinés assez simplement et sont physiquement caricaturales de leur statut. Mafalda qui représente la petite fille modèle, possède un visage rond avec un petit nœud papillon sur la tête . La mère, femme au foyer, est représentée avec un tablier et un bandeau sur la tête.

*Aucune source sûre ne m'a permis de connaître sa date de création ainsi que dans quel album se trouvait cette bande.

Interprétation :

Dans cette scène, l'auteur dénonce clairement l'image de la femme dans la société. Il critique ici, à travers le personnage de Mafalda, une femme prisonnière des stéréotypes féminins que notre société a crée. Ceux de la mère, de l'épouse, consacrant sa vie à sa maison et sa famille. On peut clairement voir que les remarques de Mafalda ne sont pas celles d'un enfant de son âge mais bien celles de l'auteur.

Œuvres complémentaires

Théâtre

« De l'usage des bottines »

Compagnie Amarante

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« De l'usage des bottines » est une pièce de théâtre crée par la compagnie Amarante. Jouée à la cité Scolaire André CHAMSON toutes les classes de troisièmes ont pu y assister. Prenant l'ambiance d'un cabaret des années 30 cette pièce comique et décalée est jouée par six femmes (l'une étant en réalité un homme). Sans aucun a priori elles s'interrogent sur elles-mêmes, sur leur condition en tant que femme dans la société et dénoncent toutes les discriminations dont elles font faces quotidiennement.

Musique

« Blurred lines »

Robin Thicke

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L’œuvre :

Sortie en Mars 2013, « Blurred Lines » (en français : lignes floues) est une chanson de l'artiste américain Robin Thicke en trio avec Pharrell Williams et Clifford Harris.

Dans cette chanson très ironique l'artiste réutilise tous les codes des chansons commerciales actuelles ou la femme est stigmatisée. Notamment dans le clip Vidéo ou il fait apparaître des femmes nues n'ayant aucune autre fonction que celui d'objet. Avec un ton provocateur il utilise l'antiphrase et écrit exactement le contraire de ce qu'il pense pour provoquer et faire prendre conscience que les paroles misogynes restent beaucoup trop souvent employées. Il se penche également sur le sujet compliqué du viol et dénonce le fait qu'il soit presque mis en valeur notamment dans certaines chansons actuelles.

Conclusion :

Grâce à ces œuvres nous avons pu voir que certains artistes luttent contre cette discrimination. Ils nous permettent, grâce à leur travail, qu'il soit choquant ou humoristique, de prendre conscience de l'image sexiste de