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Comment Michel Bouvet démocratise-t-il l’affiche culturelle ?

Par   •  2 Juin 2018  •  1 172 Mots (5 Pages)  •  601 Vues

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A l’origine du succès de Michel Bouvet, c’est cependant cette façon de faire simple mais toujours inattendu. Il crée la surprise, génère la curiosité et en allant parfois jusqu’à exagérer dans l’absurde donne lieu à un véritable bouche à oreille. Dans un registre similaire, on pourra citer Michal Batory, graphiste qui travaille également sur l’humour et la surprise en mêlant divers techniques.

Ainsi, c’est grâce à un langage pictural simple, humoristique, coloré, vivant et surprenant et avec une certaine forme de générosité que Michel Bouvet parvient à emmener la culture là où il y a du monde : dans la rue. Il décrit lui-même sa démarche de cette façon : « Je m’adresse des concierges aux ministres ».

LA TYPOGRAPHIE

1ere œuvre :

Michel Bouvet ne semble avoir utilisé qu’une seule police d’écriture appartenant à la famille des Linéales d’après la classification Vox Atypi.

Les titres sont en capitales, en gras (bold) et centrés. La phrase d’accroche « Du lourd et du piquant » est inscrite en rouge et se détache du reste du texte, écrit en noir. Les informations sont ferrées à droite en minuscules, regular. L’interlettrage est assez étroit, donnant l’impression d’un texte légèrement condensé. L’absence de pleins et de déliés, d’empattements et la police d’écriture, épurée, simple et nette évoquent la force, pèsent dans la composition de l’image et expriment l’actualité et une certaine neutralité.

La typographie guide l’œil. La phrase d’accroche est lue et vue de façon presque simultanée avec le rhinocéros grâce au contraste et au rapport d’échelle. Le regard descend ensuite sur « Arles » qui pèsent dans la mise en page en occupant presque un quart de l’affiche. La bande blanche et l’ombre portée blanche légèrement décalée derrière le texte facilitent la lecture et mettent en évidence l’identité de l’annonceur. La variation de la ligne de base sur le mot « Arles » casse l’aspect formel et « bloc » tout en évoquant la fantaisie, le mouvement.

2e œuvre :

Dans cette seconde œuvre, deux typographies partagent l’affiche. Le logo typogramme de l’Opéra de Massy appartient à la famille des Linéales en gras (bold).

Le reste du texte semblent appartenir aux Humanes d’après la classification Vox Atipy également. Les pleins et les déliés sont peu prononcés, la lettre possède un dessin relativement arrondi et la traverse est oblique sur la lettre « e ». Certains caractères tels que le « y », le « r », le « j » ont une goutte.

Le texte est en noir, les caractères sont romains bien que la saison (2010/2011) soit indiquée en capitales, en gras. Cette typographie évoque l’élégance, le classique, l’historique et rends la lecture facile et agréable. Cela pourrait vouloir signifier que l’opéra peut être tout à faire compréhensible et appréciable pour des personnes non initiées.

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