Analyse les joueurs de skat, O Dix
Par Junecooper • 17 Mai 2018 • 1 110 Mots (5 Pages) • 781 Vues
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Du coup, ces soldats exhibent leurs blessures dans une parodie de jeu de cartes, de jeu dont la partie est perdue d’avance (cf le crâne dans l’ampoule).
Ce que dénonce donc OD, c’est l’absurdité d’une guerre qui ne fait que déshumaniser l’homme.
PROLONGEMENTS
Un autre allemand a voulu dénoncer cette guerre, en prônant le pacifisme : Erich Maria REMARQUE, auteur de « A l’Ouest, rien de nouveau ». Dans ce roman, le récit est fait du point de vue d’une jeune soldat allemand qui va perdre ses illusions, ses amis au nom d’une guerre absurde. Quel que soit le camp, les dégâts sont les mêmes…
De nombreux artistes se sont servis de l’art comme moyen de dénonciation : des poètes engagés ont chanté la révolte (au cours de la deuxième guerre mondiale, le Chant des Partisans), des artistes se sont élevés contre les injustices (Guernica, de Picasso qui montre l’horreur du bombardement de la petite ville de Guernica en Espagne, sous le régime franquiste) pour faire entendre leur voix… Plus proche de nous, Jacque Tardi dans ses BD dénonce aussi l’absurdité de la guerre (Putain de guerre, C’était la guerre des tranchées)
IMPRESSIONS PERSONNELLES
Frissons causé par l’horreur, malaise > on comprend mieux les souffrances des soldats qui n’ont presque plus rien d’humain.
OD a voulu montrer cette horreur, en dépit du fait que les autorités, notamment celles en place dans les années 35/ 45 ‘le régime Nazi et Hitler), se refusent à montrer tout ce qui pourrait entacher la puissance de l’Allemagne. Ils iront jusqu’à décider que certaines œuvres sont « dégénérées » et ne méritent pas d’être exposées et ils les brûleront. Otto Dix n’échappera pas à ce « nettoyage » par le vide, nombre de ses œuvres seront brûlées, il sera exilé et perdra son poste de professeur, contraint à la fuite…
[pic 1]
GUERNICA, Picasso (1937, dénonciation des bombardements faits sur la ville de Guernica, en Espagne par les troupes nazies)
[pic 2]
Tardi
[pic 3]
[pic 4]
Der Krieg, Otto Dix, tempera sur bois
[pic 5]
Rue de Prague, Otto Dix, 1920
LE CHANT DES PARTISANS
(Chant de la Libération)
Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines?
Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne?
Ohé! partisans,
Ouvriers et paysans,
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes!
Montez de la mine,
Descendez des collines,
Camarades!
Sortez de la paille
Les fusils, la mitraille,
Les grenades...
Ohé! les tueurs,
A la balle et au couteau,
Tuez vite!
Ohé! saboteur,
Attention à ton fardeau:
Dynamite!
C'est nous qui brisons
Les barreaux des prisons
Pour nos frères,
La haine à nos trousses
Et la faim qui nous pousse,
La misère...
Il y a des pays
Ou les gens au creux de lits
Font des rêves;
Ici, nous, vois-tu,
Nous on marche et nous on tue,
Nous on crève.
Ici chacun sait
Ce qu'il veut, ce qui'il fait
Quand il passe...
Ami, si tu tombes
Un ami sort de l'ombre
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