Souverain bien, Voltaire
Par Matt • 12 Septembre 2018 • 1 302 Mots (6 Pages) • 666 Vues
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Le philosophe nous offre ici l'exemple d'un homme vertueux mais n'ayant ni richesse, ni santé, ni plaisir, et donc malheureux. Celui-ci est persécuté par un homme malsain mais qui est en bonne santé et plein de voluptés luxueuses. La thèse implicite se trouvant derrière cette exemple est que la vertu ne peut être le souverain bien car ce n'est pas la clé du bonheur. On peut être heureux sans pour autant être vertueux.
Même si le sage est meilleur que le tyran, cela ne le rend en rien heureux. Tel est l'argument de Voltaire en cette fin de texte. Qu'entend t-il par là ? La sage persécuté est préférable au tyran car c'est quelqu'un de moral et de saint ; on l'aime car il reste bon malgré son malheur. Cet aperçu nous fait détester l'homme cruel car il se porte bien, a une très belle vie sans la mérité puisqu'il fait du mal. L'homme vertueux enrage, est malheureux, car il est rempli de bonté mais il n'a rien en retour, alors que son despote est heureux malgré le fait qu'il n'accomplisse rien de respectable.
Le texte est conclu par « Si le sage n'en convient pas, il vous trompe, c'est un charlatant » , pourquoi affirme-t-il cela ? Le sage est une personne de bonté, mais s'il n'admet pas qu'il est malheureux, alors celui-ci est un menteur . Il doit rester vertueux, c'est un devoir, même si cela doit lui enlever son allégresse. La vertu ne représente ici en rien le souverain bien.
Nous nous étions demandé si, d'après la fable de Crantor et son argumentation par Voltaire, la vertu peut être la clé du bonheur. Pouvons-nous être heureux sans être vertueux ? Voltaire nous montre clairement que la fable de Crantor n'est pas réaliste. La vertu ne peut être le souverain bien. La vertu est un devoir, ce n'est pas un bien tel que la richesse. C'est une capacité, ce qui est différent de la volupté ou de la santé. La vertu fait le bien, mais n'apporte pas à elle seule le bonheur. C'est la règle d'or : « traite les autres comme tu voudrais être traité » ou « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse ». L'exemple de Voltaire peut nous rappeler La Princesse de Clève de Mme Lafayette. La princesse était tellement vertueuse que cela l'a rendue très malheureuse. La vertu n'est pas la clé du bonheur. Mais si la vertu n'apporte pas le bonheur, pourquoi l'homme devrait-il alors être vertueux ? L'homme en général ne respecte pas la règle d'or. Il pense avant tout à lui, ce qui peut lui apporter du plaisir. Mais le fait d'être vertueux peut aussi en apporter. Un homme bon est aimé, alors qu'un homme mauvais non. Voltaire nous le montre dans sa fable ou le sage est préférable au tyran. Elle ne représente pas à elle seule le bonheur mais elle peut y contribuer fortement. La vertu est un devoir que tout homme devrait respecter, mais il faut faire attention que cette sagesse ne nous rende pas malheureux
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