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Le microcrédit : une solution pour l’Afrique de l’Ouest ?

Par   •  20 Août 2018  •  1 278 Mots (6 Pages)  •  559 Vues

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De leur côté, les opérateurs mobiles ont également saisi l’opportunité commerciale pour créer des applications de mobile banking. En effet, ces applications peuvent être développées à moindre coût et toucher une plus grande partie de la population. Dans ce sens, nous pouvons considérer ces opérateurs mobiles comme un substitut aux banques commerciales ou aux institutions de microfinance.

Les Etats de l’UEMOA recherchent un développement économique et social de leur pays qui augmenterait leur notoriété. C’est pourquoi, les Etats ont une part prédominante dans ce secteur. En effet, ils soutiennent activement de manière financière par des subventions envers les différents fournisseurs de microcrédit. En outre, d’autres parties prenantes participent également, notamment la BCEAO[3], la Banque Centrale et le FMI[4].

Dans ce contexte, il est important que les divers acteurs de la microfinance se basent sur un cadre légal afin d’avoir une ligne de conduite permettant le bon fonctionnement de leur processus d’octroi de crédits.

Les cadres légaux en vigueur sur la microfinance dans l’Afrique de l’Ouest

Examinons à présent le cadre réglementaire régissant la microfinance en Afrique de l’Ouest. Nous remarquons, ces dernières années, qu’un nombre significatif d’institutions est entré en « Administration Provisoire ». La principale raison de l’entrée en AP d’une organisation de microfinance en difficulté est la mauvaise gouvernance. En effet, nous pouvons remarquer un manque de professionnalisme au sein des directions des IMF. L’insuffisance de formation et le manque de qualité de l’information sont cruels pour ces IMF. Aussi, il y a eu divers cas de fraudes qui auraient pu porter préjudice à la réputation de ces fournisseurs de microfinance et donc aux pays.

Des associations sont en train de se mobiliser pour assurer la qualité des professionnels du secteur via des certifications de personnes. L’Etat, lui, se trouve dans une situation délicate. Des sanctions seront prises à l’égard des mauvais gouverneurs ou des fraudeurs, cependant, il a besoin de ces acteurs pour dynamiser l’économie via l’injection de liquidités. Il est également plutôt protecteur afin de préserver l’image et la réputation de ces entreprises de la finance pour lesquelles la confiance est une valeur primordiale de leur activité.

Revenons au thème de l’« Administration Provisoire ». Cette mise en procédure est très onéreuse pour les institutions. Lorsqu’une IMF se trouve en difficulté, l’Etat intervient et place un administrateur pour essayer de redresser l’entreprise et la remettre sur la bonne voie. Malheureusement, force est de constater que souvent cette action est prise tardivement et le manque de réactivité de l’Etat provoque donc un redressement quasiment impossible pour l’acteur en question.

Conclusion : l’avenir de la microfinance

Malgré une expansion du secteur de la microfinance ces dernières années, la fragilité des diverses organisations fournisseurs de microcrédit est sans cesse remise en question. Le manque de professionnalisme des entités de microfinance remet en cause la gouvernance et une mauvaise gestion de ces dernières. Elles sont souvent victimes de faillite ou bien aidées par le subventionnement de divers acteurs internes ou externes aux pays. Cependant, des mesures dans le domaine des formations ont été prises, notamment par l’insertion de certifications de personnes qui garantissent les compétences professionnelles et la qualité du conseil des employés du secteur. Finalement, les processus de suivi, comme l’ « Administration Provisoire », seront revus afin d’avoir des systèmes plus rapides et efficaces pour garantir le bon fonctionnement de l’octroi des crédits.

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