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Le joueur d'échecs

Par   •  29 Novembre 2018  •  1 675 Mots (7 Pages)  •  594 Vues

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Cet extrait nous montre que la vie de Mirko est fondé sur les échecs celui-ci passe le plus gros de son temps à s'intéresser aux échecs.

"En six mois, Mirko apprit tous les secrets de la technique du jeu d’échecs : ses connaissances étaient étroitement limitées, il est vrai, et l’on devait en rire souvent dans les cercles qu’il fréquenta par la suite." (page 13)

Cet extrait nous montre que les échecs sont la seule chose dans laquelle Czentovic est doué mais cela lui suffit pour se sentir supérieur.

" Et puis, n’est-il pas diablement aisé, en fait, de se prendre pour un grand homme quand on ne soupçonne pas le moins du monde qu’un Rembrandt, un Beethoven, un Dante ou un Napoléon ont jamais existé ? Ce gaillard ne sait qu’une chose, derrière son front barré, c’est que depuis des mois, il n’a pas perdu une seule partie d’échecs, et comme précisément il ne soupçonne pas qu’il y a d’autres valeurs en ce monde que les 17 échecs et l’argent, il a toutes les raisons d’être enchanté de lui-même."

Monomanie à travers le personnage de M.B

La monomanie est moins marquée chez M.B. En effet celui-ci n'est pas un réel monomane, il l'est devenu lorsque qu'il s'est fait prendre prisonnier par des nazis voulant lui soutirer des informations. En effet il fût enfermé de long mois sans rien à faire, personne à qui parler et aucunes autres occupations. Dans un premier temps sa monomanie était centrée sur les interrogatoires. Il ne cessait de se demander ce que la Gestapo savait déjà et de se demander ce qu'il aurait pu répondre mieux à certaines questions.

"On me questionnait, on me questionnait. Quels titres avais-je achetés pour ce couvent ? Avec quelle banque étais-je en correspondance ? Connaissais-je Monsieur Un tel ? Recevais-je des lettres de Suisse et de Steenockerzeel ? Et comme je ne pouvais me faire une idée exacte de ce qu’on savait déjà, chacune de mes réponses comportait une écrasante responsabilité."

"L’interrogatoire n’était pourtant pas le pire. Le pire c’était le retour à ce néant, juste après, dans cette même chambre, devant cette même table, ce même lit, cette même cuvette, ce même papier au mur. Car à peine étais-je seul avec mes pensées, que je me mettais à refaire l’interrogatoire, à songer à ce que j’aurais dû répondre de plus habile, à ce que je devrais dire la prochaine fois pour écarter le soupçon que j’avais peut-être éveillé par une remarque inconsidérée. J’examinais, je creusais, je sondais, je contrôlais chacune de mes dépositions, je repassais chaque question posée, chaque réponse donnée, j’essayais d’apprécier ce que leur procès verbal pouvait avoir enregistré, tout en sachant bien que je n’y parviendrais jamais."

Ensuite par chance il réussit à dérober un livre sur les échecs. Et il changea petit à petit de monomanie et se concentra sur les échecs jusqu'à en devenir complétement fou.

"je compris alors quel inappréciable bienfait ce vol audacieux m’avait valu. Car j’avais maintenant une activité, absurde ou stérile si vous voulez, mais une activité tout de même, qui détruisait l’empire du néant sur mon âme. Je possédais, avec ces cent cinquante parties d’échecs, une arme merveilleuse contre l’étouffante monotonie de l’espace et du temps"

"Dès le moment où je cherchai à jouer contre moi-même, je me mis inconsciemment au défi. Le noir que j’étais rivalisait avec le blanc que j’étais aussi, et chacun d’eux devenait avide et impatient en voulant gagner."

"Cette monomanie finit par m’empoisonner le corps autant que l’esprit. Je maigris, mon sommeil devint agité, intermittent. Au réveil, mes paupières étaient de plomb, je les ouvrais à grand’peine. J’étais devenu si faible, mes mains tremblaient tellement que je ne portais un verre à mes lèvres qu’au prix d’un gros effort. Mais sitôt une partie commencée, j’étais galvanisé par une force sauvage. J’allais et venais, les poings fermés, et j’entendais souvent, comme à travers un brouillard rougeâtre, ma propre voix me crier sur un ton rauque et méchant : “Échec !” ou “Mat”."

5) La narration

Il y a 3 narrateurs tout au long de l'histoire.

- L'homme dont on ne connait pas le nom et qui fait office de personnage principal.

- L'ami du narrateur principale. C'est lui qui nous raconte l'histoire de Czentovic.

- M.B quand il raconte sa propre histoire.

Il y a donc ces trois points de vue.

6) Critique

Pour ma part j'ai apprécié la lecture de cette nouvelle pour plusieurs raison. Tout d'abord j'ai trouvé que celle-ci se lisait assez facilement, je l'ai trouvé ni trop long ni trop cours. Ensuite je l'ai trouvé assez surprenant de part l'histoire de M.B qui débute plus ou moins à la moitié du livre. J'ai aussi apprécier le fait que l'auteur nous fasse passer son avis sur le nazisme. Mais ce qui m'a plu par-dessus tout est la diversité de caractères des personnages alors que ceux-ci sont assez peu nombreux.

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