Dissertation sut le dualisme
Par Andrea • 2 Octobre 2018 • 1 919 Mots (8 Pages) • 664 Vues
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Platon décrit le rapport entre ces deux composantes comme étant un rapport conflictuel et qu’il est nécessaire de privilégier l’âme plutôt que le corps puisque ce dernier est une limitation pour la pensée et la rationalité. Il va même jusqu`à qualifier le corps de prison pour l’âme de laquelle cette dernière doit se détacher. Selon Platon, tout être humain doit chercher à se dissocier du corps pour permettre à l’âme de dominer.
L’âme se propage partout dans le corps et elle est composée de trois parties, soit la partie rationnelle qui nous aide à réfléchir et a philosopher, la partie du cœur qui est responsable de la force et du courage et finalement, la partie irrationnelle qui est responsable des désirs et des envies. Il est important d’établir une hiérarchie entre les trois fonctions de l’âme pour permettre à la partie rationnelle de dominer et ainsi éviter que l’on soit mené par nos désirs et nos pulsions qui découlent de la partie irrationnelle. Pour bien expliquer cette tripartition de l’âme et l’importance d’établir une hiérarchie, Platon utilise l’allégorie de deux chevaux conduits par un cocher. Ce dernier constitue la raison, donc la partie rationnelle de l’âme et doit dominer et diriger les deux autres chevaux, donc les deux autres parties de l’âme pour mener à bien l’intégralité de l’être et lui éviter de tomber dans le vice. Ensuite, vient le cheval blanc qui suit le bon chemin s’il est bien dirigé et facilite le travail pour le cocher. Ce cheval constitue la partie du cœur qui est composée du courage et de la bonne volonté. Finalement, le deuxième cheval est rebelle et ne suit que ses instincts animal et peut à tout moment causer la dérive de l’équipage et ne doit pas dominer. Ce cheval représente la partie irrationnelle de l’âme qui correspond aux appétits et aux pulsions de l’être humain.
Maintenant qu’on a élucidé les deux composantes de l’être humain, il faut évaluer le rapport et ce , selon ma perception et en se basant sur la critique du corps de Platon.
La critique de Platon est justifiable, mais il est important de la nuancer pour ne pas tomber dans l’excès, dans l’ascèse.
Tout d’abord et avant tout, j’appuie la théorie du dualisme ontologique puisque je refuse d’associer l’être humain à un simple corps ou à une simple âme. Pour moi il s’agit d’une combinaison complexe et fascinante des deux composantes puisque l’une ne peut exister sans l’autre. D’une part, un corps tout seul est vide, terne et inutile et d’autre part, les vertus de l’âme, aussi impressionnantes et pures qu’elles soient, ne peuvent se concrétiser que si cette âme a une dimension physique. Pour appuyer mes propos, j’ai pensé à associer l’être humain au triangle de feu. Pour qu’il y aille une réaction de combustion il faut un combustible, un carburant et un comburant. Le combustible est la matière à laquelle la flamme s’accroche (le bois), le comburant est la substance qui permet à la flamme de se déclencher (gaz, alcool, etc.) et le carburant est l’énergie d’activation (étincelle). Dans le cas de l’être humain, le corps est le combustible puisqu’il permet à la pensée de persister, l’âme est le comburant puisqu’elle est le lien qui existe entre le monde des idées et le corps. Le carburant est dans ce cas la philosophie. Malgré que cette dernière n’existe pas dans la théorie du dualisme, pour moi elle est importante parce qu’elle permet a la rationalité et à la raison d’être ; elle est l'énergie d’activation puisque même si il y a un corps et une âme on ne peut arriver à la raison que par le biais d’une multitude de questionnements et de remises en question.
Il faut bien sûre valoriser l’âme puisque contrairement au corps, elle n’est pas limitée, il faut donc l’exploiter. Cependant, je trouve que la critique de Platon tend vers l’excès. On ne peut se détacher complètement du corps, car lui aussi il a son importance dans le concept de l’être humain. Platon semble frôler l’extrême puisqu’il semble délaisser le culte du corps expliqué ci-dessus voir même le rejeter totalement pour devenir esclave de son âme. On peut comparer l’être humain à une bougie qui brûle; la structure en cire est le corps et la flamme est l’âme. La flamme est la source de chaleur et d’énergie, donc c’est la partie la plus intéressante. Cependant, elle ne peut exister sans la structure en cire qui lui sert de support.
Selon moi, la clef réside dans la recherche et l’établissement d’un équilibre entre l’âme et le corps. De cette manière on ne néglige ni l’un ni l’autre puisque les deux sont importants pour l’intégralité du concept d’être humain. Comme le proverbe le dit, «un esprit sain dans un corps sain». Pour se sentir bien dans sa peau et pour avoir la capacité de philosopher.
La solution se traduit par l’équilibre instauré entre ces deux composantes de l’être humain et cet équilibre est important pour diriger les actions de chaque individus.
En somme, l’être humain est tout d’abord constitué d’un corps qui est la dimension matérielle et physique de ce concept et c’est cette dimension qui limite et peut nous induit en erreur. Cela transparait dans la société dans laquelle on vit qui est purement matérialiste puisqu’elle accorde beaucoup d’importance au corps qui va jusqu’au culte du corps. Pour ce qui est de l’âme, c’est l’essence même de la vie, c’est la partie invisible est intangible du corps qui appartient au monde des idées et qui permet d’aboutir à la vérité, c’est pourquoi elle est importante. Pour ma part, j’appuie au dualisme ontologique en y ajoutant une troisième composante qui est la philosophie. Selon moi, la solution existe dans l’équilibre entre les deux composantes puisque les deux sont importantes.
Mots; 1930
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