Dissertation Mills et Kant
Par Stella0400 • 16 Octobre 2018 • 1 316 Mots (6 Pages) • 649 Vues
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Mills dit : malgré que l’action soit intéressée, puisque ce qui motive l’étudiant est l’obtention d’un diplôme, l’action est morale parce que le résultat est bon. Donc, peu importe la situation, que l’homme ait un intérêt ou non, si le résultat est bon alors l’action sera jugée morale. À cela, une exception s’ajoute : dans les cas où les conséquences amèneraient un plus grand malheur si on respectait la règle, on peut se permettre de l’outrepasser. Cela peut s’appliquer dans les situations où l’on brise le secret professionnel pour contrer un danger d’atteinte à la vie d’une personne.
Pour poursuivre, dans ma situation, un utilitariste agirait de sorte à ce qu’il dénonce le vol. Ce qui justifierait sa décision est d’abord que bien que le vol de nourriture puisse procurer du plaisir à celle qui commet l’acte, le vol des paniers de nourriture demeurerait une satisfaction brève puisqu’une fois les paniers volés et la nourriture consommée, la satisfaction ne serait plus. Dans le même ordre d’idée, le vol de panier de nourriture ne répond pas au calcul utilitariste parce que l’action va à l’encontre du plus grand plaisir du plus grand nombre. L’organisme, les bénéficiaires, la société et moi en tant que témoin ne ressentons aucun plaisir de par cette action, Bien au contraire, la société se sent lésée puisque les dons qu’elle fait ne vont pas à ceux pour qui elle les donne. L’organisme, lui, se sent lésé parce qu’il est trahi par son employé. Les bénéficiaires, eux, perdent confiance en l’organisme et moi, en tant que témoin, je me retrouve dans une position qui crée un réel inconfort. Ainsi le premier principe n’est pas respecté. De plus, le second principe qui est l’égalité et l’impartialité n’est, à son tour, pas respecté. Pour qu’il le soit, il aurait fallu que l’agente suive le même processus que toute autre personne qui souhaiterait avoir un panier de nourriture. Cela sous-entend, qu’elle se présente, comme tous les autres bénéficiaires de services, qu’elle fasse une demande et qu’elle réponde à tous les critères d’admissibilité. Finalement, sa demande devrait être examinée par les responsables qui rendraient leurs décisions. Celle pourrait être de référer, de subvenir au besoin ou de refuser. Ce n’est que de cette façon qu’il y aurait eu un respect du second principe de justice ; d’égalité et d’impartialité.
A contrario, la théorie morale Kantienne dit qu’il n’y a que le principe d’action qui compte. Donc, il faut d’une part, selon Kant, toujours se questionner sur la loi morale selon laquelle nous devons agir. Et d’autre part, l’intention doit toujours être pure. Dans la situation qui était la mienne, disons que je dénonce le vol dans une intention : celle de faire augmenter ma note d’évaluation de stage. Je me dis qu’en dénonçant, mes superviseurs trouveront que je suis intègre et digne de confiance ainsi je gagnerai des points. Pour Kant, cette action aurait été immorale ! La critique de Kant est alors que ce ne peut -être que le résultat qui compte mais l’intention de l’agent autant que le principe d’action.
En conclusion, l’explication de la théorie utilitariste et son application dans le dilemme éthique que j’ai vécu en stage me permette d’affirmer qu’un utilitariste favoriserait la dénonciation de l’acte de vol. D’abord parce que le vol ne répond qu’au plaisir d’une seule personne. Ensuite parce qu’il n’apporte qu’une satisfaction brève et momentanée et est un plaisir inférieur. Puis finalement parce que le vol ne commande pas à défier un plus grand malheur. Donc la dénonciation serait l’action morale parce qu’elle répondrait au plus grand bonheur du plus grand nombre. Bien souvent, lorsqu’un dilemme éthique survient, nous, les individus, les citoyens, sommes tous partagés entre deux choix. Ne serait-il pas plus simple de s’en remettre aux lois pour juger non pas de la moralité d’une action mais simplement de si l’action est interdite ou pas ?
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