La mémoire et l'Alzheimer : Peut-on vaincre les troubles de la mémoire, notamment dans le cas de la maladie d'Alzheimer?
Par Orhan • 3 Décembre 2018 • 5 112 Mots (21 Pages) • 622 Vues
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La mémoire de travail ou mémoire à court terme[pic 13]
C'est la seconde catégorie qui va permettre à l’esprit de retenir les informations durant la réalisation de taches. Elles sont traitées pour être ensuite stockées par la mémoire à long terme. L'administrateur central contrôle les opérations quand nous faisons appel à des éléments provenant d'autres régions du cerveau. Les deux boucles neuronales, visuelle et phonologique, stockent temporairement les données avant qu'elles ne soient effacées par la tâche suivante.
L’exemple le plus classique de la mémoire de travail est celui de la recherche d’un objet que l’on a égaré tout en évitant les endroits où l’on sait pertinemment qu’il ne sera pas! Elle inclut la structure du cortex préfrontal et du cortex pariétal.La mémoire à court terme enregistre temporairement les événements qui s'enchaînent dans nos vies. C'est un visage croisé dans la rue ou un numéro de téléphone entendu qui se dissipera rapidement à tout jamais si on ne fait pas un effort conscient pour s'en rappeler. Sa capacité de stockage est limitée à environ 7 items et elle dure quelques dizaines de secondes seulement. Encore une fois ici, la mémoire à court terme est ce qui va permettre le stade de rétention suivant, la mémoire à long terme.
Les occasions ne manquent pas, au cours d'une journée, où nous avons à retenir quelque chose quelques instants dans notre tête. Que ce soit une retenue dans un calcul ou un argument dans une discussion, à chaque fois nous mettons à contribution notre mémoire à court terme.
De plus, un élément retenu un court instant sert la plupart du temps à accomplir quelque chose que l'on a planifié, que ce soit calculer ses dépenses ou convaincre quelqu'un. Poussée à l'extrême, c'est cette mémoire à court terme qui permet au champion d'échec d'explorer plusieurs solutions possibles avant de choisir celle qui mènera au mat!
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Cette capacité de retenir temporairement une information en vu de mener à bien une tâche est spécifiquement humaine. Elle rend très active certaines régions de notre cerveau, en particulier le lobe préfrontal.[pic 15]
Cette région située tout en avant du cerveau est très développée chez l'être humain. C'est
elle qui nous donne notre grand front droit plutôt que le front fuyant de nos cousins primates. Il n'est donc pas étonnant que la région du cerveau qui semble la plus active dans une des activités les plus humaines soit située justement dans cette région préfrontale qui n'est bien développée que chez nous…[pic 16]
Mais la mémoire humaine est complexe et d'autres régions du cerveau sont évidemment impliquées… Bien que l'hippocampe soit une structure cérébrale essentielle pour le bon fonctionnement de la mémoire à long terme, on ne peut pas dire qu'il soit "l'aire primaire de la mémoire", un peu comme on pourrait dire qu'il y a une aire primaire de traitement de l'information visuelle dans le cortex occipital par exemple.[pic 17]
La mémoire à long terme n'est donc pas localisée dans un endroit précis dans le cerveau. L'hippocampe en est le catalyseur, mais la trace permanente se retrouve encodée à différents endroits dans le cortex.[pic 18]
La destruction des deux hippocampes (par un accident cérébrovasculaire par exemple) a des
effets désastreux sur la mémoire à long terme : elle empêche la personne d'apprendre quoi que ce soit de nouveau. Ces sujets aux deux hippocampes lésés qui ne peuvent garder des choses en mémoire que pour quelques instants ont apporté les preuves les plus importantes du rôle de l'hippocampe dans le transfert à long terme des souvenirs.[pic 19]
La mémoire à long terme[pic 20]
C'est la troisième catégorie de mémoire temporelle qui résulte d’un stockage durable à l’intérieur de certaines zones du cerveau. Elle peut être subdivisée en mémoire déclarative et
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non déclarative.Quand on parle de la mémoire à long terme, on fait référence à des souvenirs durables. Mais d'autres critères que la durée peuvent nous aider à décortiquer le phénomène complexe de la mémoire. Un autre de ces critères est notre capacité ou non à verbaliser un souvenir. Deux grands systèmes de mémoire se dessinent alors.La mémoire à long terme sert non seulement à emmagasiner tous les événements significatifs qui jalonnent notre existence, mais aussi à retenir le sens des mots et les habiletés manuelles apprises. Sa capacité semble illimitée et elle peut durer des jours, des mois, des années, voire toute une vie ! Toutefois, elle est loin d'être infaillible, déforme parfois les faits et sa fiabilité tend à décroître avec l'âge.[pic 21]
1. La mémoire déclarative ou mémoire explicite repose sur un enregistrement de
connaissances culturelles ou générales qu’un individu peut faire émerger consciemment
avec la mémoire sémantique. Ainsi le seul fait qu'un homme ai marché sur la lune peut avoir été en rapport avec notre propre vie, mais est stocké comme élément du savoir. La mémoire sémantique concerne le lobe temporal et frontal:
D'une part une mémoire déclarative qui est celle de toutes ces choses dont on a conscience de se souvenir et que l'on peut décrire verbalement. On qualifie aussi cette mémoire d'explicite parce que l'on peut décrire et nommer explicitement ces souvenirs, que ce soit notre date de naissance, la signification du mot "berceau" ou encore ce que l'on a mangé la veille.
Parallèlement, la mémoire explicite traite de souvenirs personnels datés et localisé avec la mémoire épisodique. Les régions du cerveau impliqués dans la mémoire épisodique dépendent du contenu de l'expérience d'origine. Ainsi les expériences plutôt visuelles activent les aires visuelles du cerveau alors que se rappeler la voix d'une personne sollicite plutôt le cortex auditif. La mémoire épisodique implique la structure de l’hippocampe, du lobe frontal
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