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L'hypothèse de l'inconscient remet-elle en cause l'idée de responsabilité ?

Par   •  4 Octobre 2018  •  1 039 Mots (5 Pages)  •  662 Vues

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Elle (la psychanalyse) sert à comprendre, elle ne juge pas. Tout au plus peut-elle inciter l’individu à assumer ses actes en adulte.

- « Là où ça était, je dois devenir » ou encore « c’est en pleine lumière qu’on triomphe du désir » autant de proposition freudienne qui indiquent que loin de nous enfermer dans l’inconscient, la psychanalyse tente de nous en sortir, de nous sortir du mensonge sur nous-même que l’éducation a installée en nous. A la condition de se connaître, les hommes pourront juger et choisir librement, et assumer leurs choix.

- La théorie de l’inconscient n’a pas non plus pour but de nous enfermer dans l’inconscient. C’est l’avènement du sujet qu’elle vise, non le faire régresser dans les fantasmes infantiles. La connaissance que nous pouvons obtenir sur les déterminations inconscientes qui ont pesé sur nous peut nous permettre de nous en délivrer ;

- Ni Freud ni ses successeurs n’ont voulu excuser quiconque de ses mauvaises actions : lorsque Freud déclare que « l’homme n’est point cet être débonnaire au cœur assoiffé d’amour dont on dit qu’il se défend quand on l’attaque mais un être qui doit au contraire porter une bonne somme de pulsion agressives au compte de ses données instinctives » « l’homme est tenté d’agresser son prochain, de d’exploiter son prochain, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de le martyriser et de le tuer » il ne veut pas pour autant y affirmer l’humanité. Il dit qu’en reconnaissant cela, on peut peut-être espérer lutter contre ces forces mauvaises, ce que ne permettrait pas une vision angélique de l’homme. Les meurtres et les tortures infligées par l’homme à son semblable ne sont donc pas excusés pour autant.

A Les êtres humains ont un inconscient qui pèse sur leurs choix existentiels : ce n’est pas pour autant qu’ils peuvent cesser d’en être responsables.

3/A-t-on le droit de mélanger ainsi science et éthique ?

- « Comprendre » n’est pas «juger » : la science ne peut accueillir en son sein des jugements de valeur ; de même que la sexualité n’est pour Freud ni bonne ni mauvaise, le médecin ne juge pas, il essaie de faire venir à la représentation consciente des forces obscures pour mieux les maîtriser.

- Ceci n’est pas seulement le cas pour la psychanalyse, mais de manière plus générale pour l’ensemble des sciences : la science est en péril si elle confond éthique, connaissance et métaphysique : c’est en se détachant de ces deux autres préoccupations que la science a pu se développer (par exemple dans le passage entre l’univers aristotélicien et l’univers galiléen)

A La théorie de l’inconscient, en tant que théorie scientifique, ne porte pas de jugement de valeur sur les conduites des hommes. Elles sont peut-être condamnables, mais comme le dit Freud « cela ne les empêche pas d’exister » et nous nous devons de les comprendre.

Conclusion : La théorie de l’inconscient ne peut donc servir d’alibi à quiconque. Elle ne nous dégage nullement de nos responsabilités. Au contraire sa connaissance nous met en face de nous même et de nos choix

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