Dissertation le vieillissement

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années à venir, favorise également l’augmentation future du nombre de personnes âgées. Un autre facteur joue en faveur du vieillissement en Languedoc-Roussillon, celui de l’attractivité pour les retraités de certaines zones géographiques de la région, comme les Pyrénées-Orientales et l’Aude. Le solde entre les nouveaux arrivants et les partants qui ont 65 ans et plus est estimé à environ 1 900 personnes par an en 2010 et pourrait être d’environ 400 personnes en 2030 dans la région. Cette augmentation constante du nombre de personnes âgées posent des problèmes sociaux et économiques mais aussi pour l’individu.

La plupart des personnes âgées sont confrontées à une forme de perte d’autonomie. L’autonomie est une capacité de pouvoir se gérer soi-même. Elle relève ainsi à la fois de la capacité et de la liberté de la personne âgée. Près d’un million de français sont dépendants aujourd’hui. Les causes de dépendance sont variées avec les facteurs médicaux, psychiques et sociaux. Le niveau de besoin d’assistance est très variable d’une personne à l’autre, les incapacités peuvent être plus ou moins prononcées. Elle est définie par la grille « AGGIR » qui identifie six groupes homogènes, du Gir1, besoins d’assistance maximaux, au Gir6, autonomie et dépendance très légère. La dépendance est l’impossibilité d’effectuer les activités de la vie quotidienne sans aide, qu’elles soient physiques psychiques ou sociales.

Or, lorsqu’un maintien à domicile est possible, la dépendance impose la présence de personnes à domicile. Lorsque c’est une aide étrangère à la famille, comme une auxiliaire de vie ou aide à domicile, la personne aidée peut être réticente, gênée, ou même, voir cette intervention extérieure comme un danger, en sachant que 6 % des personnes âgées ont connus une forme de maltraitance à domicile. Dans le cas où la dépendance provoque l’abandon du domicile au profit de structures institutionnelles, le changement de lieu de vie doit être progressivement préparer car le déménagement brutal peut être bouleversant pour une personne, surtout âgée, qui a pu construire toute sa vie dans son logement. Un impact spécifique est lié au sexe des personnes âgées. Le nombre de personnes âgées de sexe féminin est beaucoup plus élevé que celui de sexe masculin car, tout le long de leur vie, elles font plus attention à leur santé que les hommes. Ces femmes-là, font face à solitude, à l’isolement. Le taux de veuvage féminin est très alarmant, après 65 ans plus de la moitié des femmes sont veuves. Le passage de la vie active à la retraite entraîne également la perte de tout rôle social pour la personne âgée. Elle ne travaille plus, n’a plus à éduquer ses enfants. Ceci entraîne un cercle vicieux qui aggrave l’exclusion sociale.

Les impacts du vieillissement dépendront du système adopté par le pays, béveridgien, bismarckien ou hybride. Or, la France a adopté le système hybride, c’est à dire que des cotisations sociales sur les actifs sont faites afin de financer les pensions des retraités. Donc pour que ce système fonctionne convenablement, il faudrait suffisamment d’actifs pour pouvoir payer ces pensions retraites. Cependant, avec le vieillissement de la population française, le taux d’inactifs va augmenter, et les actifs, qui cotisent, ne pourront pas subvenir aux besoins de tous. Le rapport actifs/inactifs de 65ans ou plus est un indicateur important pour les systèmes de retraites. Il mesure le nombre de personnes d’âge actif, 20-64 ans, rapporté au nombre de personnes ayant atteint l’âge de retraite, 65 ans et plus. D’après TV5 MONDE, en 2010, on compte 9 actifs pour 4 inactifs, et en 2050, on ne comptera plus que 7 actifs pour le même nombre d’inactifs. Le vieillissement de la population aura également un impact sur les dépenses de santé d’un individu, car celle-ci ne cesseront d’augmenter à mesure que cet individu vieillisse. Par exemple, un nouveau-né ne dépensera que 1000 euros au niveau santé tandis que pour une personne âgée de 80 ans ce taux de dépense s’élèvera à 7000 euros. Ce phénomène va donc contribuer à une augmentation des dépenses de santé. Certains marchés marchent beaucoup mieux grâce aux personnes âgées. Près de 6 seniors sur 10 voyagent hors vacances scolaires, le monde du tourisme fonctionne financièrement. Selon l’INSEE, les plus de 70 ans consacrent 8,1% de leur budget à la dépense énergétique de leur logement contre 3% pour les moins de 30 ans. Pour préserver la qualité de vie et l’intégration sociale des personnes âgées il est indispensable de mettre en place des politiques qui répondront à ces nombreuses problématiques.

Actuellement, les problèmes sont dus à la dépendance des personnes âgées, à son coût, au renforcement du maintien à domicile et au financement des institutions d’hébergement et de soins. De ce fait, les politiques ont, sur le plan économique, cherché à favoriser l’allongement de la vie active, à garantir une transition entre celle-ci et la retraite mais surtout à réduire le coût de la prise en charge des personnes âgées. Concernant le plan social, il faut assurer la réintégration des personnes âgées dans l’ensemble de la population et empêcher toutes formes d’inégalités après la retraite. Du point de vue médical, se manifeste absolument la nécessité de renforcer les services de gériatrie, afin de prévenir ou retarder toutes incapacités. Ainsi, le gouvernement a décidé de résoudre et d’anticiper les nouvelles et prochaines problématiques dues à cela. Selon le site du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, trois grands Axes de la loi d’adaptation de la société au vieillissement ont été établis. Il s’agit de l’Anticipation, de l’Adaptation mais aussi d’Accompagnement.

Anticiper le premier axe a pour but de repérer et prévenir la perte d’autonomie et avant tout, les inégalités sociales et de santé, qui sont accélérées et aggravées par l’avancée en âge. La promotion d’une activité sportive et d’une meilleure nutrition, des règles de bon usage du médicament, des actions de lutte contre le suicide, une Mobilisation Nationale contre l’Isolement au travers du programme MONALISA, ainsi qu’un accès facilité aux aides techniques et aux actions collectives de prévention, composeront les axes prioritaires de cette politique de prévention. Le premier atout de prévention est «faire du domicile» aux personnes âgées à leur demande. Pour cela, selon le site de la Vie-publique.fr 140 millions d’euros sont consacrés à des actions collectives de prévention et au financement