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PIB un indicateur de bien-être

Par   •  30 Octobre 2018  •  1 728 Mots (7 Pages)  •  475 Vues

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pas à la production et à la consommation de ressources économiques.

Tout d’abord le PIB par habitant n’est pas tellement significatif car il n’est qu’une moyenne. Donc il ne rend pas compte des inégalités de revenu présentes au sein d’une population. Certains vont gagner de hauts salaires et d’autres de faibles salaires. L’Afrique du Sud et la République dominicaine sont deux pays qui possèdent environ le même PIB par habitant. En effet en 2012 le PIB par habitant de l’Afrique est de 11 970$, et de 10 790$ pour la République dominicaine (doc 2). Cependant le taux de pauvreté est beaucoup plus fort en Afrique qu’en République dominicaine.

En Afrique du sud 35,7% de la population vivent avec moins de 2$ par jour contre 10% en République dominicaine.

De plus d’après le document 3, le Costa Rica a un PIB par habitant d’environ 14 000$ et ses habitants ont déclaré un bonheur d’environ 7/10. Par contre les habitants de Singapour ont déclaré un bien-être de 7/10 alors que le PIB par habitant de Singapour est supérieur à celui du Costa Rica : il s’élève à environ 75 000$. Donc l’augmentation du revenu ne s’accompagne pas toujours d’un accroissement proportionnel du bonheur... C’est ce paradoxe qu’avait observé Richard Easterlin dans une étude qui date de 1974 : il montrait notamment que le revenu réel par habitant avait progressé aux Etats-Unis de plus de 60 % entre 1946 et 1970 sans que la part des Américains s’estimant "très heureux" augmente dans la même proportion au cours de cette période. En effet, davantage d’argent rend plus heureux jusqu’à un certain seuil ; au-delà, le supplément de bonheur que procure un surcroît de revenus est de plus en plus faible (doc 4).

Ensuite le PIB ne prend pas en compte les externalités négatives, c’est à dire qu’un agent économique peut avoir des conséquences négatives sur l’activité d’un autre agent sans qu’il n’en supporte les coûts. Donc tout ce qui peut se produire et se vendre avec une valeur ajoutée monétaire va gonfler le PIB et la croissance, que ce soit bénéfique ou non au bien-être individuel ou collectif.

Par exemple les entreprises peuvent élever le niveau de pollution pour produire davantage au détriment de la santé de la population qui va subir un externalité négative. Alors le PIB va s’accroître doublement car en produisant plus, les entreprises vont provoquer des maladies chez la population qui vont devoir se prescrire des médicaments.

Le PIB est donc indifférent à la nature et à l’activité génératrice de revenus : que ce soit une augmentations des ventes d’antidépresseurs ou des services thérapeutiques liés à l’explosion du nombre de cancers, tous cela est compté comme « positif » pour le PIB. Il ne prend pas non plus en compte les catastrophes naturelles. En effet, le tsunami qui a eu lieu en 2011 au Japon a permis d’afficher une croissance du PIB de 2%. Cela veut dire que le PIB a augmenté alors que la population s’est retrouvée dans une situation déplorable.

Alors le PIB est seulement un indice monétaire qui ne prend pas toujours en compte le bien-être collectif.

Pour compléter l’évaluation du bien-être, on utilise des indicateurs fournissant des informations sur certaines de ses composantes. Des facteurs sociaux comme l’autonomie, l’équité, la santé et la cohésion sociale entrent en jeu dans le bien-être. Le nombre moyen d’années d’études et le résultat moyen des enfants scolarisés à l’âge de 15 ans. C’est l’IDH qui prend en compte ces valeurs. En effet il a pour objectif de répondre aux insuffisances du PIB. Il a été possible de voir auparavant que le PIB par habitant et l’IDH avaient un lien, cependant ce n’est pas toujours le cas. Si nous prenons le cas du Qatar, ce pays se trouve au 2ème rang avec son PIB par habitant mais au 31ème rang pour l’IDH : ce qui signifie que ce pays a un faible développement humain malgré qu’ils possèdent beaucoup de richesses (doc 1). Cela souligne le fait que le PIB est un indicateur qui mesure que partiellement le bien être des habitants : le Qatar est un pays avec beaucoup de richesses, mais son IDH met en évidence une qualité de vie moyenne.

Enfin une hausse du PIB peut s’accompagner d’une dégradation des conditions de travail : c’est le dumping sociale. Elle consiste à employer des travailleurs souvent étrangers à un salaire bien inférieur au salaire habituel, avec des conditions de travail moins contraignantes pour produire plus à un moindre coup. Ces personnes seront alors confrontées à des conditions de travail déplorables, ce qui ne contribuera pas à leur bien être. Ou encore à une augmentation du temps de travail. Donc si une population passe plus de temps à travailler, celui ci aura moins de temps pour faire des choses qui contribue à son bien être.

Le PIB reste un indicateur indispensable pour mesurer la croissance économique d’un pays. Cependant « croissance » n’est pas toujours synonyme de bien être pour la population : plus de richesse ne signifie pas plus de bonheur. Alors on peut dire qu’il ne prend pas toujours en compte le bien-être collectif. C’est pourquoi d’autres indicateurs ont été inventés pour le compléter afin de juger le bien-être d’une population d’un

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