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Dissertation - Stratégies d'internationalisation des FMN

Par   •  15 Septembre 2018  •  1 698 Mots (7 Pages)  •  556 Vues

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Le choix de localisation des entreprises s’opère donc dans un objectif d’augmenter la compétitivité prix des FMN, par la baisse des coûts de production et fiscaux en partie. Mais amplifier la compétitivité hors-prix, c’est-à-dire sa capacité à imposer ses produits indépendamment de leur prix, est également un critère déterminant ces stratégies d’internationalisation.

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Une hausse des débouchés et in fine des parts de marché des entreprises peut améliorer la compétitivité hors-prix des FMN. En effet, une entreprise peut être amenée à délocaliser sa production dans l’objectif de gagner des débouchés, c’est-à-dire de nouveaux marchés internationaux et parts de marché. Ce sont notamment grâce à leurs filiales, société dont une FTN détient plus de la moitié du capital social, que les FTN parviennent à satisfaire des demandes locale et nationale. Cela permet d’augmenter leur volume de production, et peuvent réaliser des économies d’échelles en ventilant leurs coûts fixes. Cette stratégie d’implantation dans des zones à forte demande peut donc non seulement permettre l’acquisition de nouvelles parts de marché, mais également une meilleure gestion des coûts liés au transport, puisque les entreprises s’implantent là où elles écoulent la production. Par exemple, l’usine Hyundai à Novosice en République Tchèque produit près de 53 % des véhicules vendus en Europe (document 1). Cela illustre le choix stratégique de la firme coréenne : produire en Europe de l’Ouest afin de satisfaire une demande européenne importante, et aussi diminuer les coûts de transport.

La compétitivité hors-prix des FMN peut également être accrue grâce à une productivité élevée d’un certain facteur de production dans un certain pays. La productivité [globale des facteurs] peut être améliorée avec une accumulation d’investissements dans certains capitaux : humain (qualification et niveau d’éducation), physique (biens de production), public (infrastructures de communication, transport, biens collectifs) et technologique (connaissances liées à la production). Ainsi, les facteurs de production produisent plus en un temps égal ; l’entreprise réalise alors des gains de productivité, et peut alors augmenter la qualité de fabrication de ses produits : service après-vente, livraisons, durabilité... Afin de gagner en qualité, les FMN choisissent alors d’implanter leurs filiales-atelier, unité productive appartenant à une FMN exportant la majeure partie de sa production, dans des zones ayant une productivité maximale. Par cela, le coût salarial peut être élevé dans certains pays comme pour la France, mais ce prix élevé est en partie expliqué par la productivité elle-même également élevée. L’indice du coût salarial unitaire est alors de 120 pour la France et de 60 pour la Chine en 2011, base 100 pour les Etats-Unis en 1998 (document 3). La Chine a bien une main d’œuvre peu chère, mais également peu productive. Les stratégies d’internationalisation s’expliquent donc par la recherche d’une productivité maximale des facteurs de production, afin de gagner en compétitivité hors-prix. L’entreprise Repetto a par exemple relocalisé en France sa production afin de gagner en productivité et ainsi en qualité, avec la recherche d’un savoir-faire chez le facteur travail.

Enfin, ces avantages qualitatifs peuvent être accrus en fonction des avantages comparatifs économiques des pays. Effectivement, le nombre d’investissements directs à l’étranger (IDE) d’un territoire indique son état d’internationalisation, d’attractivité et d’intégration à la mondialisation. Ainsi, si un pays est très attractif, justifié par une somme importante d’IDE, une FMN aurait avantage à y implanter une filiale, car des avantages fiscaux et gains productifs pourront y être gagnés. De plus, un climat économique et social favorables améliore la compétitivité des territoires et donc son attractivité pour les FMN et attirer les IDE : présence des pôles de compétitivité, aides fiscales, inflation maîtrisée… Par exemple, les Etats-Unis est le pays attirant le plus d’IDE, 188 milliards de dollars en 2013, mais également investissant le plus, c’est-à-dire que les FMN capitalisent dans des filiales ou sociétés affiliées, 338 milliards de dollars en 2013 (document 2). Cela témoigne de leur attractivité : les FMN internationales capitalisent beaucoup dans les sociétés américaines.

La compétitivité hors-prix peut alors être augmentée en s’implantant dans un territoire attractif.

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In fine, parce que les firmes multinationales souhaitent réaliser un chiffre d’affaire maximal, les choix de localisation des unités productives, stratégies d’internationalisation, dépendent rigoureusement de deux critères. L’un est la recherche d’une compétitivité prix maximale, s’effectuant par la diminution des coûts liées à la production, des facteurs travail et capital, fiscaux et relatifs au différentiel d’inflation et des variations des taux de change. Ensuite, les FMN essaient d’accroître leur compétitivité hors-prix en tentant d’augmenter leurs parts de marchés et débouchés, en adoptant des stratégies de différentiation de produits et en choisissant un lieu de production avec des coûts salariaux unitaires minimaux (avec une productivité maximale), et une situation politique et économique stables. S Cependant, ces stratégies d’internationalisation entraînent une mise en concurrence des territoires permanente, favorisant ainsi le dumping fiscal entre Etats afin d’accroître leur attractivité, au détriment de leurs recettes fiscales publiques.[pic 1]

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