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Peut-on vouloir être heureux ?

Par   •  26 Octobre 2018  •  1 709 Mots (7 Pages)  •  621 Vues

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Pourtant Kant nous affirme que c'est la Nature qui est à l'origine du développement de la société par les tensions qu'elle génère entre les individus. La raison s'exprime par la capacité d'analyser, d'élaborer. Elle est un accord avec soi-même – elle lie les idées et les rend logiques – un accord avec le réel, il ne faut pas se laisser leurrer par les désirs. Enfin, elle est un accord avec autrui – l'Homme recherche des affirmations valables pour tous. Finalement, la raison étant la finalité de la Nature, elle est ce qui nous condamne à ne jamais être heureux.

Dans la mesure où l'on ne peut être heureux, Kant nous montre à travers son texte « Fondement de la métaphysique des mœurs », que l'on ne peut agir d'après des « principes déterminés » (la richesse, la santé,..) pour être heureux, mais d'après des « conseils empiriques » (manger sainement, faire des économies). Selon lui, l'idée de bonheur est atteignable au moyen de petits conseils pratiques de la vie quotidienne plutôt que de s'accrocher à de grandes valeurs, des concepts. On peut alors tendre vers ces idéaux grâce à des plus petits actes qui nous en rapprochent petit à petit.

De ce fait, il est plus rationnel de se fixer de petits objectifs en vue d'atteindre le bonheur plutôt que de se concentrer sur le bonheur en général, puisque de toute façon il est difficile de savoir soi-même ce que l'on entend par bonheur. Car avant d'être une expérience, ce dernier est une réalisation.

Mais ces conseils empiriques sont des petits instants qui engendre le plaisir, or le plaisir est ponctuel alors que le bonheur réclame de la durée. On peut donc se poser la question : comment donner au plaisir un temps excédant celui de l'instant ? Epicure nous donne une réponse très simple : il faut et il suffit d'écarter de l'âme tout ce qui le trouble, car s'il ne reste qu'une suite continue d'instants plaisants, alors nous pourrons atteindre un bonheur durable.

Chez Kant la morale se présente plus ou moins comme le moyen d'atteindre le bonheur. Effectivement il est de ceux qui croient qu'une existence humaine se justifie par des actes. Kant distingue le bien-être de l'estime raisonnable de soi : il faut se rendre digne du bonheur. Ce dernier ne peut être perçu que dans le long terme, si l'on se focalise sur le collectif.

Durant des périodes de froid, les hérissons se rassemblent afin de se réchauffer, cependant si ces derniers se rapprochent trop, ils se piqueront. Tel est le fonctionnement de la société des Hommes. Cette société a été mise en place pour que l'Homme s'organise, s'y retrouve. Comme nous l'avons vu précédemment avec Kant, pour percevoir le bonheur il faut non pas se focaliser sur l'individu, mais sur l'espèce, le collectif ; ainsi pourrons-nous voir l'évolution du progrès. La place des femmes par exemple s'est amélioré depuis quelques siècles (1944 : droit de vote des femmes). L'Homme perfectible est le producteur de ces progrès il peut donc retirer de la satisfaction de ce qu'il a développé. Mais si l'on reste sur le point de vue collectif peut-on ressentir de la satisfaction quand d'autres souffrent ? Se revendiquer heureux dans un pays en dépression, n'est-ce pas comme arroser abondamment son jardin en période de sécheresse ?

Quoi qu'il fasse, tout Homme cherche uniquement son bonheur personnel. La motivation humaine fondamentale est la recherche du bonheur et la fuite de la souffrance. Un individu voulant mettre fin à ses jours cherche-t-il le malheur ? Non, simplement la douleur qu'il ressent (la dépression par exemple) est plus forte que le soulagement que lui apporterait la mort. Cependant bien que l'Homme pourrait agir directement sur son bonheur individuel il ne le fait pas car au travers de la société et donc d'autrui il limite sa régression et peut donc conditionner sa venu du bonheur par l'aide d'un autre, par exemple. Le bonheur collectif découle forcément du bonheur individuel puisque l'on ne procure du plaisir à quelqu'un que si cela nous procure aussi du plaisir.

Enfin à travers son texte « Fondement de la métaphysique des mœurs », Kant nous écrit que le seul moyen véritable d'être heureux, d'avoir la volonté, le pouvoir de l'être c'est de posséder l'omniscience. « Il est incapable de déterminer avec une entière certitude d'après quelque principe ce qui le rendrait véritablement heureux : pour cela il lui faudrait l'omniscience. » Il faudrait alors avoir sur l'existence une connaissance achevée. Cela relève alors de la foi, seul Dieu peut être heureux. Pascal complète cet argument : pour lui, la foi est la seule chose qui peut combler un bonheur infini.

Nous avons vu qu'à priori tout Homme avait pour volonté d'être heureux. Par la société qui nous entoure et son progrès nous sommes poussés à rechercher cette quête universelle.

Cependant, nous suivions une définition non fondée sur la réalité, ce qui nous empêchait de dégager une réponse claire. Ainsi, en déterminant le sens du mot « bonheur » nous avons pu voir que celui-ci relevait de l'impossible et qu'alors ne pouvions plus posséder la volonté de l'admettre.

Néanmoins grâce à divers philosophes nous avons pu voir qu'il existait plusieurs façons

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