Dissertation de philosophie. Peut-on être un imbécile heureux ?
Par Christopher • 24 Octobre 2018 • 2 677 Mots (11 Pages) • 3 088 Vues
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En effet, l'imbécile peut également rencontrer des obstacles pour accéder au bonheur. Il est vrai que son imbécillité peut entraîner plus de malheur que de bonheur car il porte des jugements, des avis qui sont limités car ils ignorent beaucoup de choses. De ce fait, il ne comprend pas certains sujets et certaines choses qu'ils aimeraient savoir et comprendre. Il ignore trop de choses, notamment sur lui-même, il ne se connaît pas véritablement, ce qui le prive de certaines choses et le fait souffrir. En effet, le fait de se connaître peut permettre de comprendre ce qui fait que nous ne sommes pas totalement satisfaits, de comprendre ce qu'il faut faire pour être heureux et cela peut permettre d'être plus heureux. Or, l'imbécile en ignorant des choses sur lui-même et sur la vie, va souffrir car il ne comprendra pas pourquoi il est malheureux, ce qu'il doit faire pour atteindre le bonheur et les conditions qui constituent son bonheur. De plus, il ne faut pas confondre nos désirs et ceux des autres, tous les désirs sont différents. Tout ne dépend pas que de nous et de ce que l'on souhaite, et cela peut parfois nous faire plus souffrir si on ne le prend pas assez en considération. Se connaître soi-même permet également de maîtriser ses émotions (peurs, appréhensions...), ce que n'est pas capable de faire un imbécile. L'imbécile étant privé d'intelligence n'aura pas accès au savoir. Or le savoir peut touché le monde ou des choses de la vie et il nous permet de relativiser la situation dans laquelle nous sommes et nos malheurs afin que les individus accordent plus de temps et d'importance aux moments de joie et de bonheur.
Donc l'intelligence est une condition nécessaire du bonheur et un bonheur sans intelligence n'est pas possible. Par exemple, dans l'ouvrage Candide de Voltaire, même si le baron, le savant n'est pas forcément plus heureux que Candide, qui ignore tout et ne s'interroge sur rien, Voltaire pense qu'il ne faut pas accepter d'être imbécile afin d'être heureux.
L'intelligence permet de comprendre qui nous sommes, d'adapter nos comportements aux différentes situations, d'avoir des désirs adaptés à la situation et accessibles. L'imbécile n'est pas capable d'analyser tous ces comportements, toutes ces caractéristiques et il n'arrive pas à s'adapter aux situations, son comportement est le même quoi qu'il se passe. Par exemple, il ne différenciera pas certains lieux ou activités qu'il devrait pourtant distinguer. En effet, il peut être amené à monter à bord d'un bateau de luxe, visiter un château antique ou jouer au golf par exemple, des activités généralement en lien avec des personnes aisées, mais il peut également être invité à un simple repas entre voisins ou un simple pique-nique. Dans ces deux cas, il ne fera pas de distinction précise entre les deux lieux et ne modifiera pas son comportement, ses attitudes et il aura du mal à s'adapter. Il aura donc du mal à être heureux car on le regardera différemment et on jugera son comportement et son attitude. En effet, l'imbécile subit les jugements et les apprioris des autres. Il est traité différemment et on le considère comme idiot et incapable de faire des choses que les hommes intelligents seraient capables de faire. Ils sont soumis à des jugements car on considère qu'ils sont inférieurs. De plus, ils se sentent isolés dans la société, mis à l'écart. Mais d'autres facteurs peuvent influer sur notre bonheur et l'intelligence n'est peut-être pas la seule condition nécessaire au bonheur.
En effet, l'intelligence est une condition nécessaire pour atteindre le bonheur mais elle est insuffisante et d'autres facteurs doivent intervenir. L’étymologie du mot « bonheur » provient du latin « fortuna » qui désigne la chance. En français, il provient de la contraction « la bonne heure » qui traduit « l'heure de la chance ». Le bonheur a donc une durée courte et limité et il est dû au fruit du hasard. On peut donc en conclure que l'intelligence peut seulement favoriser le bonheur et l'enrichir mais elle ne peut pas nous le promettre. Le bonheur est lié au temps. Il semble exiger stabilité et continuité et on évoque souvent le bonheur au passé car on parle de nos regrets, les mélancolies et généralement de notre enfance. On raisonne alors en se disant que tout n'est pas perdu puisque même si à l'heure actuelle nous ne sommes pas heureux, nous avons déjà connu des moments de bonheur et il est possible de les repasser et d'en produire de nouveaux. Le bonheur est bloqué entre le passé et le futur, l'homme n'arrive pas à être heureux au moment présent car il regrette trop son passé et attend avec beaucoup d'impatience le futur. Par exemple, une jeune personne ayant eu une enfance difficile, repensera souvent à cette enfance et aux épreuves qu'il a surmonté, ce qui le rendra triste et il pensera à son futur comme à passer son permis, son bac ou à d'autres études supérieures et il en oubliera de vivre le moment présent et ne profitera pas de sa vie comme il le devrait. L'homme est continuellement insatisfait de ce qu'il a, il n'arrive pas à se réjouir de manière durable et l'homme ne voit pas ce qu'il possède mais seulement ce qui lui manque. Tous les hommes désirent atteindre le bonheur, être heureux et sont capables de donner les conditions afin d'atteindre ce bonheur. Cependant, tous ne s'accordent pas sur ces conditions, elles varient d'un individu à un autre. Les moyens de parvenir au bonheur et le contenu de ce bonheur diverge entre les uns et les autres. Par exemple, un individu peut être heureux car il est très fortuné et il préfère privilégié l'argent à sa famille alors qu'un autre individu peut être totalement inintéressé par l'argent mais ne se préoccupe que de sa famille. Il n'y a aucune recette pour être heureux, chacun se créé ses propres conditions, son propre contenu et ses propres moyens de l'atteindre. De plus, le bonheur semble toujours au-delà de simples conditions matérielles car il arrive que toutes les conditions que l'on désirait sont réunies mais que nous ne sommes pas heureux pour autant. Le bonheur semblerait alors lié à une appréciation personnelle.
Il ne faut pas avoir peur de ce qui n'existera jamais en même temps que nous, cela est posé sur le fondement d'une philosophie de détachement appelée ataraxie, qui consiste à atteindre la paix et la tranquillité de l'âme. Selon Épicure, pour atteindre la tranquillité de l'âme
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