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Le travail peut-il donner conscience de soi?

Par   •  30 Mars 2018  •  2 470 Mots (10 Pages)  •  653 Vues

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dans la douleur » car en effet la femme quand elle accouche est en effet dite « en travail ». La punition met donc en avant la pénibilité que représente à présent le travail pour l’homme comme pour la femme. Le travail dans l’antiquité se voyais être la moins noble et la plus animale des tâches, les esclaves prenaient comme fonction de « machines animées », ils n’étaient pas libre donc leur conscience était réduite. L’homme libre n’assurait pas ces tâches dégradantes dont s’occupait l’esclave, donc il se disait ne pas travailler, mais la pratique de la philosophie, de la sciences ou politique n’étant pas vu comme du travail puisque le travail avait cette connotation négatif. Dans ce cas la philosophie était considéré comme un loisir, mais elle jouissait d’un rôle essentiel dans le développement de soi, de la raison humaine.

Par la suite Charlie Chaplin dan son film Les Temps Modernes va chercher à dénoncer à travers son personnage Charlot la déshumanisation de l’homme qui se fait au XXème siècle. C’est le siècle de l’industrie et du travail, plus précisément des ouvriers et des usines. Les hommes travaillent sous le principe de « taylorisme » avec l’ouvrier qui travail à la chaine. L’ouvrier qui répète une tâche inlassablement tous les jours n’acquiert plus la connaissance qui le distingue des autres êtres vivants. Il est alors comparer à un mouton et le gagne-pain devient infernal dans sa survie. L’homme n’est pas nait machine mais c’est comme si on cherchait à ce qu’il le devienne, perdant alors toute humanité.« Le travail produit l’homme en tant que marchandise » d’après Marx. La conscience est la faculté par laquelle l’homme est capable de penser ce qu’il vit et dès lors de se penser lui-même dès là celle ci est perdue. L’homme aura beau transformer le monde par son travail, si il ne se reconnait pas dans cette transformation, il ne sera pas donc pas conscient car il va la subir comme contrainte dont il n’a pas la conscience d’être à l’origine, un peu comme lorsque nous subissons le soleil ou la pluie.

L’homme qui travaille est déterminer socialement, par exemple un médecin va gagner un salaire plus que suffisant pour subvenir à lui mais ça ne dit pas qu’il est peut être médiocre et d’un autre coté si on prend un chômeur peut on dire simplement qu’il ne vaut rien car il n’a pas de travail? Ainsi on peut commencer à se perdre dans ce qu’on pense de soi ou d’autrui. L’homme est orgueilleux et se considère supérieur aux animaux, aux choses et parfois au hommes de ce fait il exerce un travail qu’il méprise en pensant qu’il vaut mieux que ça, il ne prend pas conscience de lui.

En conséquence, le travail aliéné rend l’homme étranger à lui-même. Mais on peu admettre que si on sait faire la distinction entre le travail et les conditions de travail on pourra surmonter l’opposition entre aliénation au travail et conscience de soi par le travail.

Ce n’est pas le travail en soi qui est aliénant, quand il n’est pas une pression constante il permet à l’homme de libérer son soi, se découvrir et pouvoir devenir quelqu’un. Il faut écarter l’organisation des conditions socio-économiques, c’est elles véritablement qui mette l’homme sous forme d’esclave. C’est empêcher le travail que de nous faire vivre sous une contrainte oppressante, nous enchaîner à l’obsession de la rentabilité, du chiffre d’affaire, des statistiques encore faut-il que l’individu ne soit pas noyé dans une société uniforme que peut produire le travail comme labeur, « la meilleure des polices » déclarait Nietzche. L’homme doit être libre de se lancer dans sa réflexion pour comprendre que son activité comporte une dimension sociale et collective qui excède la simple dimension individuelle que la politique veut, il doit pouvoir développer sa conscience en tant que sujet politique en travaillant, c’est à dire être conscient de la façon dont le fruit de son travail doit être utilisé sans qu’il ne tombe dans le cadre aliénant du travail.

La condition majeure pour qu’il y ait travail, est la présence d‘une production qui peut être de nature matérielle ou intellectuelle. Selon Kant, il est indispensable de travailler pour parvenir à l’estime de soi. Prendre conscience de soi, c’est d’être capable d’être moi et rien que soi même dont notre identité est définie par des éléments objectifs et subjectifs. Notre subjectivité se construit en se frottant à diverses obstacles qui lui permettrons de pouvoir se forger une forme.

Dans la "dialectique du maître et de l’esclave", Hegel nous explique que l’existence d’autrui est indispensable "à l’existence de ma conscience comme conscience de soi » Pour autant pouvons nous dire avoir trouvé l’essence du travail, de ce qu’il reflète en nous? Il n’est pas qu’une simple application de force car il rassemble la discipline, l’intégration, la finalité et en cela un large champ d’ouverture de soi même. Une contrainte va nous permettre de connaitre une limite externe mais aussi sa propre limite par exemple si on nous dit qu’il faut surtout bien assimiler son programme pour le bac, c’est par notre travail accomplit tous jours que nous pourrons nous rendre compte de ce que nous sommes capable aux fameux jour.

Les activités auxquels nous participons tous les jours ne seraient plus motivées par le besoin, la nécessité, la faim mais par le désir, ou pour synthétiser la réalisation de soi. Quand on reprend l’exemple des Grecs qui mette à profit le loisir et le repos dont le but est la reconstruction des forces pour travailler, ils voient ça comme un temps destiné aux activités exprimant et réalisant nos particularité spirituelle comme l’art ou la philosophie. Plus largement toute activité par laquelle nous nous façonnons nous-même dans s’inscrit dans l’identité par nos plaisirs, nos gestes, nos émotions. Le travail doit permettre de confirmer ce qu’on pense de soi, car si nos idées, nos pensées demeurent un mystère intérieur ça ne sert à rien à l’homme.Il doit transformer les choses extérieures qui lui sont offertes et ainsi apporter à l’homme une part de lui-même.

Par ses agissements à travers le monde qu’il perçoit comme réel, il prend plus profondément son appartenance à cet univers puisqu’il peut y agir et tout se confirme dans son cadre. La certitude de son existence n’est plus à douter, il acquiert cette notion d’exister pour soi quand enfin il complète ses pensées, ses idées, ses réflexions par une activité pratique. Il jouit de cette activité pratique car dans un premier temps cela permet son identification dans des choses extérieurs

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