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Le théâtre montre-t-il en priorité les travers d'une société?

Par   •  18 Septembre 2018  •  1 520 Mots (7 Pages)  •  370 Vues

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précieuses sont ainsi ridiculisé et humiliées. Dans cette pièce, Molière s’en prend au mouvement social, intellectuel et artistique de la Préciosité par un comique verbal et gestuel mettant ainsi la satire sociale est au coeur de la pièce.Les auteurs de théâtre cherchent ainsi à créer un miroir social, un reflet plus ou moins caricatural de la société, qui permet de mieux la comprendre, et de mieux dénoncer ses failles

Même si le théâtre est un moyen efficace pour donner à voir les injustices et les travers d’une société, il doit avant tout toucher le spectateur en développant une histoire à travers différentes péripéties qui seront autant d’occasions d’enrôler le spectateur, mais également le toucher, l’émouvoir grâce à l’identification à certains personnages ou situations qu’il connaît. D’autre part, par le rire et la comédie, le théâtre divertit, fait oublier la réalité, ce qui est une attente très forte pour un art tel que le théâtre.

Le théâtre raconte d’abord une histoire. La structure permet avec ses différents moments, généralement sous formes d’actes successifs de développer à travers différentes péripéties et actions le développement et la transformation des personnages. Alors même que l’action se déroule sur une scène, dans un espace réduit et clos, où le temps y est artificiel (notamment dans Cyrano de Bergerac où l’acte final se déroule quinze ans après le début de la pièce), le spectateur suit l’histoire qui se déroule devant lui. Ainsi, dans la pièce La danse du diable, Philippe Caubert évoque différents moments de son existence avec la naissance de son amour pour le théâtre et l’affirmation de sa vocation. En évoquant par des détails précis cette longue démarche et en nous mettant dans la confidence, il nous fait vivre son aventure.

D’autre part, l’histoire fonctionne d’autant plus lorsqu’elle laisse la place à une certaine identification. La pièce de théâtre touche particulièrement le spectateur dans la mesure où celui ci peut faire un parallèle avec ce qu’il connait voire s’identifier . Dans la pièce de Edmond Rostang, le complexe et les déboires de Cyrano peuvent émouvoir chaque spectateur qui aura probablement eut des expériences similaires. Une pièce de théâtre peut également mettre en scène une histoire hors du commun, susceptible de nous faire rêver comme dans Roméo et Juliette où l’amour des deux jeunes gens est extrêmement fort et puissant.

Cependant, pour de nombreux spectateur le théâtre est d’abord un divertissement. Ce divertissement peut prendre différentes formes en recourant à de nombreux procédés comiques souvent complémentaires tels que le comique de geste, le comique de mots, le comique de situation et enfin le comique de caractère.

Comme le comique de geste beaucoup utilisé par Caubert dans La danse du diable lorsqu’il imite sa mère tout au long de la pièce donne ainsi lieu à une dimension comique. Le comique de mot est utilisé dans Du fil à la patte de Georges Feydeau notamment à travers le notaire Bouzin, auteur de chanson ridicules qui s’exprime avec un vocabulaire familier, pauvre et décalé par rapport à la situation et qui ,dans la mise en scène de Jérôme Deschamps, est bègue provoquant ainsi le rire des spectateurs. En outre, dans Le Misanthrope dans la scène deux du premier acte où après avoir fait un long discours sur l’honnêteté Alceste est obligé de dire la vérité sur le sonnet d’Oronte qui est ridicule, créant ainsi un comique de situation. Enfin, le comique de caractère étant basé sur la psychologie des personnage apparait notamment dans Le Malade imaginaire , avec le personnage d’Argan (étant lui-même le malde imaginaire) qui est extrêmement hypocondriaque, ou encore dans L’Avare de Molière où le personnage de Harpagon est d’une radinerie poussée à l’extrême. Ainsi, à travers un certains nombre de procédés comiques, les auteurs du théâtre réussissent à rendre le théâtre un divertissement, sans autre objectif que de changer les idées à ses spectateurs créant ainsi un effet cathartique, c’est à dire qui produit une action purificatrice, libératrice.

Enfin, nous avons vue dans un première partie que le théâtre était un moyen efficace d’expliquer et de dénoncer puis dans une seconde partie que le théâtre s’agit d’un divertissement fait pour changer les idées des spectateurs, et provoquer des émotions .

Au terme de notre réflexion nous pouvons conclure que le plaisir du théâtre ne peut être uniquement réduit à la dénonciation d’injustices et de travers de la société. Car en effet, le théâtre est un divertissement fait pour mobiliser l’imagination et la réflexion de chacun.

Nous pouvons maintenant nous demander à travers quels autres arts et de quelle manière la dénonciation des injustices

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