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Brain Drain

Par   •  3 Janvier 2018  •  1 322 Mots (6 Pages)  •  464 Vues

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Prenons l’exemple de la médecine, à cause du départ de professionnels de la santé, les responsables des services médicaux et sociaux de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne ont de la difficulté à répondre aux besoins élémentaires de la population. Trente-huit (38) de ces pays (sur 47) ne satisfont pas à la norme de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 20 médecins pour 100 000 habitants.

Cette fuite perpétuelle de main-d’œuvre qualifiée accentue l’écart entre l’Afrique et les autres continents en sciences et en technologie. De 0,5 qu’elle était au milieu des années 1980, la part africaine de la production scientifique mondiale est tombée à 0,3% au milieu des années 1990. Il y a plus de scientifiques et d’ingénieurs africains aux États-Unis qu’en Afrique. Mais aussi, lorsque ces jeunes quittent leurs pays après avoir obtenu leur diplôme, les investissements de l’État sont considérés comme perdus. Il n’y a donc pas de retour sur investissements pour ces États et cet investissement profite aux pays riches comme un cadeau tombé du ciel.

Ce phénomène ébranle les assises économiques et politiques de bien des pays africains. À mesure que sa classe moyenne s’effrite et contribue de moins en moins à l’assiette fiscale, à l’emploi et à la société civile, l’Afrique est exposée à voir ses habitants s’appauvrir encore plus.

- Sur le plan social

Toujours sur l’exemple de la médecine, on savait que les médecins africains émigraient vers les pays riches, en revanche on ignorait l’impact de tels mouvements sur leurs pays d’origine, ces départs accentuent les problèmes de santé publique dans le pays en question tel que l'Afrique du Sud qui connait une fuite des compétences depuis les 20 dernières années. Ceci a été particulièrement préjudiciable aux populations les plus pauvres, touchées par l'épidémie de SIDA et en manque de personnel médical.

En définitive, l’exode des cerveaux est devenu un cercle vicieux dans lequel les départs appauvrissent de plus en plus l’Afrique et accentue le désir des jeunes de partir à la recherche d’une vie meilleure. Nous en vouons pour preuves l’accroissement du flux d’africains à l’assaut des frontières de l’Europe en passant par Ceuta et Melilla.

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- Les esquisses de solution à l’exode des cerveaux

Conscients des conséquences du phénomène, les états africains tentent de développer des programmes éducatifs, sociaux et économiques pour retenir les africains chez eux.

- Au plan de l’éducation

Les dirigeants africains tentent d’améliorer la qualité de l’éducation par d’écoles ayant des formations plus adaptées aux besoins du tissu économique local.

Une autre expérience en vogue est la signature de partenariat avec des écoles et universités occidentales pour permettre à la jeunesse de bénéficier d’un meilleur enseignement comme s’ils étaient en occident.

Cependant, toutes ces solutions se heurtent à l’insuffisance des débouchés professionnels.

- Au plan économique

Au plan économique, les états encouragent la création d’entreprises pour mieux absorber le nombre croissant de diplômés.

Dans les zones rurales, les programmes de microcrédit fleurissent avec pour objectifs de créer des activités génératrices de revenus.

Certains pays africains sont aidés en cela par les pays Européens qui financent des projets dans le sens du renforcement des économies africaines.

- Au plan social

Au plan social, l’accent est mis sur la création de centres de santé pour favoriser l’accès aux soins pour tous.

Malheureusement, il faut reconnaitre que toutes ces tentatives de solutions restent insuffisantes au vu du nombre croissant de candidats au départ.

Conclusion

Tant que la pauvreté financière, matérielle et sociale sévira en Afrique, les diplômés africains seront tentés de s’expatrier pour des emplois plus rémunérés. La mondialisation contribue fortement aussi à la fuite des cerveaux, les entreprises de dimension internationale ayant régulièrement besoin de mobilité humaine et du savoir faire de compétences issues des meilleures universités. A la lumière de tous ces éléments, il apparaît finalement difficile de stopper ce phénomène, mais les Etats doivent continuer à proposer des solutions visant à créer les conditions incitant les africains à rester chez eux ou à y revenir après des études à l’extérieur.

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