Spécialisation des PVD
Par Stella0400 • 12 Novembre 2018 • 1 895 Mots (8 Pages) • 537 Vues
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Raisons du changement de politiques.
Le doute en ce qui concerne l'efficacité des politiques de substitution des importations est apparu lorsqu'on s'est aperçu que les pays ayant poursuivi ce type de politiques ne montraient aucun signe de rattrapage des pays développés: le développement d'une industrie domestique a provoqué une stagnation du revenu par tête et non un "décollage" économique. Pourquoi ces politiques n'ont-elles pas fonctionné comme prévu?
- Une des raisons semble être le fait que l'argument de protection dans l'enfance n'était pas aussi universel que supposé. Cet argument dit que pendant la protection par tarif ou quota, les firmes des PVD apprendront à être plus efficientes; mais en pratique, ceci n'est pas toujours vrai. En effet, les PVD connaissent souvent un manque de travail qualifié, d'entrepreneurs, de compétence en management et ont des problèmes d'organisation.
- De plus, les PVD ont utilisé des quotas d'exportation trop complexes au lieu d'un simple tarif. Ces taux élevés de protection ont permis aux firmes d'exister même avec des coûts de production 3 à 4 fois le prix des importations remplacées.
- Un autre coût est la tendance des restrictions aux importations de promouvoir la production à petite échelle et inefficiente. Le marché domestique même du plus grand PVD n'est qu'une petite part de celui des USA ou de l'UE. La solution serait de se spécialiser dans la production et l'exportation d'un nombre limité de produits et d'importer les autres biens. Mais les politiques de substitution aux importations éliminent cette option en se concentrant sur la production industrielle sur le marché domestique.
Fin 1980, la critique de l'industrialisation par la substitution des importations était acceptée par les économistes mais aussi par les organisations internationales comme la Banque Mondiale et même par les politiciens des PVD. Des résultats statistiques ont montré que les PVD ayant suivi des politiques de libre-échange ont connu une croissance moyenne plus forte que ceux ayant suivi des politiques protectionnistes. On a donc connu un grand changement des politiques dans ces pays: beaucoup de PVD ont supprimé les quotas et ont diminué les tarifs.
Section2 : POLITIQUES COMMERCIALES ACTUELLES.
Pourquoi passer au libre-échange?
Selon la théorie commerciale, les pays évoluant d'une économie fermée à une économie de libre-échange y gagnent car ils bénéficient de la spécialisation et d'une allocation plus efficiente des ressources. L'intuition selon laquelle le commerce supporte le développement économique a motivé la libéralisation commerciale exprimée par les membres de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les PVD ont critiqué l'OMC au sujet du biais en faveur des pays développés; et en 1999, à la Conférence ministérielle de Seattle, ils ont critiqué leur exclusion du processus de décisions à l'OMC. Les ministres d'Afrique, d'Amérique Latine et des Caraïbes se sont plaint du fait qu'ils n'étaient pas autorisés à participer aux "chambres vertes", ou groupes de négociations informels où les sujets sensibles sont débattus. A la 4e Conférence ministérielle de Doha, ceci était moins prononcé mais il restait des frustrations au sujet de la représentation inégale.
Les mesures pour faciliter le commerce vont particulièrement bénéficier aux PVD, où les inefficacités sont souvent plus coûteuses aux firmes que ne le sont les barrières tarifaires. Mais les PVD peuvent ne pas avoir les ressources nécessaires pour moderniser leurs technologies, c'est pourquoi certains ont suggéré qu'un programme d'assistance technique serait utile pour résoudre ce problème.
L'intégration des PVD dans le système de relations commerciales multilatérales est importante pour leur développement économique et pour l'expansion du commerce global. A ce sujet, l'OMC confère un traitement différentiel et plus favorable pour les PVD, incluant une attention spéciale aux PMA.
La réforme des politiques commerciales mène-t-elle à une plus grande ouverture des PVD?
Les PVD ont connu une révolution dans leurs politiques commerciales dans les années 1980 et 1990, mais on ne sait pas clairement quel est son effet sur l'ouverture réelle. La mesure la plus appropriée de l'ouverture est basée sur les importations de biens de consommation, étant donné que ces importations connaissent souvent les barrières tarifaires les plus élevées. Au début de l'ajustement, les barrières à l'importation ne se réduisaient pas beaucoup; la réduction nette des incitants à produire des substituts aux importations était mineure, spécialement lorsque la dépréciation de la monnaie était importante. Récemment les barrières à l'importation se sont réduites, et étant donné qu'il n'y a que peu de dépréciation de la monnaie, les incitants à produire des substituts aux importations ont diminué.
Quelques pays ont rapidement éliminé les barrières non-tarifaires aux importations et ont adopté des tarifs bas et uniformes. Mais la plupart des pays ont enlevé les barrières commerciales une à une. Ils commençaient généralement par les barrières de rationnement et de contrôle des changes, passaient aux mesures non-tarifaires, et finalement ils réduisaient les tarifs. Chaque étape a un peu réduit la protection mais les plus importantes réductions sont seulement apparues plus tard. Mais même une réforme graduelle a favorisé l'ouverture de ces économies.
La bonne performance de croissance des pays d'Asie n'est pas surprenante au vue de leurs efforts de réforme au-dessus de la moyenne pour quelques mesures.
Les pays d'Afrique, pour lesquels les politiques commerciales étaient certainement les pires, n'ont réalisé que de modestes progrès initialement. Ces dernières années, leurs progrès ont été substantiels; le fait de savoir s'ils se sont améliorés autant que les autres pays dépend de la mesure utilisée.
Les pays liés au franc français (pour lesquels une dévaluation était plus difficile) ont montré moins de progrès que les autres pays, illustrant l'importance de la connexion entre dévaluation et réforme commerciale.
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