Qu'est-ce que la sociologie ?

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- La différence entre sociologue et psychologie

Pierre Bourdieu est devenu sociologue pour se placer contre les philosophes. Le point de départ est différent : la sociologie ne s'intéresse pas à l'individu, aux caractéristiques physiques propres, aux caractères. Pour la psychologie, l'individu constitue le tout, elle s'intéresse à sa personnalité globale, la dynamique se trouve derrière l'individu. L'objet de la sociologie est au minimum la relation entre deux individus. Ils s'intéressent aux physiques de personnes appartenant à un groupe.

- Les problèmes principaux de sociologie

- l'action sociale; qu'est-ce qui permet d'expliquer, de comprendre tel comportement, telle action ?

- l'organisation sociale; comment se structurent les cadres sociaux de l'action humaine ?

- le changement social; comment s'explique, se produit l'évolution des sociétés ?

Chapitre 1

Stratification et hiérarchie sociale

Il existe de multiples hiérarchies, suivant le ou les critères retenus. Les sociologues se représentent la société comme une, voire des hiérarchies, qui se combinent les unes aux autres. La société n'est pas fluide mais stratifiée. Comment fonctionnent ces hiérarchies ? L'instrument-outil de cette étude est le groupe social – intermédiaire entre l'individu et le reste de la société. Les groupes sociaux sont hiérarchisés entre eux, ils influencent durablement les individus. On ne peut pas vraiment choisir notre groupe social.

Ces groupes sociaux se divisent en deux types :

- le groupe d'appartenance : un individu s'y rattache par son histoire, ses origines sociales, ethniques, culturelles, ...

- le groupe de référence : un individu s'y rattache car il se reconnaît lui-même dans les membres du groupe (patriotisme, ...) pour des raisons subjectives;

Les individus sont définis par plusieurs groupes d'appartenance, se complétant plus ou moins. Un trentenaire ouvrier habitant le 16ème arrondissement de Paris, car il est gardien d'immeubles. Ces notions aident à connaître la population, pour adopter des lois, des mesures, des règlements. Cela permet de prédire les besoins futurs, et c'est un outil de prospective. Prédiction pour les aménagements futurs et nécessaires.

Les sociologues utilisent ces notions pour connaître la population.

Deux autres définitions du groupe :

- les groupes primaires sont restreints : il y existe une grande proximité entre individus (famille, amis, ...); proximité culturelle, affective, vestimentaire, politique, ... Une bande est une contre-culture alternative. Ces groupes primaires existent parce qu'ils ont une fonction sociale; le groupe primaire sert à fournir aux individus des normes, des comportements, des idéologies, des pratiques culturelles. Il existe des rôles dans les groupes;

- les groupes larges sont formés par des individus nombreux partageant des points communs, mais pas forcément très proches. Exemple des salariés de la multinationale IBM, éloignés géographiquement mais proches par la culture d'entreprise qui s'y diffuse; la culture de Lu; un club sportif; ...

Les sociologues utilisent l'histoire pour comprendre les transformations sociales. De Platon jusqu'au 17ème siècle, les penseurs mettent en avant la hiérarchie sociale, nécessaire à l'ordre social. La continuité du social repose sur une hiérarchie. Ils se représentent les êtres humains comme faisant partie d'une chaîne, où chaque individu représente un maillon nécessaire, il occupe une position bien déterminée. Les individus sont complémentaires, sont interdépendants. Cette chaîne repose sur la religion, ordre immuable qui ne se discute pas. C'est au 18ème qu'apparaissent les premiers débats sur cette hiérarchie, avec Les LUMIERES prônant une société égalitaire : nouvelle manière de penser la société; les hommes sont égaux en droits, remise en cause des privilèges. Des intellectuels vont réfléchir sur les inégalités, avec de profonds changements et de nouveaux groupes sociaux : les ouvriers industriels. Le concept de classe sociale est utile pour comprendre la division entre ceux qui possèdent les forces de production et ceux qui possèdent les moyens de production. Lutte séculaire.

L'idée de comprendre et de pointer les inégalités est une idée nouvelle.

Aujourd'hui, le débat sur les hiérarchies sociales, sur les inégalités est permanent.

Les sociologues s'accordent sur des points : la vie sociale prend des dimensions diverses; la moindre relation créé une hiérarchie, entre celui qui sait et celui qui ne sait pas, entre celui qui possède et celui qui ne possède pas, entre celui qui gouverne et celui qui ne gouverne pas, et créé donc une inégalité. Un individu intégré à une société est soumis à des relations de pouvoir, de domination. Chaque individu acquiert une identité sociale et une identité individuelle à sa naissance. Il occupe des statuts social et individuel imbriqués l'un dans l'autre; le statut individuel est lié aux statuts sociaux de son groupe d'appartenance : c'est l'ensemble des positions qu'occupe un individu dans sa vie sociale.

Chaque individu possède un statut social, qui permet de le situer par-rapport aux autres; on cherche à placer les individus verticalement et horizontalement. Verticalement, i.e. selon les salaires, selon les responsabilités, selon l'activité professionnelle et son utilité sociale, selon le pouvoir, ... Ainsi, on peut établir plusieurs types de classement, ce qui rend impossible toute présentation unique.

Le statut social est une notion complexe qui nécessite plusieurs facteurs pour être compris.

La notion de rôle social accorde les sociologues; le rôle est un comportement attendu de l'individu par la société. La femme mariée est un rôle social, ou la femme en couple avec des enfants. On attend des comportements types; la justice, l'école attendent ces comportements. La femme doit aider ses enfants dans leurs devoirs. C'est un comportement normatif.