Le baby-boom
Par Orhan • 20 Avril 2018 • 1 424 Mots (6 Pages) • 497 Vues
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Dominique Morin illustre également que ce sont les ainés ayant 75 ans et plus qui habitent le plus les secteurs résidentiels construits après 1960. Selon ses recherches, les ainés habiteraient davantage dans les secteurs résidentiels à faible ou moyenne présence de logements neufs. Aussi, il montre que la majorité des aînés de 75 ans et plus vivent en appartement, dont 19% dans des immeubles de cinq étages ou plus. Il faut considérer dans cette statistique qu’elle inclue les résidences spécialisées. Au contraire, les individus âgés de 55 à 74 ans habiteraient majoritairement dans des maisons. Environ 50% de ces maisons sont individuelle non attenante. Seuls les 55-64 ans n’habiteraient pas majoritairement dans les quartiers centraux et les centres de banlieue. Les personnes âgés de 64 ans et plus y résideraient dans une proportion d’environ 60 %.
La population des banlieues est très vieillissante. Cette population d’ainés vivant en banlieues entraine des conséquences comme l’étalement des banlieues. Effectivement, plusieurs jeunes familles veulent également habiter en banlieue, mais les maisons à moitié rénovées suscitant peu d’intérêt et la demande de maisons neuves amènent les entrepreneurs à poursuivre la construction de nouvelles banlieues.
Troisièmement, ce vieillissement nécessitera des ajustements, selon Dominique Morin, et pourrait amener à des scénarios extrêmes. Un premier scénario serait pour lui que les personnes âgées dans leurs dernières années se logent dans des appartements. Le problème c’est qu’il n’y aurait pas assez d’appartement pour la demande. Un second scénario serait de garder les ainés chez eux et leurs offrir des services à domicile. Le problème de ce cas-ci c’est que cela représente une quantité de travail colossal et rien ne laisse croire qu’il y aura assez de main d’œuvre pour répondre à cette tâche.
Si la tendance se maintient et que l’étalement des banlieues se poursuit on assistera à la désertification de certains quartiers de propriétés plus ancienne. Cette désertification commencerait dans la famille avec les jeunes parents se cherchant des quartiers près des services (écoles, pharmacie et autres). Au contraire, on pourrait aussi imaginer la situation inverse c’est-à-dire un retour des familles vers les grands centres qui seraient près des services et moins pénibles pour ceux qui travaillent en ville et qui devaient faire des heures de routes à cause de la circulation.
Il est impossible de prédire l’avenir mais ce qui est sûr pour Dominique Morin c’est que le vieillissement de la population est un problème de société dans lequel les politiciens ont une place importante à jouer. Ils seront amenés à réfléchir sur des dossiers comme l’adaptation des milieux de vie au vieillissement démographique, le bien-être des aînés, l’avenir de l’urbanisation, etc. Les décisions individuelles de monsieur et madame tout le monde auront également un poids dans la balance pour Morin, car celles-ci pourront avoir un impact direct sur la vie de nos ainés à court, moyen et long terme.
Conclusion
En conclusion, plusieurs constats ressortent de l’analyse offerte par Dominique Morin. Premièrement, les jeunes familles de baby-boomers se sont massivement dirigées vers les banlieues durant la seconde moitié du 20e siècle. Depuis cette époque le Québec a subi une forte baisse de sa natalité même si elle tend à se stabiliser de nos jours. Cela a amené à un important vieillissement de la population et par le fait même un vieillissement des banlieues. Deuxièmement, les baby-boomers de Québec habitent encore beaucoup les banlieues et tendent à déménager dans des appartements lorsqu’ils approchent de leur fin de vie. Troisièmement, le vieillissement de la population amène à réfléchir sur les conditions de vie qu’auront les ainés et comment ils seront accommodés. D’après ces constats et dans la même lignée que Dominique Morin je considère qu’il est inévitable qu’il faudra penser collectivement à des solutions pour amortir le choc qu’amènera le vieillissement de la population dans les prochaines années. En politique, un retour drastique de la gauche vers l’État providence pourrait-elle comblée la demande de service qu’auront les baby-boomers dans les prochaines décennies ? Est-ce qu’il faut laisser cette tâche au secteur privé ? Nous aurons la réponse d’ici quelques années.
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