L’EAU SOURCE DE CONFLITS AU XXI° SIECLE
Par Matt • 2 Février 2018 • 9 754 Mots (40 Pages) • 533 Vues
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la seule cause de conflit, mais elle contribue effectivement à des situations d’affrontements chroniques.
Aussi serait –il judicieux de se demander quelles sont les solutions nécessaires pour éviter toute crise ou conflit ayant pour cause la source hydrique.
Certes, L’eau constitue une source de tension qui doit interpeller toute la communauté internationale. Une politique nationale visant le renforcement des infrastructures et l’amélioration des techniques de gestion de l’eau, un processus régional fondé sur le partage équilibré des ressources communes, renforcées de la contribution de la communauté internationale par l’implication des pouvoirs publics et privés sont des solutions qui pourraient juguler les tensions engendrées par la raréfaction de l’eau.
Pour étayer cette thèse seront vues les actions à entreprendre su le plan national, puis les stratégies à mener à l’échelle régionale et internationale.
I - ACTONS LOCALES :
L’investissement en infrastructures, la gestion efficace de l’eau et l’intégration de cette matière dans une dimension environnementale sont des solutions à entreprendre au niveau local pour juguler les tensions de l’eau.
11- INVESTISSEMENT EN INFRASTRUCTURES.
La maîtrise de ressources hydriques à l’intérieur des Etats repose sur la mise en place des grandes infrastructures hydriques et la valorisation de l’aménagement du territoire national.
111- Grandes infrastructures.
La construction des barrages et des canaux de canalisation des eaux des solutions qui éviteraient la raréfaction de l’eau. En assurant la valorisation des ressources en eau.
D’abord, La construction des barrages en amont permet de disposer d’eau au niveau souhaité. Plusieurs objectifs conduisent à la construction d'un barrage sur les rivières ; entre autres, concentrer, puis amener l'eau des rivières vers des canaux et des systèmes d'irrigation ; augmenter la profondeur des rivières pour la navigation mais essentiellement, contrôler le débit de l'eau pendant les périodes de sécheresse et de crue, constituant ainsi de grands réservoirs d’eau ; l'évaluation et la gestion des ressources en eau et des risques d'inondation, car l'entrée, le stockage et la sortie de l'eau peuvent y être mesurés. Cette politique de construction de barrages est donc considérée comme la meilleure solution pour l'exploitation des ressources et la régulation des cours d'eau. Ce qui permet de lutter contre le gaspillage de cette matière et par conséquent éviter sa raréfaction. Avec le développement des centres urbains, le problème de l'alimentation en eau devint important pour les habitants des villes, les barrages demeurent de grands systèmes de distribution d'eau qui aliment les agglomérations à travers des aqueducs, parfois longs de plusieurs dizaines de kilomètres, en tirant l'eau de ses sources. Le barrage, le stockage des eaux est
Les investissements qui devront en tout état de cause être réalisés nécessiteront de mobiliser d’importants capitaux publics et privés, ce qui nécessitera une réflexion, déjà entreprise par le Conseil Mondial de l’Eau, sur les moyens de doubler les financements actuellement consacrés à la réalisation d’infrastructures dans le domaine de l’eau, notamment dans les pays émergents à solvabilité réduite. Il faudra notamment pour cela que dans les différents pays du monde, existe, comme en France, un cadre juridique ou que ce cadre soit établi, comportant une régulation, que la gestion soit assurée par des organismes publics ou par des organismes privés. Le secteur de l’eau nécessite, en effet, des investissements lourds impossibles à dupliquer, ce qui place en fait l’opérateur du service dans une position de monopole naturel, qui doit sauvegarder les intérêts de l’usager final, tout en lui assurant un service de qualité et sans défaillance. De son côté, l’opérateur ne peut investir que dans le cadre de contrats à long terme comportant des garanties suffisantes.
112- Aménagement du territoire.
L’impact des activités humaines sur la qualité des eaux et milieux aquatiques est également fondamental. Le bon positionnement des activités (ainsi que le contrôle des prélèvements et des rejets), le développement de bonnes pratiques agricoles, une politique renforcée de protection des écosystèmes, des zones humides et des espaces et sites naturels sont indispensables pour la protection (ou parfois la reconquête) de cette qualité.
Les actions à engager devront en particulier créer et maintenir les emplois (agricoles, industriels, de services) dans les petites villes et zones rurales. Il est clair que, pour ce faire, l’eau est un enjeu important, en particulier dans certaines régions sèches comme les régions méditerranéennes. L’eau est nécessaire pour l’agriculture (irrigation), pour les villes et le développement de certaines industries (en particulier agro-alimentaires), pour le tourisme (qualité des milieux naturels, baignade, eau potable pour les cités balnéaires). Mais, pour que les actions soient efficaces et adaptées, il est nécessaire de penser l’eau, comme les autres actions, non plus seulement en termes sectoriels mais en terme de développement intégré. En particulier, dans les pays en développement, la croissance démographique peut générer des risques accrus de développement de l’agriculture et de surpâturage dans zones inadaptées et fragiles. L’eau y est encore un facteur plus essentiel, que ce soit pour l’alimentation des habitants des villes en eau potable, ou comme facteur de préservation de l’emploi et fournisseur de nourriture (irrigation) dans les zones rurales. Mais sur le fond, le problème reste bien un problème d’aménagement du territoire, pour lequel une réflexion globale reste indispensable.
De plus, Les aménagements du territoire, pour contrôler de l’eau et assurer sa bonne répartition, nécessitent de modifier les lits des fleuves et rivières, voire de créer des canaux et de réaliser des réservoirs d’eau pour assurer l’alimentation des biefs de partage. Du point de vue environnemental, l’expérience montre que des aménagements équilibrés, prenant intelligemment en compte le contexte écologique, sont souvent possibles ; la voie d’eau, naturelle ou artificielle, doit s’inscrire dans le paysage tout en constituant un axe structurant de la mise en valeur du territoire, urbain ou
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