Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

L'addiction aux jeux d'argent

Par   •  11 Septembre 2018  •  2 805 Mots (12 Pages)  •  614 Vues

Page 1 sur 12

...

Un autre facteur, toujours intrinsèque à l'individu, peut également exacerber les risques de dépendance aux jeux d'argent : une autre addiction déjà présente. C'est ce que souligne le document 5 : « Le jeu pathologique chez l'adolescent est également étroitement associété aux dépendances aux substances psychoactives, en particulier à l'alcool, au tabac, au cannabis et à la cocaïne » ainsi que le document 1 qui dédie tout un paragraphe à ceci, «Cette enquête permet également d'étudier, chez les joueurs excessifs et/ou à risque modéré, les consommations de substances psychoactives les plus courantes. En 2010, en population générale, la part de fumeurs quotidiens est d'environ 30%. Les joueurs dans l'année son à peine plus fréquemment fumeurs, avec près d'un fumeur quotidien sur trois (34%). Parmi les joueurs excessifs, environ deux individus sur trois sont des fumeurs quotidiens (64,2%).»

Abordons ensuite le jeu en lui-même, qui joue bien évidemment un grand rôle dans le comportement addictif de ceux y ayant recours activement. Que cela soit un jeu en ligne nécessitant un investissement financier ou les célèbres jeux connus de la FDJ (française des jeux donc), le fait est, que même si un personne perd elle va considérer être passée tout près du gain, va avoir la tentation de recommencer, tendance encore plus exacerbée si elle a eu des gains au début puisqu'elle recherchera la chance qu'elle a perdue. Le piège, au fil du temps, se renferme sur l'addict qui va metttre encore et encore plus d'argent, se disant finalement que vue la somme déjà engagée elle n'est plus à une deux tentative près. Beaucoup de documents du corpus abordent ce phénomène, le document 2 « L'addiction intervient également après un déclic associé à un gros gain, obtenu avec une petite mise. Le fait de gagner une énorme somme d'argent en jouant procure à certains une forte sensation de plaisir, ceux qui souffrent de dépendance veulement retrouver à tout prix ce sentiment », le document 4 « On a coutume de définir trois phases prévisibles et progressives. La première est la phase de gains. C'est une phase sympa, agréable, pendant laquelle on se dit que l'on a une qualité particulière, celle d'être chanceux, d'avoir une bonne fée. Et si on a le malheur de gagner une grosse somme dès le début alors cela nous maintient dans le jeu de façon durable. C'est pour cela que les jeunes sont vulnérables et manquent de sagesse ou d'expérience pour s'en rendre compte quand ils commencent à jouer. La deuxième phrase est celle des pertes,du déni et du temps passé à essayer de se refaire (..)» ainsi que l'intégralité du document 6 dont les grandes lignes sont : « L'illusion de pouvoir contrôler le hasard », « L'appât du gain», « La fièvre du jeu » ou encore le fait de « croire que la chance va tourner ».

-

Nous pouvons enfin dire, qu'outre la précarité financière déjà abordée, d'autres critères socio-démographiques ont également une influence sur l'addiction aux jeux d'argent. Le contexte familial jouerait un rôle selon le document 4, « part environnementale qui ne répond ni à l'impulsion ni au besoin d'oublier. C'est ce que l'on appelle les joueursconditionnés, par une culture familiale ou un entourage influent » et le document 1 qui parle des « personnes ayant des antécédents familiaux de jeu problématique, sans préjuger de l'origine, indépendante de ces difficulés.». Le sexe serait également impliqué puisque les hommes semblent davantage touchés que les femmes pour le jeu pathologique comme l'atteste le document 1 « Ce sont plus souvent des hommes : 75,5% des joueurs excessifs sont des hommes, vs 62,7% des joueurs actifs » et le document 5 qui dit que les « garçons (sont) les plus vulnérables (3 à 5 fois plus que les filles)»

Enfin, le bagage scolaire serait également un facteur puisque comme l'atteste le document 1 de l'OFDT, «plus d’un joueur excessif sur trois ne possède aucun diplôme et la quasitotalité des joueurs excessifs ont un niveau d’études inférieur ou égal au baccalauréat, proportions largement supérieures à celles observées chez les joueurs actifs ou dans l’année»

Nous pouvons maintenant aborder toutes les conséquences qu'une conduite déviante et addictive des jeux d'argent peuvent engendrer, à plus ou moins grande échelle.

Notons, en terme de prémices, qu'il existe deux types de joueurs dont la gravité de l'addiction est complètement différente : «les joueurs problématiques, qui sont légèrement touchés par l'addiction. Ils se rendent compte de leur problème mais n'ont pas subi trop de pertes et peuvent encore se contrôler» et «les joueurs pathologiques qui ont perdu le contrôle, qui ont misé et perdu beaucoup d'argent, et qui se trouvent dans une phase de désespoir » (document 2)

Les joueurs pathologiques sont bien évidemment les victimes collatérales principales des conséquences en découlant que nous allons expliciter.

Nous pouvons tout d'abord noter, que des dettes à plus moins grande portée vont inévitablement tomber sur le joueur, exacerbant de ce fait une situation de précarité peut-être déjà présente initialement. À ceci s'ajoute une exclusion sociale, que nous citions ultérieurement comme une potentielle cause mais qui peut également être un phénomène découlant du jeu. L'entourage du joueur a tendance à se sentir démuni, à comprendre difficilement celui qui en souffre. L'aspect financier peut également mettre à mal les liens tissés au sein de la famille tout comme la fatigue et le désepoir causé par ces problèmes qui peuvent avoir des répercussions sur la vie professionnelle voire la mettre en danger si la personne atteinte n'est pas au chômage. Le document 3 parle d'une « mise en danger ou bouleversement de sa vie personnelle (études), de couple (affective), familiale, sociale (relations) ou professionnelle (négligences, perte d'emploi) » Le document 4 parle même de conséquences dramatiques telles que celles des 4 D « Dettes, Désespoir, jusqu'aux pensées suicidaires, Dépression, Désocialisation (divorce, perte d'amis, de famille, d'emploi, isolement) voire pour certains Délits pour rembourser » . Le document 5, parle quant à lui de l'isolement que peut subir une jeune personne atteinte de ce trouble : « un retrait social et familial. Celui-ci peut aller jusqu'à une rupture avec les anciens

...

Télécharger :   txt (17.9 Kb)   pdf (62.2 Kb)   docx (18.1 Kb)  
Voir 11 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club