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Exposé sur la tolérance

Par   •  15 Juin 2018  •  4 374 Mots (18 Pages)  •  1 376 Vues

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L'acceptation

L'acceptation veut que l'on endosse les éléments auxquels nous sommes confrontés. Or, la tolérance suppose que l'on comprenne les valeurs d'une personne ou d'une idée ou la valeur agit sur nous sans nécessairement être d'accord avec celle-ci. La tolérance est plutôt une forme de respect où nous essayons de supporter quelque chose ou quelqu'un indépendamment du jugement que nous lui portons : nous pouvons haïr ou mépriser ce que nous tolérons, le respecter à contre cœur.

Tolérance et réprobation

Cependant, on considère généralement qu'il n'y a pas de tolérance sans agression, c'est-à-dire qu'on ne peut être tolérant que face à ce qui nous dérange mais qu'on accepte, soit par respect de l'individu : l'humanisme ou pour la défense d'un idéal de liberté c’est-à-dire le libéralisme.

La tolérance par respect de l'individu pourrait se formuler comme:

« Je ne suis pas d'accord avec toi, mais je te laisse faire par respect des différences. »

La tolérance pour la défense d'un idéal de liberté, est parfaitement illustrée par une célèbre citation attribuée de façon erronée à Voltaire :

« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. »

Depuis les années 1950, la tolérance est généralement définie comme un état d'esprit d'ouverture à l'autre. Il s'agit d'admettre des manières de penser et d'agir différentes de celles que l'on a soi-même.

Il est d'autant plus difficile de comprendre un comportement (et éventuellement de l'accepter) quand on n'en connaît pas les origines. C'est pourquoi l'éducation est souvent considérée comme un vecteur de tolérance.

Ainsi Helen Keller disait « Le meilleur aboutissement de l'éducation est la tolérance. »

TOLERANCE CIVILE

Les mentalités évoluant sur certains sujets plus vite que les lois, il existe un décalage entre la morale sociale (celle qu'un groupe légitime) et les lois civiques. Ainsi, certaines dispositions de la loi peuvent, à un moment donné, être reconnues inadaptées et, de ce fait, n'être appliquées que partiellement ou plus du tout, faute de moyens.

On peut citer en exemple :

- les Maisons de tolérance, des établissements de prostitution autrefois réglementées par la loi française puis interdites en 1946, par la loi Marthe Richard, au nom d'une mutation de la conception du rôle des femmes dans la société. Il ne s'agit donc pas de tolérance mais d'imposition d'une nouvelle norme.

- plus proche de nous, la non-application des lois sur la consommation de drogues considérées à tort ou à raison comme « douces », ce qui est supporter ce qu'on ne peut contrôler.

- Les modalités d'application de la loi qui devraient dépendre des décrets qui les promulguent, dépendent en fait souvent de la disponibilité du pouvoir à les faire appliquer. Par exemple, les décrets Jean Zay (1936) prévoient l'interdiction du port de signes religieux et politiques dans les écoles françaises, pourtant, la non-application de ces décrets a conduit les autorités à soumettre une nouvelle loi sur le même sujet en 2004. Ainsi Georges Clemenceau disait dans Au soir de la pensée, « Toute tolérance devient à la longue un droit acquis. »

TOLERANCE POLITIQUE

La notion de tolérance est fondamentalement une notion morale, devenue notion politique et juridique. Elle a été théorisée sous cet angle par la philosophie à partir des XVIIe et XVIIIe, une époque où sévissaient en Europe les guerres civiles dites guerres de religion (c’est-à-dire une époque où la religion était le véhicule de conflits politiques débouchant sur des guerres).

Elle a été développée pour y mettre fin, en définissant les règles et conditions auxquelles la diversité des idées, opinions et croyances, pouvaient être supportées et tolérées dans une même société, sans pour autant la mettre en danger en créant des divisions incompatibles.

Par exemple, en 2004, en France, nous avons une idée assez précise de ce qui est tolérable de qui ne l’est pas. Les grands principes ont été édictés dans la Déclaration des droits de l’homme, reprise par l’ONU, celle du 16 novembre 1995, date du cinquantième anniversaire de l’Organisation, l’UNESCO à adopté une Déclaration de principes sur la tolérance. Elle affirme notamment que la tolérance n’est ni complaisance ni indifférence.

Je vais vous lire un extrait de l’article premier alinéa 4 ; sur la Signification de la tolérance :

1.4 Conformément au respect des droits de l'homme, pratiquer la tolérance ce n'est ni tolérer l'injustice sociale, ni renoncer à ses propres convictions, ni faire de concessions à cet égard. La pratique de la tolérance signifie que chacun a le libre choix de ses convictions et accepte que l'autre jouisse de la même liberté. Elle signifie l'acceptation du fait que les êtres humains, qui se caractérisent naturellement par la diversité de leur aspect physique, de leur situation, de leur mode d'expression, de leurs comportements et de leurs valeurs, ont le droit de vivre en paix et d'être tels qu'ils sont. Elle signifie également que nul ne doit imposer ses opinions à autrui

TOLERANCE RELIGIEUSE

La tolérance religieuse est une attitude adoptée devant des confessions de foi différentes ou devant des manifestations publiques de religions différentes. Exemple, l'édit de Versailles de 1787 (France) autorise la construction de lieux de cultes pour les protestants à condition que leur clocher soit moins haut que celui des églises catholiques.

Il faut différencier trois domaines de tolérance religieuse :

- Tout d'abord, la tolérance inscrite dans les textes sacrés auxquels se réfère la religion.

- Ensuite, l'interprétation qui en a été faite par les autorités religieuses.

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